Fiche
Réalisateur | Joseph Kahn, (Torque, la route s’enflamme) |
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Scénaristes | Joseph Kahn, Mark Palermo |
Acteurs | Shanley Caswell, Josh Hutcherson, Dane Cook, Spencer Locke, Parker Bagley |
Titre original | – | Date de sortie | – (Direct-to-Video) |
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Pays | USA | Budget | 10 000 000 $ |
Genre | Comédie, Épouvante, Horreur | Durée | 1h33 |
Adolescente paumée, Riley tente de survivre à la pression quotidienne d’un lycée complètement azimuté et frappé par un tueur tout droit échappé d’un authentique slasher. Mais l’établissement recèle aussi d’autres secrets… |
Date de sortie Blu-ray/DVD | 8 août 2012 | Format vidéo | 2.35:1 |
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Langues | Anglais, Français (5.1 DTS-HD MA) | ||
Sous-titres | Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, arabe, allemand, turc | ||
Suppléments | Film en PIP, Répétition de la scène de la bagarre (2mn, SD), Riffler avec Dane (4mn, HD), Casting (8mn, SD) |
Critique
Par le réalisateur de Torque, la route s’enflamme, difficile de ne pas flipper à l’idée de lancer le blu-ray de Detention. Pourtant le réalisateur d’origine coréenne mais né au Texas, Joseph Kahn, n’est pas une brêle quand il s’agit de tenir la caméra. Pour preuve, ses nombreuses récompenses sur son travail dans le domaine des clips vidéo et la publicité. Il a remporté les MTV Video Music Awards du meilleur clip vidéo pour The Boy Is Mine de Brandy & Monica et pour Toxic de Britney Spears, le Grammy Award pour le clip Without Me d’Eminem et j’en passe des meilleurs.
Dans le Mad Movies proposant le film en DVD Mad, Joseph Kahn avait même fait son mea culpa en disant que le public n’avait pas perçu le délire qu’il voulait faire avec Torque à renforts d’effets over the top et sort l’excuse de « niqué par la prod ». Il se permet même de le définir comme un film vraiment pourri au détour d’une réplique dans Detention. Toutefois, le réalisateur américain signale que le film fait l’objet d’un culte auprès d’une minorité (vraiment minoritaire, alors). Bref avec nouveau long-métrage, il voulait se faire pardonner et offrir une œuvre rendant hommage aux nineties tout en les tournant en dérision.
C’est une mission accomplie avec cet OFNI (qui possède même des OVNI) rappelant beaucoup l’étrange Kaboom, le côté gay et sexuel en moins. Toutefois, Detention va encore plus loin dans le délire avec des extra-terrestres, des boogeyman, une mouche humaine et… un ours venant du futur ! Autant vous dire que vous allez halluciner. Le tout en versant dans la parodie tout en évitant soigneusement d’en faire trop comme les Scary Movie et compagnie. De Scott Pilgrilm, le film pique son côté imagé et sa réalisation fluide sans oublier son humour, une belle référence même si le film n’arrivera jamais à la cheville des aventures de l’amoureux de Ramona Flowers. Le côté horrifique n’est pas à renier avec quelques beaux effets gores (corps découpés en deux, décapitations).
Malgré tout, le film ne s’épargne de quelques lourdeurs rendant l’ensemble parfois laborieux. Au premier rang, le film cite tellement souvent les nineties que ceux qui n’ont pas vécu cette époque comme ado risque d’être complètement largué. Moi-même étant de la génération 2000, j’avais du mal à comprendre certaines références. Sans compter que l’ensemble souffre d’un effet de déjà-vu comme le film d’horreur dans le film d’horreur dans le film d’horreur (non il n’y a pas d’erreur de frappe) malheureusement déjà abordé par Scream 4, sans doute à cause d’une sortie trop tardive. Surtout au milieu, Detention patauge provoquant l’ennui heureusement que le début et la fin permettent de dynamiter tout ça.
Au rayon du casting, on retiendra notamment Josh Hutcherson dans un rôle hommage à Marty McFly (Retour vers le Futur) et Parker Bagley hommage saisissant à Biff Tannen, le pire ennemi de Marty. « Hommage saisissant » car non seulement content d’incarner le rôle à la perfection, il lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
Test
La qualité technique du blu-ray n’est pas extraordinaire mais demeure suffisamment solide pour offrir au film un cadre nineties avec pleins de couleurs. Toutefois les effets spéciaux passent beaucoup moins bien.
Pour le son, rien de transcendant hormis sur les passages où la musique crache de toutes ses forces permettant de mettre à contribution vos hauts-parleurs mais comme pour l’image, ça reste solide.
Les bonus, hormis le PIP permettant de beaucoup apprendre sur le film même si ça lorgne parfois sur l’auto-congratulation, sont décevants et on s’ennuie ferme devant, ils n’existeraient pas, ça reviendrait au même.
Conclusion
Une délire parfois bancal mais aussi jouissif avec pleins d’idées à la seconde. Le genre de long-métrage qui se redécouvre à la deuxième vision tant il est riche en détails. |
6/10 |
Rien à redire sur la qualité technique par contre pour les bonus… Heureusement qu’il y a le mode PIP mais ça ne vaut pas un vrai making-of ou documentaire. | |||
Image : 7/10 | Son : 7/10 | Bonus : 4/10 | |
6/10 |