Critique : Reacher – Saison 3

Le principal reproche que je fais aux deux premières saisons de Reacher concerne la prévisibilité de l’intrigue. Cette nouvelle saison tente d’y remédier avec un démarrage qui brouille les pistes. Sauf qu’encore une fois, à cause de (ou grâce à ?) cette louable volonté de ne jamais sombrer dans le grand nawak, j’ai vite deviné le twist. Pas besoin d’être Sherlock, juste un peu de jugeote.

Pour le reste, il s’agit d’une saison classique avec ses sympathiques nouveaux personnages, son acolyte féminin fort qui finira dans le lit (ou plutôt sur la moquette) avec Reacher (l’ultime James Bond !), son méchant dont on meurt d’envie de voir la vie s’éteindre dans ses yeux mouillés par la peur, ses (nombreux) morts et, évidemment, son enquête. Sans oublier, le coup de main (rien à voir avec la moquette) de Neagley (qui aura d’ailleurs droit à une série dérivée, mais je m’interroge sur sa pertinence).

Et surtout la révélation, dans une interview d’Alan Ritchson pour cette saison 3, j’ai appris qu’il avait incarné la Tortue Ninja Raphaël dans le film de 2014. Gros mindfuck ! Ce n’était pas le même physique non plus 😀

Un méchant de James Bond s’invite

Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Toutefois, cette saison a un ajout très sympathique : un vilain à la hauteur de Reacher, façon James Bond (oh, je l’ai encore cité), avec le mastodonte Olivier « The Dutch Giant » Richters (pour l’anecdote, il avait incarné Ursa dans Black Widow, 2021, celui qui fait un bras de fer avec Red Guardian). Avec ses deux mètres dix-huit et ses 160 kilos, il surplombe Reacher comme un immeuble surplombe une maison. Leur première rencontre est d’ailleurs assez savoureuse et le (long) combat final est à la hauteur, sans oublier la « blague » de Reacher.

Par contre, j’avoue avoir eu plus de mal avec la Susan Duffy de Sonya Cassidy. Déjà, je trouve que l’actrice ne joue pas très bien, mais en plus, le personnage est un peu trop excessif. On est à la limite de la parodie, même si parfois ça fonctionne. La plupart du temps, j’ai eu envie de lever les yeux au ciel. Pour finir, Brian Tee était génial dans ce rôle de « méchant dont on meurt d’envie de voir la vie s’éteindre dans ses yeux mouillés de peur ». Bien aidé par le côté psychopathe de son personnage et l’épisode 4, Dominique.

Parmi les déceptions de cette saison, outre Duffy, j’ai trouvé que l’intrigue tournait un peu trop en rond. À mon goût, on aurait pu facilement enlever deux épisodes pour dynamiser le rythme un peu morose.