Critique : Nos pires voisins

Une belle tranche de rire

Fiche

Titre Nos pires voisins
Réalisateur Nicholas Stoller
Scénaristes Andrew J. Cohen, Brendan O’Brien
Acteurs Seth Rogen, Rose Byrne, Zac Efron, Dave Franco, Christopher Mintz-Plasse, Ike Barinholtz, Jake Johnson, Lisa Kudrow
Titre original Neighbors Date de sortie 6 août 2014
Pays États-Unis Budget 18 000 000 $
Genre Comédie Durée 1h 37

À première vue, les jeunes parents que sont Mac et Kelly Radner vivent le parfait rêve américain,avec leur adorable petite Stella et une maison fraîchement (et difficilement) acquise dans un charmant quartier résidentiel. Ce qui n’empêche pas les jeunes trentenaires de se considérer toujours aussi hype et cool. Pourtant, cette nouvelle étape, dans la vie de ces fêtards pas tout à fait repentis, va s’avérer délicate à gérer et les obliger à négocier leur entrée dans un âge adulte pleinement assumé. Quand ils découvrent que leurs nouveaux voisins ne sont autres que les membres fervents et débridés d’une confrérie étudiante, menés par le charismatique Teddy, ils essaient d’abord de s’assurer leur sympathie et leur respect, en tirant le meilleur de cette situation quelque peu inconfortable. Mais la fiesta et les frasques incessantes des étudiants poussent le couple à se montrer plus virulent pour protéger leur territoire et leur tranquillité, et ce qui n’était que des enfantillages dégénère rapidement en un conflit épique de générations.

Photo Nos pires voisins
Ah tiens, je ne connaissais pas cette version de l’expression : « tailler une haie ».

Critique

Nos pires voisins fait partie de ces comédies de l’été qui ont fait un carton outre-Atlantique comme Mes Meilleures Amies ou Bad Teacher. Ainsi, au pays de l’oncle Sam, il a rapporté 146 millions de dollars pour un budget « riquiqui » de 18 millions (Zac Efron et Seth Rogen ont accepté de réduire leurs cachets), et surtout, il bénéficie de jolies critiques pour une comédie du genre.

Le gros avantage de Nos pires voisins, c’est que la bande-annonce n’en dévoile pas beaucoup, juste ce qu’il faut pour donner envie de voir le film sans le gâcher. J’en parle parce que je ne m’en suis toujours pas remis de celle spoiler d’Albert à l’Ouest.

Le pitch de départ est con comme tout : un couple vient d’avoir un enfant et investit toutes leurs économies pour acheter une baraque. La vie est belle. Ils jouent avec leur bébé, matent des séries, etc. Jusqu’au jour où une confrérie étudiante (vous savez ces malades qui bizutent et qui font des fêtes d’enfer – dans les deux sens du terme, géniales quand tu y vas, horribles quand tu habites à côté) emménage dans la maison voisine. Le pire pour le père, c’est Zac Efron le président de la confrérie. T’imagines un peu le cauchemar s’il emménage à côté de chez toi. Ta femme, tu peux lui dire adieu. Évidemment, le clash est inévitable.

Le cauchemar de tout mec en couple : avoir Zac Efron et son torse parfait comme voisin.

Ce que j’ai trouvé le plus drôle avec Nos pires voisins, ce sont les multiples références aux séries et aux films. Le point d’orgue, c’est sans aucun doute l’imitation de Robert de Niro période Mon beau-père et moi par Dave Franco. Saisissant et à mourir de rire… Néanmoins, le film ne se limite pas à ça, car il offre aussi des répliques mémorables et des belles séquences « sketch » comme le passage des airbags ou celui des godes. Le tout sans temps mort par l’enchainement, avec une fluidité admirable, de ces derniers (même si on peut regretter l’absence de liants dramatiques – pour illustrer avec un exemple, ça ressemble pas mal à un best of des meilleures bagarres entre voisins). Ah oui, j’ai oublié de rendre hommage à la plus belle référence du film, celle de la fin avec le bébé du couple Rogen\Byrne, Stella (jouée deux jumelles).

D’ailleurs, en parlant du bébé Stella, franchement, elle m’a fait craquer avec son joli sourire. Surtout durant la scène d’amour avec les parents qui sert d’ouverture au long-métrage de Nicholas Stoller (Sans Sarah rien ne va, 5 ans de réflexion). C’est à ce moment-là que je me suis dit (à raison) que j’allais bien me marrer. Pour le reste, le casting est impeccable, des premiers rôles (Rose Byrne se lâche totalement) aux seconds rôles les plus éphémères comme l’acteur qui joue Nick Miller dans la série New Girl.

Néanmoins, malgré tout le plaisir que j’ai pris, j’ai tout de même regretté que le film se foire avec son conflit des générations cliché et à la conclusion légèrement pathétique digne d’une morale d’une fable de La Fontaine. C’est ce qui l’empêche d’accéder au panthéon des meilleures comédies américaines.

Par Christophe Menat, le .

Photo Nos pires voisins
Tout s’éclaire. Voilà pourquoi, il y avait une énorme queue remplie de midinettes pour aller voir le film.
PS : enfoiré de Zac Efron quand même ! À me complexer comme ça…

Conclusion

Nos pires voisins est une excellente comédie qui fait beaucoup rire mais, il lui manque ce soupçon d’inspiration au niveau de la partie dramatique. On ne lui en tiendra pas rigueur, parce qu’est-ce qu’on se poile.

+ – Acteurs au top
– Très drôle
– Partie dramatique ratée
7/10
S’abonner
Notification pour
guest

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Pin It on Pinterest