Critique : Moi, moche et méchant 4

Quelle saga que celle de Gru et ses Minions ! Et c’est une histoire qui dure depuis 2010 : Moi, moche et méchant (2010), Moi, moche et méchant 2 (2013), Les Minions (2015), Moi, moche et méchant 3 (2017) et Les Minions 2 : Il était une fois Gru (2022). Avec ce cinquième épisode, la franchise a pu franchir la barre des 5 milliards au box-office. Le plus fort, c’est que, premier épisode mis à part, chaque opus tourne autour de la barre du milliard et celui du jour est bien parti pour y aller. Bref, une franchise immortelle ?

Si mon fils de 7 ans a kiffé Moi, moche et méchant 4, je suis plus mitigé pour ma part. En effet, je trouve que la franchise tourne en rond. C’est d’autant plus marquant avec les trois filles de Gru : Edith, Margo et Agnès. Malgré l’arrivée du bébé, les trois filles n’ont pas changé d’un iota. Comme si on leur refusait de grandir. En fait, non, ce n’est pas « comme si ». On leur refuse tout simplement. Pauvres gosses, quand même. Ça va finir comme avec l’Éternel Sprite, cette histoire.

Les Minions chez Marvel

Dès lors, on se coltine une intrigue manquant cruellement d’originalité. Il y a certes l’arrivée du bébé (bizarre sosie de Jack-Jack) dans la famille, mais mis à part quelques blagues légères, cela ne change pas grand-chose. Il y a l’idée de déménager la famille de Gru chez les bourges, mais au final, c’est sous-exploité et encore moins que dans Moi, moche et méchant 2 (mon préféré de la saga, au passage). On peut également citer la voisine ado, mais, encore une fois, cela n’amène rien de transcendant.

Quant aux Minions, ils ne sont là que pour quelques blagues me permettant de me sortir de l’ennui devant l’intrigue principale. Mais même eux n’y arrivent pas. Heureusement qu’il y a la seule idée que j’ai trouvée notable : faire une parodie super-héroïque. En montant carrément une équipe de super-Minions où les pouvoirs sont piochés chez les X-Men et les 4 Fantastiques. On a même droit à une parodie de la scène culte de Spider-Man 2 (2004). Autre film parodié, Terminator dont on peut entendre le thème. Bref, mon cœur de geek a souri de plaisir. Cela reste tout de même trop peu.