Critique : Marvel’s Jessica Jones – Saison 2

Cette fois-ci, c’est personnel

Fiche

Intégré au Marvel Cinematic Universe
Titre Jessica Jones Titre VO Marvel’s Jessica Jones
Showrunner Melissa Rosenberg
Acteurs Krysten Ritter, Rachael Taylor, Carrie-Anne Moss, Eka Darville, Leah Gibson, J.R. Ramirez
Saison 2 Nombre d’épisodes 13
Date de sortie 08 / 03 / 2018 Format 55 mn
Genre Action, Drame, Science fiction, Thriller Chaîne Netflix

Jessica Jones, la détective privée la plus dure à cuire de New York, est de retour. Confrontée à une kyrielle de mensonges, elle questionne tout pour découvrir la vérité, d’autant que cette fois-ci, l’affaire est plus personnelle que jamais.

Critique

À sa sortie, Jessica Jones avait prouvé que les séries Marvel pour Netflix n’allaient pas se contenter de réciter la formule Daredevil en changeant juste les protagonistes. Dotée d’une forte personnalité, la série se payait même le luxe d’offrir un vilain mémorable en la personne de Kilgrave. Cette deuxième saison suit-elle le même chemin ?

Jessica Jones et Kilgrave étaient les deux figures phares de la première saison. En l’absence du second (je vous laisse deviner pourquoi 😛 ), les rôles secondaires prennent plus d’importance. En l’occurrence, *prends la voix du commissaire Gibert* promotion générale ! Rachael Taylor (Trish Walker), Eka Darville (Malcolm) et Carrie-Anne Moss (Jeri Hogarth) ont droit à plus de lignes de dialogue. Et c’est franchement dommage !

Le cliché de la blonde

Déjà pas foncièrement intéressants dans la première saison, ils deviennent encore pires dans cette suite. En tête, l’insupportable Trish Walker. Le cliché de la blonde. Un cauchemar ambulant. Le personnage multiplie tant les mauvais choix que je n’ai cessé de m’énerver. Comment faire autrement devant tant de bêtises ? Si seulement, ça s’arrêtait là. Mais en plus, sa personnalité moralisatrice est à vomir. Le pire dans cette histoire, c’est voir le personnage gagner sacrément en importance. On n’est pas loin du motif de rupture. Pour couronner le tout, sa mère…

Pour Jeri, c’est moins grave. Faut dire que le niveau de l’actrice, c’est autre chose. Ben oui, parce qu’en plus, Rachael Taylor joue comme mon petit cousin dans sa pièce de théâtre à l’école primaire. Bref, Jeri vit pratiquement sa propre intrigue. Alors là, qu’est-ce que je m’en foutais royal de ce qui lui arrivait et pourtant, j’aimais beaucoup Trinity. Mais Jeri n’est pas l’amour de Neo. C’est une égoïste et elle est profondément antipathique. Quant à Malcolm, il est le moins insupportable du lot à mes yeux, mais il n’a pas non plus grand intérêt.

Dur, dur de remplacer Kevin

Heureusement, au milieu des personnages secondaires, Krysten Ritter (Jessica Jones) gagne en épaisseur par rapport à la première saison. Notamment grâce au nouveau vilain qui lui permet d’offrir une jolie palette d’émotions. Je l’ai même préféré à la première saison où j’avais la sensation qu’elle se forçait parfois.

Le remplaçant de Kilgrave n’atteindra évidemment pas le niveau de maître Tennant, mais reste tout de même suffisamment solide pour captiver et quel tourbillon d’émotions pour le final. Pour le reste, niveau réalisation, je n’ai rien vu de transcendant. Je crois même que ça a régressé par rapport à la première. En tout cas, je n’ai pas retrouvé l’ambiance film noir. Par contre, le rythme s’est amélioré vu que les personnages secondaires sont davantage mis à contribution. Mais à quel coût !

Au revoir, Defenders ?

Pour finir, je suis déçu de voir à quel point l’univers partagé des séries Marvel de Netflix semble disparaître. Defenders n’a pas passionné les foules, donc on laisse tomber ? J’espère que c’est juste une impression et que Luke Cage va me changer ça. Mais Jessica Jones ne semble plus avoir aucun lien avec les autres séries. Il y a juste une blague marrante (et volontaire ?) avec les Skrulls (Captain Marvel) et de l’inévitable Stan Lee. J’imagine bien que c’est compliqué d’un point de vue créatif et de planification de gérer les liens entre les différents super-héros vu que c’est tourné presque en même temps, mais mince, quoi ! Surtout, si c’est pour se taper des Trish, des Jeri et des Malcolm alors que la première saison nous introduisait carrément Mister Cage.

Par Christophe Menat qui crie « Kilgrave, reviens ! », le28 mars 2018.

Conclusion

Une deuxième saison avec moins de problèmes de rythme que la première, mais loin d’être à son niveau. La faute principalement à un vilain moins charismatique (on ne remplace pas Kilgrave comme ça) et des personnages secondaires devenus insupportables. Trish Walker en tête ! Bref, ça se regarde, mais on passe vite à autre chose.

+

  • Krysten Ritter s’est améliorée
  • Moins de problèmes de rythme
  • Vilain, certes pas à la hauteur de Kilgrave, mais tout de même très bon

  • Trish Walker, Jeri et Malcolm
  • Sensation d’absence d’univers partagé
6/10
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