De l’inventivité folle
Fiche
Titre | Legion | Titre VO | – |
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Créateur | Noah Hawley | ||
Acteurs | Dan Stevens, Rachel Keller, Aubrey Plaza, Bill Irwin, Jeremie Harris, Amber Midthunder, Hamish Linklater, Jean Smart | ||
Nombre de saisons | 3 | Nombre d’épisodes | 27 |
Date de sortie | 08 / 02 / 2017 | Durée | 44-68 mn |
Genre | Action, Drame, Science fiction, Thriller | Chaîne | FX |
David Haller a été diagnostiqué schizophrène pendant son jeune âge, et a donc été interné dans différents hôpitaux psychiatriques depuis. Mais à la suite d’une rencontre inattendue avec un autre patient, Haller se rend compte qu’il a bien plus qu’une maladie mentale. |
Critique
Une série sur le fils de Charles Xavier par le créateur de l’excellente série Fargo. Je dis banco. La première saison m’avait permis de découvrir une série OVNI. Pour décrire Legion, ben, on dit que c’est du Legion. Une série super-héroïque à nul autre pareil avec une réalisation exceptionnelle, mais souffrant d’un énorme problème. Un rythme qui traîne des pieds. Au final, dans cette première saison, l’histoire n’avançait pas des masses.
Dès lors, j’avais abandonné la série pour me concentrer sur autre chose. Néanmoins, cet été, j’avais vu que Legion abordait son ultime saison avec la troisième. Je me suis donc dit que c’était l’occasion de clôturer ce chapitre. En fait, psychologiquement, ça me gêne de ne pas finir une série. C’est comme avec les films. Ça peut être la pire merde du monde, je le regarderai jusqu’au bout. Sur un malentendu…
Petit à petit, je suis sorti des bras de Morphée
La reprise fut dure. Non pas à cause de la compréhension de l’intrigue, mais à cause de cette satanée réalisation combinée avec la musique. C’est sublime, mais ça m’endort à chaque fois. Puis, au fil des épisodes, le rythme est de mieux en mieux maîtrisé. L’histoire avance plus vite. Il y a toujours quelques temps mort, mais dans l’ensemble, c’est bien plus agréable à suivre. Au final, ça a arrêté de m’endormir pour me porter dans un univers sans limites si ce ne sont celles de l’imagination.
Ce qui m’a le plus épaté et ce que je retiendrais principalement, c’est l’inventivité du show. Systématiquement, ils ont trouvé des trucs géniaux permettant d’apporter de la substance aux propos de l’épisode. Mention spéciale à la scène dans le monde situé entre l’espace et le temps où une succession de clichés vintages permet de suivre le périple des personnages. C’est ça, Legion, de l’inventivité pure. La forme n’a pas de limite. Naturellement, il faut s’accrocher, car le rythme prend parfois un sacré uppercut, mais au final, on est récompensé par de l’excellence. Surtout, le traitement de la folie y est superbement traité.
Endgame
Pour sa dernière saison, Legion frappe direct et fort avec le premier épisode qu’Andrew Stanton (Le monde de Nemo et Wall-E) a réalisé. Conclusion, un des meilleurs épisodes de la série. En passant, ça m’a pas mal rappelé Avengers: Endgame. Une pure coïncidence, je pense, mais une coïncidence amusante. David ayant viré « vilain » dans le dernier épisode de la deuxième saison, il se retrouve pourchassé par un groupe. Qu’est-ce qui se passe ? Alors qu’il est en mode peinard, on lui coupe la main avant de le tuer. Exactement comme un certain mec. Puis, il est aussi question de voyage dans le temps pour corriger ce qui a merdé.
Les similitudes s’arrêtent toutefois là. Noah Hawley en profite pour traiter du temps de manière assez fascinante via le personnage de Switch et implique les parents de David. Jusqu’à une conclusion, à ma grande surprise, douce. J’avais espéré un double combat psychique de taré comme on avait eu droit au début de l’épisode final de la deuxième saison. Mais le final tel quel ne m’a pas déçu. Déjà, parce que je m’étais beaucoup attaché à David donc ça me fait plaisir qu’on lui donne une nouvelle chance. Aussi, c’était émouvant (le « frérot » de Kerry). Plus que tout, j’ai adoré l’utilisation de la chanson Mother de Pink Floyd. Un passage sublime qui rappelle à quel point cette série était atypique et magique.
Par Christophe Menat qui s’attaque maintenant à Preacher.
Conclusion
Legion a traversé le paysage télévisuel tel un OVNI. Les trois saisons forment un tout d’une inventivité exceptionnelle. Seul bémol, un rythme faisant le yo-yo et qui endort parfois. Toutefois, ce point est largement amélioré dans la dernière saison. Au final, je me souviendrai de Legion comme une série super-héroïque qui aura parfaitement rendu hommage à ce mutant si atypique qu’est David Haller. |
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9/10 |