Critique de Le Rite de Mikaël Hafstrom avec Anthony Hopkins (je vais manger ton cerveau, miam, miam), Colin O’Donoghue et Alice Braga (vue dans Predators en tant que snipeuse de ouf).
Genre : Drame, Épouvante, Thriller
Date de sortie : 9 mars 2011
Inspiré de faits réels.
Le jeune séminariste Michael Kovak nourrit de sérieux doutes quand à sa vocation. En tant que dernier recours pour raviver sa foi, on l’envoie en Italie suivre un séminaire sur l’exorcisme. Sur place, Michael Kovak fait la rencontre du père Lucas, un baroudeur de l’exorcisme. Avec lui, il fera face à d’étranges évènements.
Un film satanique ?
Je m’explique. Mettons que le diable existe, il aurait une volonté de nous faire croire à sa non-existence par quelconques artifices. N’est-il pas le roi des menteurs ? Car si on croit au diable, implicitement, on croit en Dieu. C’est même l’une des fondations de la religion.
Prenons ceci comme vérité, de ce fait on peut considérer Le Rite comme une œuvre du diable visant à discréditer son existence. Difficile d’y croire après avoir assisté à cet œuvre multipliant les clichés et procédés ringards. Difficile même de ne pas rigoler devant cet histoire d’un prêtre sceptique qui réussit à battre le diable au détour d’un ultime rebondissement improbable (oui, je spoile mais ne vous en doutez vous pas ? Peut-être pas à la vision de la bande annonce mais une fois les quinze premières minutes passés, si).
Une parodie, alors ?
Alors là, j’applaudis des deux mains tellement c’est fendard. La meilleure scène comique survient après une quinzaine de minutes où le héros (alors en proie au doute) absout une jeune fille victime d’un accident. Tout est balourd. Tout est too much. La pluie, la musique, la pose, les effets de caméras, le visage du héros. Dès lors, on commence déjà à se dire « Putain, ça va être long ».
Même l’arrivée d’Anthony Hopkins ne parviendra pas à sauver le film des profondeurs auquel il semble s’avancer inexorablement. On se dit que peut-être les exorcismes parviendront à sauver le film comme c’est souvent le cas dans les films du genre.
Je te bannis de nos terres à tout jamais
Oui, avant de commencer à exorciser le film, il convient de faire un point sur les exorcismes. Loin du faux exorcisme hilarant de Le Dernier Exorcisme ou celui terrifiant de L’Exorcisme d’Emily Rose (le meilleur du genre), les exorcismes de Le Rite sont au limite du ridicule mais parviennent quelque peu à faire illusion. Mais que dire du dernier où le jeune prêtre affronte…
Spoiler
Ba’al himself?
C’est tout simplement catastrophique. Ça commence plutôt pas mal avec un Anthony Hopkins qui cabotine avec une expression semblable à celui d’Hannibal Lecter. Mais ensuite, ça part direct en couilles et même plus que ça. Le réalisateur multiplie les artifices ridicules (maquillage, FX, effets sonores) qui finissent d’achever le long-métrage et ne me laisse plus aucun doute quand à la note finale.
On peut aussi aborder l’autre propos du long-métrage : celui du scepticisme du jeune prêtre censé se confondre à celui du spectateur devant les évènements. Comme le dit si bien Anthony Hopkins au détour d’une scène : « Quand je t’ai vu la première fois, je t’ai trouvé tellement arrogant que j’ai failli te foutre dehors ». Ben merde, nous, on aurait du quitter la salle mais bon, t’étais là mon cher Anthony et conseil entre-nous, commence à mieux sélectionner tes scénarios parce que là, ça commence à faire beaucoup de nanars (La Faille, le dernier Woody Allen). Enfin bref, concernant cette thématique, je vous conseillerais de plutôt visionner L’Exorcime d’Emily Rose qui a le mérite de mieux l’aborder et surtout de ne pas la dilapider (passé vingt minutes, il n’y a aucun doute quand à l’existence du diable contrairement à Emily Rose, même sa fin laisse un doute).
Pour conclure, je pratiquerais un exorcisme pour expulser le diable de ce film, allons-y
Père Marvelll : Je te somme de te nommer !
Le Rite : Mouargh, fuck you (oui, le diable parle anglais)
Père Marvelll : Ouat iz your nèmeuh (oui, mon anglais est mauvais)
Le Rite : Prends moi par (censuré : vous pouvez le remplacer par « la barbichette », le blog de Marvelll ne veut en aucun cas choquer les petits enfants qui passerait par là).
Père Marvelll : Purée, il me gonfle celui-là. Ouat iiiiiiiz yôr nèmeuuuuuuh !
Le Rite : What do you say ?
Père Marvelll, en tant que sourd habitué à galérer devant les anglais, prend un stylo et écrit « What’s your name ? » et le montre.
Le Rite : Okay, my name is … is… Mikaël Hafstrom !
Père Marvelll : Démon, je te bannis du royaume des hommes à tout jamais ! Et je vais écrire un article sur mon blog pour empêcher les gens d’aller voir ton film.
Et bien sûr tous les évènements qui viennent d’avoir lieu sont inspirés de faits réels. Je ne me permettrais pas de vous mentir aussi effrontément. Dieu m’a envoyé sur Terre pour affronter le diable. Je ne savais pas encore quel combat et je viens de le trouver.
Un très mauvais film d’exorcisme. Anthony Hopkins ne parvient même pas à remonter le niveau, ça en dit long.
Sa scène culte : Ben mon exorcisme non ?
Note : 2/10