Critique : Le Continental : d’après l’univers de John Wick

L’extension du Wickverse débute

Fiche

TitreLe Continental : d’après l’univers de John Wick Titre VOThe Continental: From the World of John Wick
CréateursGreg Coolidge, Kirk Ward, Shawn Simmons
Acteurs Colin Woodell, Mel Gibson, Mishel Prada, Ben Robson, Hubert Point-Du Jour, Nhung Kate, Jessica Allain, Ayomide Adegun, Jeremy Bobb, Peter Greene
Saison1 Nombre d’épisodes3
Date de sortie06 / 10 / 2023 Durée81 à 99 mn
GenreAction, Policier, Thriller ChaînePrime Video

Série évènement qui révèle les origines violentes de l’hôtel pour tueurs iconiques de l’univers de John Wick. Dans le New York des années 1970, Winston Scott recrute une équipe pour déjouer une vaste conspiration née de l’attaque perpétrée sur le Continental par son frère.

Critique

L’univers de John Wick s’étend avec des spin-off. En attendant l’arrivée au cinéma du Ballerina réalisé par Len Wiseman avec Ana de Armas et Ian McShane l’année prochaine, le Wickverse nous offre, à la télévision, un retour aux origines. Celui du Continental. Mais si, tu sais, l’hôtel dirigé par Winston (le perso d’Ian McShane).

Les origines du Continental, vraiment ?

Enfin, ça, c’est ce qui est vendu. En vrai, ce sont surtout les origines de Winston. Le Continental raconte, attention spoilers (à condition de ne pas avoir vu les films), comment il a réussi à devenir le directeur du sanctuaire des tueurs de New-York. Si à la production, on retrouve plusieurs noms connus de l’univers de John Wick, les showrunners Greg Coolidge, Kirk Ward et Shawn Simmons sont des néophytes de cet univers. Pareil à la réalisation avec Albert Hughes (Le Livre d’Eli, 2017) pour les épisodes 1 & 3 et Charlotte Brändström (Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir, The Witcher) pour l’épisode 2.

Bref, Le Continental est, pour moi, une série spin-off sympathique permettant de prolonger le kif du Wickverse tout en découvrant deux personnages dans leur prime, en l’occurrence Winston et son fidèle bras-droit Charon (pensée, au passage, pour Lance Reddick). Sans oublier, le kif de redécouvrir le Continental dans le New-York des années 70. Celui pas encore nettoyé par Giuliani. Ça m’a donné l’impression de regarder les films new-yorkais de mon enfance, genre Taxi Driver (1976). Un bon petit coup de nostalgie.

Pour le Wickverse, une arme fatale

Vu que nous sommes dans le Wickverse, il faut évidemment s’attendre à des méchants emblématiques. Ici, on a misé sur un gros nom : Mel Gibson. Pour une sorte de Martin Riggs n’ayant jamais rencontré Roger Murtaugh, donc ayant sacrément mal tourné. Il n’a pas un rôle spécialement transcendant, mais joue bien l’enculé et a une sympathique séquence un peu gore à son actif. Pour l’accompagner, on a des tueurs, les Jumeaux, franchement bien cools, que ce soit au niveau de l’acting ou du look. Mention spéciale au combat final de la jumelle. Un truc qu’on croirait sorti d’un anime.

Les acteurs jouant les Winston et Charon du passé sont crédibles, je n’ai pas eu la sensation qu’ils jouaient un autre personnage. À leurs côtés, on a ajouté une galerie conséquente de personnages. Si certains ont un intérêt discutable comme la flic, d’autres sont funs comme le tueur à la vue déclinante.

Une action loin d’être au sommet

Par contre, là où la série a un peu de mal à me convaincre, c’est au niveau de l’action. Passer des films à ça fait mal, très mal. Ce n’est pas non plus mauvais. Ça fait le job, comme on dit, mais les John Wick sont des sommets en la matière que ce soit au niveau des cascades ou de la réalisation. Ici, on est sur quelque chose d’assez sommaire, du coup, la pilule a un peu de mal à passer.

Sans oublier qu’au final, à part les origines de Winston, rien n’est vraiment étendu. Du coup, comme il faut combler trois épisodes d’une heure et demie, on passe du temps sur des intrigues secondaires dont je me demande bien l’intérêt. L’intrigue de la fille karatéka est sympa, mais n’apporte rien. Celle de la flic, c’est encore pire, ni utile, ni cool, car ça active une ficelle un peu ridicule.

Ah oui, pour terminer, un petit coup de cœur pour le personnage du frère de Winston.

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Franchement, j’ai cru qu’il était le papa de John Wick. Surtout qu’avec sa femme asiatique, ça colle avec les origines de Keanu Reeves. Du coup, ça m’a foutu un coup en découvrant qu’elle était stérile… Dommage car avec sa mort épique, ça aurait pu donner un coup de boost à l’intérêt de la série. M’enfin bref, je suis sûr qu’ils ont fait exprès de mettre une zone de flou sur le sujet au premier épisode pour nous forcer à regarder la suite.

Par demandant à voir Ballerina.

Conclusion

Une série spin-off revenant sur les origines de Winston permettant quelques kifs comme découvrir le Continental dans le New-York des années 70 avec une galerie de personnages sympathiques dont certains sont marquants comme le frère de Winston ou les Jumeaux. Dommage donc que les scènes d’action n’arrivent jamais à toucher la cheville de celles des films. Attention, ça reste sympathique, mais la descente est un peu raide.

+

  • L’ambiance New-York des seventies avec le Continental
  • Winston et Charon
  • Frère de Winston
  • On est bien dans le Wickverse

  • Scènes d’action pas à la cheville des films
7/10
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