Critique : L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2

Jurassic Park avec de la bouffe

Fiche

Titre L’île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2
Réalisateurs Cody Cameron, Kris Pearn
Scénaristes John Francis Daley, Jonathan M. Goldstein, Erica Rivinoja
Acteurs (voix) Bill Hader, Anna Faris, James Caan, Will Forte, Andy Samberg, Benjamin Bratt, Neil Patrick Harris, Terry Crews
Titre original Cloudy With a Chance of Meatballs 2 Date de sortie 5 février 2014
Pays États-Unis Budget 78 000 000 $
Genre Animation, Comédie, Famille, Fantastique, Science-fiction Durée 1h 35

Après le succès du premier film, L’île des miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2 nous entraîne dans les nouvelles aventures de Flint Lockwood. Inventeur d’une machine capable de transformer l’eau en nourriture, Flint avait été obligé de la détruire parce que son invention avait déchaîné des pluies torrentielles de cheeseburgers et des tempêtes de spaghettis, menaçant toute la planète… Pourtant, la machine n’a pas disparu, et elle crée maintenant des croisements entre animaux et aliments, les « miam-nimaux » ! Flint et ses amis s’embarquent dans une périlleuse mission pour affronter des tacodiles affamés, des Cheddaraignées, des Serpent à galettes, des Hippopatates…

L'île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2
« Oh mon dieu, toutes les fraises que j’ai mangées depuis petit étaient vivantes ? Je suis un Hitler ! »

Critique

Après le succès surprise du premier, la branche Animation de Sony Pictures était trop heureuse de remettre ça. Il faut dire que ses projets satisfaisants se comptent des doigts de la main comme Mission : Noël ou Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout, le reste étant composé de Les Schtroumpfs (et sa suite), Les Rois de la glisse ou Hôtel Transylvanie. Par contre, cette fois-ci, pas question d’adapter la suite du roman, ce sera une histoire originale.

Les premières nouvelles du film étaient un peu inquiétantes : retrait de Chris Miller et Phil Lord au profit de Kris Pearn (première réalisation) et Cody Cameron (Les Rebelles de la forêt 3) et un budget revu à la baisse pour passer de 100 millions à 78. Fort heureusement, L’île des miam-nimaux est loin d’être une suite au rabais. Il réussit même l’exploit tellement rare de se hisser au niveau de son prédécesseur.

Un budget moindre pour un résultat semblable. C’est Picsou qui est content.

L’humour à base de blagues visuelles qui avait mouche sur le premier est toujours présent, et même poussé un peu plus loin. Certaines blagues sont recyclées avec une chute différente (donc drôle) comme la fameuse larme du policier Earl. Si ça n’atteint pas les sommets d’un Moi, moche et méchant 2 ou Les Croods, ça reste suffisamment de bonne facture pour qu’on rigole de bon cœur.

Au niveau de l’intrigue, après un début poussif et inintéressant pour introduire le méchant, un gourou technologique ressemblant étrangement à Steve Job (rassurez-moi, ce n’est pas que moi ?), le film prend son envol (au bout de quarante minutes quand même). Mais quel envol ! L’ensemble fait penser à un Jurassic Park ayant fusionné avec King Kong, le tout avec de la bouffe dans tous les sens. On pouvait craindre le résultat final, mais force est de constater que l’univers est très cohérent et tellement barré qu’on finit par s’y attacher. Mention spéciale au taco suprême ! De toute façon, ce n’est pas tous les jours qu’on nous offre la chance de revivre le film de Steven Spielberg avec un œil neuf et capable de vous donner faim.

Jamais Jurassic Park n’avait donné aussi faim.

L’intrigue est très (trop même) classique, ne s’éloignant que peu du cahier de charges du film pour enfants avec un degré de lecture pour les adultes assez faible. Néanmoins, ça respire d’une telle bonne humeur qu’on finit par se laisser aller. Une performance qui doit beaucoup à Barry, la fraise vivante.

Au niveau technique, le film accuse de son budget relativement restreint pour le genre et n’offre rien de spectaculaire. De même pour la réalisation, trop posée pour aller titiller les deux cadors de l’année dernière (un truc avec des lemmings jaunes et un autre remakant La Guerre du feu).

L'île des Miam-nimaux : Tempête de boulettes géantes 2
Attention, il y a un hamburger carnivore derrière vous ! Quoi ? Non, je n’ai rien fumé. Derrière vous !

Conclusion

Une suite de même niveau que son prédécesseur avec beaucoup d’humour visuel et une audacieuse tentative de remaker Jurassic Park… avec des boulettes géantes.

+ – Gentiment drôle
– Revivre Jurassic Park
– Le film d’horreur revu à la sauce miam-nimaux dans le générique de fin
– Intrigue peu inspirée
– Un démarrage poussif
6/10
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