Jane Wick en hyper tension
Fiche
Titre | Kate | Titre VO | – |
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Réalisateur | Cedric Nicolas-Troyan | Scénariste | Umair Aleem |
Acteurs | Mary Elizabeth Winstead, Woody Harrelson, Miku Patricia Martineau, Tadanobu Asano, Jun Kunimura, Michiel Huisman | ||
Date de sortie | 11 / 09 / 2021 (Netflix) | Durée | 1h 46 |
Genre | Action, Aventure, Crime, Drame, Thriller | Budget | 25 000 000 $ |
Condamnée par un poison mortel lors de sa dernière mission à Tokyo, une criminelle sans scrupule dispose de moins de 24 heures pour identifier son assassin et se venger. |
Critique
Tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas fait un petit tour chez Netflix. Si on allait voir les petites nouveautés. Oh, un film d’action interdit aux moins de 16 ans avec Mary Elizabeth Winstead ! Allez, je ne vais pas tourner en rond pendant trois heures avant de choisir. Je lance.
Difficile d’être complètement convaincu par Kate. Mais commençons par le commencement. Ici, ne cherchez rien d’original. On surfe sur la vague lancée par John Wick (2014). Un scénario minimaliste, des scènes d’action badass et violentes et un héros en mode pratiquement invincible. D’ailleurs, récemment, on avait eu droit à Nobody (2021). Un excellent représentant du genre.
Kate coche toutes les bonnes cases. Ses scènes d’action sont jouissivement violentes avec pas mal de gerbes de sang numériques (quelle bénédiction, quand même) accompagnées de petits effets gores. Le rythme est plutôt bien maîtrisé avec une alternance équilibrée entre scène de dialogues et l’action.
Pourquoi faire ce twist ?
Malgré tout, j’ai regretté de ne m’être pas totalement pris au jeu. Tout d’abord, l’histoire repose sur un twist qu’on voit venir au bout de cinq minutes. Diable, pourquoi s’emmerder avec ce genre de trucs ? Ça fait vraiment twist pour avoir un twist. Si on enlevait ça, on aurait eu un bien meilleur rythme. Façon John Wick et Nobody, justement. M’enfin bref. On a également le cliché de la gamine protégée par le héros. La petite est parfois émouvante, malheureusement, la plupart du temps, elle se montre prodigieusement agaçante. Dommage aussi de ne pas avoir davantage exploité le côté « il me reste 24h à vivre » comme, par exemple, Hyper Tension (2006).
Quant aux scènes d’action, si la photographie est léchée, jamais je n’ai été pris aux tripes. Certes, Mary Elizabeth Winstead semble vraiment investie et met à contribution son expérience obtenue sur Birds of Prey (2020), mais elle n’est pas assez crédible à mes yeux. Rien que le combat contre les yakuzas. On voit beaucoup trop que certains d’entre eux patientent gentiment que Winstead finisse ce qu’elle a à faire avec leur collègue avant d’y aller. Aussi, difficile de trouver une quelconque originalité dans ces scènes respirant le déjà-vu permanent.
Pour finir, que dire de cette immonde séquence en voiture ? Mais que vient foutre cette cinématique d’une autre décennie ici ?
Par Christophe Menat se demandant s’ils ne sont pas plantés en mettant une cinématique de Need for Speed dans le film.
Conclusion
Lorgnant sur le sillage ouvert par John Wick, Kate, malgré ses qualités notables reposant principalement sur Mary Elizabeth Winstead, souffre de défauts plutôt pénibles comme une intrigue à twist sans intérêt et des scènes d’action manquant d’originalité et d’impact. Bref, un film sympathique, sans plus, mais ça se mate. |
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6/10 |