Critique : Karate Kid : Legends

Pour commencer, un avertissement. Karate Kid : Legends est une suite/remake fleurant bon la nostalgie, comme Hollywood en raffole en ce moment. De toute façon, la vraie suite de Karate Kid, on l’a déjà eue avec la série Cobra Kai.

Pas la suite de Cobra Kai

Pour ceux qui ont suivi la série (j’ai lâché l’affaire à la quatrième saison, je n’en pouvais plus de certains personnages), ce Legends se déroule trois ans après la fin de Cobra Kai. Petite anecdote : le film devait sortir à l’origine le 13 décembre 2024 aux States, soit avant la fin de la série, dont la diffusion était prévue pour le 12 février 2025. Ralph Macchio, producteur exécutif sur Legends, a pas mal râlé sur le sujet. Finalement, le service marketing s’est rendu compte que ce n’était pas une bonne idée et a repoussé la sortie. Heureusement.

Bref. Revenons à cette histoire de suite/remake. Le terme est pertinent : on retrouve l’histoire du premier Karate Kid (sorti en 1984, ce qui ne rajeunit personne) avec la belle fille, son ex jaloux, tyrannique et, pas de bol pour le héros, super fort à la bagarre, le mentor (au pluriel ici) et le gros combat final avec le coup spécial de la mort qui tue. Ajoutez à cela une petite surprise : l’apparition de ce beau gosse de Joshua Jackson (les années ont été généreuses avec lui, surtout quand on se rappelle de Dawson, 1998 – 2003 ce qui me vieillit un peu moins).

Ce qui m’a amusé avec ce Karate Kid, c’est de retrouver des têtes connues de l’univers Marvel. On a Ming-Na Wen (Melinda May d’Agents of SHIELD), Aramis Knight (Red Dagger dans Miss Marvel) qui a l’air bien vénère (on lui avait promis le rôle du Karaté Kid ?) et, celui-là, je n’étais pas prêt… le jeune Star-Lord ! Bordel, qu’est-ce qu’il a avalé comme soupe, le Wyatt Oleff.

Du kung-fu plein les vestes

Côté retrouvailles, on a aussi droit à Daniel LaRusso et Mr. Han avec sa fameuse technique de la veste. Ça m’a bien fait plaisir de les revoir. C’est moins marquant pour LaRusso, vu qu’on l’a déjà (beaucoup revu) dans Cobra Kai, donc les « vibrations nostalgiques » sont amorties.

Avec tout ça, je n’ai même pas eu le temps de parler du nouveau Karaté Kid : Ben Wang. Je l’avais déjà repéré dans la série American Born Chinese (2023), où il tenait le premier rôle. Je l’aime bien. Il me rappelle un ancien collègue sympa, donc forcément, ça aide, et il a également un bon background dramatique.

Ce qui m’a fait le plus marrer, c’est le fossé abyssal entre les combats des premiers Karate Kid et ceux de ce film (qu’on aurait d’ailleurs dû appeler Kung-Fu Kid). Un fossé digne du film The Gorge. Ici, c’est câbles à la hong-kongaise, doublures à haut niveau (et bien masquées, c’est par pur logique qu’on voit le doublage – clairement, ce n’est pas LaRusso qui fait ces mouvements, vu comment il est raide), et chorégraphies inspirées.

Le tout emballé en 90 minutes chrono, sans le moindre temps mort. Merci au subplot inattendu du daron de la belle fille ! Bref, du karaté, du kung-fu et de la boxe… Manquerait plus que le MMA. Pour le prochain film ?