Critique : Jurassic World : Renaissance

Ce n’est pas pour cette fois

Fiche

Titre Jurassic World : Renaissance Titre VOJurassic World Rebirth
Réalisateur Gareth Edwards Scénariste David Koepp
Acteurs Scarlett Johansson, Mahershala Ali, Jonathan Bailey, Rupert Friend, Manuel Garcia-Rulfo, Ed Skrein
Date de sortie02 / 07 / 2025 Durée2h 14
GenreAction, Aventure, Science-fiction, Thriller Budget180 000 000 $

Cinq ans après Jurassic World : Le Monde d’après, l’environnement de la planète s’est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d’origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.

Critique

Il n’aura fallu attendre seulement trois ans après le raté Jurassic World : Le Monde d’après, alias le Jurassic Park le moins bien noté de la franchise, pour avoir droit à un nouveau. Sous-titré Renaissance, celui-ci promet un relancement en fanfare de la saga porté par l’ancienne Black Widow, accompagnée par le futur (ex ?) Blade.

Le tout sous la houlette d’un habitué aux gros monstres, à savoir le réalisateur Gareth Edwards, qui revient à une franchise après le décevant (en parlant pognon, je précise) The Creator (2023). C’est triste à dire, mais les franchises, ça marche, car avant The Creator, Edwards avait connu le succès avec Godzilla (2014) et Rogue One : A Star Wars Story (2016). À noter pour l’anecdote que David Leitch était d’abord envisagé, mais le deal ne s’est pas fait à cause de divergences artistiques.

Pour terminer cette introduction, notons un gros retour, celui du scénariste phare des années 90, David Koepp. Pas n’importe quel kéké, car il était l’auteur du scénario des deux premiers volets : Jurassic Park (1993) et Le Monde perdu : Jurassic Park (1997).

Bienvenue dans (encore) un nouveau monde

Bref, sur papier, ça semble prometteur et le début de Jurassic World : Renaissance le confirme. On nous fout un nouveau contexte permettant de « revenir en arrière » par rapport à la trilogie de Colin Trevorrow, à savoir que les dinos repartent en vacances à durée indéterminée dans des îles paradisiaques. Le tout avec un sous-texte pas bête concernant la lassitude du public envers les dinosaures. Après tout, dans cet univers (vu la présence de Black Widow et Blade, on est dans du multivers, là), ces derniers sont devenus une normalité.

Après la tragique scène d’action classique servant d’ouverture, s’ensuivent la mise en place de l’intrigue et des personnages. Sans que ce soit dingue, les personnages ont suffisamment de charisme (Scarlett Johansson et Mahershala Ali, quoi) pour surmonter les rôles clichés attribués afin de nous offrir une aventure fun.

Puis patratra. Encore une nouvelle exposition (WTF ?!), celle d’une famille se retrouvant mêlée malgré elle (et malgré moi) à cette histoire. Le rythme prend un méchant coup dans les côtes. Mais à peine elle a eu le temps de cracher ses poumons, voilà qu’elle se retrouve acculée aux cordes. Elle tente bien de s’en extirper en balançant des punchs bien sentis, à savoir des scènes d’action sympathiques aux effets spéciaux soignés (même s’il y a souvent une impression de déjà-vu). Elle n’arrive jamais à y décoller à cause d’un trop grand nombre de personnages, notamment avec cette famille ne proposant aucun intérêt si ce n’est le dinosaure choupi.

Qui les a invités ?

Je suis sûr qu’au montage, ils se sont rendu compte que ce papa et ses enfants plombaient le rythme, mais vu l’imbrication de ces derniers dans l’intrigue principale, c’était impossible à couper. À leur place, j’aurais été totalement dégoûté. Car sur papier, on peut comprendre l’ajout de cette famille afin de coller à une logique Jurassic Parkienne où les enfants ont un rôle important. Mais là, ça ne fonctionne pas. Avec une mention spéciale pour l’adolescente demeurée.

M’enfin bref, Scarlett Johansson tente, en multipliant les poses et sourires dragueurs destinés à ce beau gosse de Jonathan Bailey mais que la caméra fait croire que c’est pour nous, ce qu’elle peut avec ses compagnons pour éviter que le film ne perde connaissance. Avec une idée de la surenchère (une idée rarement bon signe, car elle cache généralement justement un manque d’idées) autour de dinosaures mutants, jusqu’à un final où on se retrouve devant un mélange chelou entre le T-Rex, le Xénomorphe de la saga Alien et le Rancor de Star Wars. Bref, clairement pas une Renaissance et un des plus mauvais Jurassic Park.

Par espérant tout de même que la prochaine fois sera la bonne.

Conclusion

Jurassic World : Renaissance promettait d’être un nouveau souffle pour la franchise après un décevant Le monde d’après. Pas de bol, c’est un des pires. La faute notamment à une famille qui n’a rien à faire là…

+

  • Team-up Black Widow & Blade
  • Esthétiquement soigné
  • Scènes d’action sympathiques

  • Gros problème de rythme
  • Sortez-moi cette famille
5/10
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