Critique : Insidious: Chapitre 2

Fiche

Critique

Film le plus rentable de l’année 2011, telle est l’étiquette d’Insidious. Il faut dire qu’avec un budget d’un million et demi, il a rapporté 97 millions de dollars dans le monde. Une suite était inévitable. De toute façon, elle était déjà envisagée lors du tournage du premier. Pour preuve, le cliffhanger final.

Insidious : Chapitre 2 reprend exactement là où le premier s’est arrêté… avec Josh possédé par un esprit. James Wan, qui pour la première fois de sa carrière signe une suite, repart dans les mêmes dispositions que sur le précédent. À savoir un mélange de jump scares foutrement bien réussis (les fans comme moi seront aux anges) et une mythologie ancrée sur le monde des rêves n’ayant rien à renier à Neil Gaiman (enfin si un peu quand même).

Insidious : Chapitre 2 reprend exactement là où le premier s’est arrêté.

Si le premier présentait tous ces éléments, cette suite les élabore et surtout lève le voile (littéralement concernant l’identité du méchant) sur quelques mystères non résolus d’Insidious premier du nom. En tout cas, j’ai trouvé les explications plutôt satisfaisantes et ne nuisant en rien quant à la qualité. Par contre, là où le film affiche des faiblesses, c’est au niveau de la gestion du rythme qui perd beaucoup en efficacité avec quelques longueurs.

Le retour du duo « geek » Specks et Tucker qui avait marqué les mémoires dans le premier permettent d’apporter un humour appréciable pour les plus impressionnables d’entre nous. Pour ma part, je n’ai pas trouvé ça trop dérangeant, car ça n’intervient pas aux moments les plus critiques de l’histoire.

Les acteurs, sauf Patrick Wilson, sont plutôt moyens. On est bien loin du haut niveau de Conjuring : Les dossiers Warren. D’ailleurs comme par hasard, Patrick Wilson est le seul acteur à avoir joué dans les deux films. Dans Insidious : Chapitre 2, étant donné qu’il joue un possédé, il varie son jeu en essayant de nous inquiéter (ce qu’il réussit parfois fort bien). On pense très fort au Jack Torrance de Jack Nicholson dans Shining (d’où le jeu de mot un peu foireux du titre de la critique, « shining » signifiant « brillant »). On a même droit au remake de la fameuse scène de la hache sur la porte.

On pense très fort au Jack Torrance de Jack Nicholson dans Shining.

Au niveau du box-office, Insidious : Chapitre 2 a fait un joli score. Pour cinq millions de budget, il en a rapporté 70 et uniquement sur le sol américain (contre 54 millions pour le premier). Inutile de vous préciser qu’une suite est déjà en chantier. Pas étonnant quand on sait que Jason « Paranomal Activity » Blum est le producteur de la saga. Par contre, l’équipe de base ne devrait pas rempiler, car le deux clôt bien l’histoire de la famille Lambert.

Conclusion

Suite dans la lignée du premier, Insidious : Chapitre 2 arrive à tenir le même niveau de qualité grâce à une intrigue qui ne se contente pas de remaker mais propose une évolution. L’idéal, c’est vraiment de regarder les deux à la suite, car elles se complètent fort bien.
+	– Jump scares à gogo – L’identité de l’esprit maléfique du premier – Patrick Wilson en Jack Torrance	–	– Quelques longueurs – Des acteurs moyennement convaincants
7/10