Critique : Constantine – S1E1 « Non Est Asylum »

Neil Gaiman pleure

Fiche

D’après le comic Hellblazer publié par DC Comics dans la collection Vertigo
Titre
Constantine
Créateurs Daniel Cerone, David S. Goyer
Acteurs Matt Ryan, Lucy Griffiths, Charles Halford, Harold Perrineau, Jeremy Davies
Titre original Saison 1
Pays États-Unis Episode 1
Genre Fantastique, Horreur Format 42 mn
Diffusion d’origine 24 / 10 / 2014 Chaîne NBC

Chasseur de démons et maître de l’occulte, John Constantine est doté d’une incroyable connaissance des arts obscurs et d’une féroce arrogance. Il combat le Mal, du moins il essaie. Son âme étant déjà damnée, il décide d’abandonner sa campagne contre les forces du Mal, jusqu’à ce qu’une série d’événements le pousse à remonter sur le ring. Torturé par un échec cuisant, il fera tout ce qu’il faut pour protéger les innocents. Voyageant à travers le pays, Constantine met ses compétences à profit pour renvoyer les créatures surnaturelles qui menacent notre monde d’où elles viennent. Après cela, qui sait … il y aura peut-être un jour de l’espoir pour lui et son âme après tout.

Photo de l'épisode pilote de Constantine
« Hé, j’ai les mains en feu ! » Ouais, genre qu’on ne voit pas la supercherie…

Critique

Constantine est la dernière série adaptée d’un comic à faire son apparition pour la rentrée 2014. Il s’agit à nouveau d’une série DC, même si elle est davantage rattachée au label Vertigo, filiale de DC Comics créée en 1993 abordant les comics de façon plus adulte. En gros, à l’époque, DC, c’était pour les gamins et Vertigo, pour les adultes.

L’année dernière, j’avais lu les intégrales de Constantine (Péchés originels et Le diable par la queue par Jamie Delano et Dangereuses manies par l’immense Garth Ennis) et je m’étais régalé du ton outrancier du personnage. Véritable je m’en foutiste capable de se mettre dans les pires merdes inimaginables et s’en sortir. Surtout, le personnage accumulait les vices, il est menteur, il est manipulateur, il est égoïste, il est alcoolique et il fume comme un pompier. Mais ce qui fait son charme, c’est son humour. Capable de balancer une vieille blague moisie à un démon majeur comme Nergal alors que le commun des mortels ferait dans son froc. Ce n’est pas pour rien si John Constantine est devenu un personnage culte alors que physiquement, il est d’une affligeante banalité. On pourrait même l’appeler le Columbo blond.

Rendez-moi Keanu Reeves (et non, je ne blague pas)

Quelle déception, donc en découvrant l’épisode pilote. Déjà, le détail qui agace, Constantine ne fume pas… Les créateurs de la série se tirent une première balle dans le pied. Comment peut-on imaginer Constantine sans sa clope au bec ? Pour ceux qui ne voient pas, c’est un peu comme Superman sans son S, Captain America sans son bouclier, Wolverine sans ses griffes. Encore bon, ça pourrait passer, mais l’acteur choisi pour le rôle principal ne va pas du tout. Pourtant, j’étais le premier à trouver Matt Ryan vraiment convaincant sur la photo officielle. Il faut dire que physiquement, il est beaucoup plus fidèle que Keanu Reeves (et en plus, ce dernier s’était mis en mode men in black). Seulement chacune de ses répliques fait flop. Qu’est-ce qu’il manque de charisme. Un coup d’œil sur sa filmographie me fait prendre conscience que l’acteur n’a que rarement dépassé le statut de figurant sur la plupart de ses rôles. Du coup, le personnage de Constantine est complètement ruiné. Le pire, ça reste sans doute Lucy Griffiths qui reprend à peu près le même rôle que Rachel Weisz dans le film. Mon dieu, quelle catastrophe, cette actrice ! Heureusement qu’elle est éjectée dès le deuxième épisode. Je ne sais pas si c’est elle qui a choisi de s’en aller ou la prod, mais quoi qu’il en soit, c’est une excellente nouvelle.

Pour le reste, l’épisode est pas mal calqué sur un arc que j’ai lu, impossible de me rappeler duquel, où le pauvre John était rongé par des doutes suite à un exorcisme qui a complètement merdé. Seulement avec Matt Ryan, on n’y croit pas une seule seconde. Le mec galère total pour jouer l’humour sarcastique. Comment a-t-on pu lui donner le rôle ? Le pire, c’est à la fin où il affiche des vieilles larmichettes toutes pourries avant de s’énerver de la supercherie en s’énervant comme le premier plouc venu. On m’a violé mon Constantine… Heureusement, que les effets spéciaux (très généreux dans l’épisode pilote) tiennent la route et apportent un peu de peps. Notons une jolie apparition d’Harold Perrineau (Lost, Oz) en ange.

Par Christophe Menat, le .

Photo de l'épisode pilote de Constantine
J’ai envie de t’aimer, mais dès que tu ouvres la bouche, je te déteste…

Conclusion

Un bien mauvais épisode pilote qui ne laisse pas présager des bonnes choses pour l’avenir, car les problèmes paraissent difficiles à régler vu que le plus gros souci, c’est l’acteur qui incarne John Constantine. Vous comprenez donc pourquoi je ne vois pas comment ça peut s’arranger.

+

  • Effets spéciaux sympathiques

  • Matt Ryan, catastrophique
  • Lucy Griffiths, catastrophique aussi, mais c’est moins grave, car elle dégage dès le deuxième épisode
3/10
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