No Heat for Old Men
Fiche
Titre | Comancheria | Titre VO | Hell or High Water |
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Réalisateur | David Mackenzie | Scénariste | Taylor Sheridan |
Acteurs | Jeff Bridges, Ben Foster, Chris Pine, Gil Birmingham | ||
Date de sortie | 07 / 09 / 2016 | Durée | 1h 42 |
Genre | Drame, Thriller, Western | Budget | 12 000 000 $ |
Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter. |
Critique
Ce qui est bien quand il n’y a pas grand-chose d’excitant au cinéma, c’est que ça t’encourage à aller voir des films que tu n’aurais pas forcément vus autrement et ça te permet, de temps en temps, de découvrir des bombes. Ce n’est malheureusement pas une technique garantie. La preuve, la semaine dernière avec Nerve, qui malgré une heure et quelques minutes de très bonne facture m’a laissé pantois avec une des fins les plus ridicules que je n’ai jamais vues. Au point de me dégoûter de l’envie de pondre une critique, heureusement Comancheria, c’est autre chose.
C’est drôle, mais si je suis allé voir Comancheria, c’est avant tout grâce à ses bonnes critiques, mais après coup, j’ai failli me baffer. Comment ai-je pu me permettre d’avoir failli manquer ce film ? Ben quoi, il y a The Dude ! Le capitaine Kirk ! Sans oublier, Medivh de Warcraft: Le Commencement. Euh, en fait, ce dernier, je préférais l’oublier, mais l’acteur est excellent. Mais surtout, surtout. Tu retiens ton souffle, là, hein ? Surtout, il y a, à la réalisation, David Mackenzie qui avait fait l’excellent Les Poings contre les murs. Et en plus, j’oublie le scénariste Taylor Sheridan derrière le script de Sicario.
Un western, un film de braquages, un road-movie et une comédie entrent dans un bar…
Bref, Comancheria, avant même de voir le film, c’est déjà du lourd. Après l’avoir vu, en fait, c’est plusieurs trucs à la fois. C’est un film de braquages, un western, un road-movie et une… Comédie. Ouais, je sais, on ne s’y attend pas pour ce dernier, mais ne vous attendez pas à voir des mecs se beurrer la gueule pour ensuite se foutre à poil et nous faire rire en faisant l’hélicoptère avec leur zizi. Bon, certains diront que c’est ridicule, qu’ils ne s’abaisseront pas à rire de telles bassesses, moi, ça me fait quand même marrer. Mais ici, on est un peu plus fin dans l’humour. Celle-ci sort principalement de la bouche du personnage de Jeff Bridges, une véritable usine à répliques hilarantes. Pour le coup, j’ai été pris de court, surtout après avoir visionné les dix premières minutes de film, mais ça fait du bien. Le meilleur, c’est que c’est toujours traité avec finesse et ça ne ruine jamais au reste du film (pourtant basé sur des genres pas faciles à marier avec la comédie). Au contraire, même, ça rend le duo que le Duc forme avec Gil Birmingham, attachant.
Quand Heat rencontre No Country for Old Men avec un peu d’humour
De l’autre côté de la loi, oui, parce que Jeff Bridges, il a la loi avec lui (à noter qu’il n’est pas la loi, pas comme ce gars bon pour l’hôpital psychiatrique, je vous laisse deviner qui), on a deux frères joués par Chris Pine et Ben Foster. Les gars braquent des banques. Mais à la manière du chef d’œuvre Heat, ils ont l’intérêt de ne pas être totalement méchants. Comancheria vise à les rendre attachants et, surtout, à leur poser un background qui rend leurs agissements (limite) acceptables. C’est d’autant plus génial que les acteurs sont irréprochables (surtout Ben Foster, visiblement heureux de pouvoir faire oublier son Medivh) et ça rend la lutte entre les forces de l’ordre et les malfaiteurs bien plus intéressante que 85 % des films du genre. Ce n’est pas pour rien que j’ai cité Heat dans le titre.
Bon, si avec tout ça, je ne vous ai pas donné envie de voir le film, je ne sais pas ce qu’il vous faut. Et si je vous disais que le film offre plusieurs passages tendus comme un slip ? Et si je vous disais qu’il est aussi imprévisible ? Qu’il offre un final inopiné et tendu, non plus comme un slip, mais comme un string ? Toujours pas ? Bon allez, je finis avec une caméra qui s’amuse durant la scène d’ouverture et un dernier braquage qui ne ressemble à rien de ce que j’ai vu à la télé. Toujours pas ? Bon ben, il ne me reste plus qu’à faire l’hélicoptère avec mon zizi…
Par Christophe Menat qui vient de s’assommer avec son zizi, le 16 septembre 2016.
Conclusion
En mélangeant avec délicatesse plusieurs genres, avec des acteurs excellents, un scénario malin et une réalisation impeccable, Comancheria est assurément une réussite. De celles dont on garde un bon souvenir et l’envie de le conseiller aux autres.
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8/10 |