Critique : Bronx

C’est Marchal bébé

Fiche

Titre Bronx Titre USARogue City
Réalisateur Olivier Marchal Scénariste Olivier Marchal
Acteurs Lannick Gautry, Stanislas Merhar, Kaaris, David Belle, Jean Reno, Gérard Lanvin
Date de sortie30 / 10 / 2020 (Netflix) Durée1h 56
GenreAction, Crime, Drame, Thriller Budget

Coincé entre la corruption policière et la guerre des gangs de Marseille, un flic prend les choses en main afin de protéger son équipe.

Critique

Depuis 36 quai des Orfèvres, l’ancien policier Olivier Marchal est devenu un nom. Dès lors, quand je vois que Netflix sort son dernier film à l’origine prévu au cinéma pour l’été dernier, c’est naturellement que j’en fais ma prochaine séance. Pour résumer, sans surprise, il y a du bien et du moins bien.

Comme d’habitude, chez Marchal, on est dans du hardcore bien noir. Le sang gicle, les meurtres s’enchaînent comme les clopes et tout le monde fait soit la gueule, soit insulte l’autre. Il n’y a pas à dire, la formule fait toujours autant mouche. Surtout quand je vois des têtes exploser littéralement sous l’impact des balles. Cela confère aux gunfights, un réalisme glaçant donnant envie de s’éloigner de cet univers le plus tôt possible.

Entre sérieux et parodie, il faut choisir

Le problème se pose plutôt au niveau du scénario. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire car difficile de ne pas trouver l’ensemble parodique. On cumule tous les clichés possibles sur les flics et les gangsters. Au point d’avoir des looks dignes d’un comic comme avec Francis Renaud et son œil de verre. On a également le cliché du flic héros capable de trouver des indices pourtant mis en évidence (le fusil d’assaut dans la poubelle). Néanmoins, le pire à mon goût réside dans les dialogues où le naturel semble absent et la vulgarité omniprésente. Ça sonne tellement racaille bas de gamme que les protagonistes en deviennent pitoyables, pour ne pas dire ridicules.

Toutefois, il y a une volonté de proposer quelque chose d’ambitieux avec une grosse galerie de personnages se tirant la bourre dans Marseille, requalifiée ici de Bronx. Malheureusement, déjà, commencer avec une scène hardcore avant de revenir trois semaines plus tôt est un procédé que je déteste. D’autant plus qu’elle amoindrit l’impact de la scène car on y est préparé. Puis très vite, l’histoire part en couilles en basculant dans le grand n’importe quoi jusqu’à un final à pisser de rire tant il semble tirer par les cheveux.


Attention, spoiler sur la fin

Non, mais sérieusement, ça me paraît tellement improbable de voir un flic aussi haut gradé, Jankovic ici, commencer à commanditer des meurtres de flics.


Au moins, grâce à un bon rythme et une réalisation solide, je ne me suis jamais fait chier et y a des passages cools quand même. Juste dommage que le gros gunfight de Bronx ait été un bordel peu lisible.

Par déçu de voir que Marchal n’a toujours pas réussi à revenir au niveau de ses débuts.

Conclusion

Bronx est un Olivier Marchal et on retrouve bien sa formule efficace avec un univers très noir. Bref, je me suis éclaté à suivre ces flics et gangsters. Juste dommage donc que l’ensemble soit à la limite de la parodie et que ça vire dans le n’importe quoi.

+

  • Galerie amusante de personnages
  • Univers noir
  • Gunfights sanglants
  • Rythme

  • Trop parodique pour être pris au sérieux
  • Plus l’histoire avance, plus ça devient n’importe quoi
6/10
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