Critique : American Horror Story : Freak Show

Une saison chez les monstres

Fiche

Titre
American Horror Story : Freak Show
Créateurs Ryan Murphy, Brad Falchuk
Acteurs Sarah Paulson, Evan Peters, Michael Chiklis, Frances Conroy, Denis O’Hare, Emma Roberts, Finn Wittrock, Angela Bassett, Kathy Bates, Jessica Lange
Participations spéciales Wes Bentley, Matthew Bomer, Lily Rabe, Danny Huston, Mare Winningham, Neil Patrick Harris, Jamie Brewer
Titre original Saison 4
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 13
Genre Drame, Horreur, Thriller Format 52 mn
Diffusion d’origine 8 octobre 2014 Chaîne FX
Photo de la série American Horror Story: Freak Show créée par Ryan Murphy et Brad Falchuk
Il avait un très joli sourire.

Critique

Pour votre serviteur, American Horror Story est désormais un rendez-vous annuel excitant, car on ne sait jamais quelle surprise va nous réserver la nouvelle saison. Après la maison hantée, l’asile remplie de bizarreries et les sorcières, c’est au tour des freaks d’avoir leur saison.

Pour moi, les freaks seront à tout jamais associés au film de Tod Browning (La Monstrueuse Parade, 1932). J’avais vu la fin complètement par hasard à la télévision, sur Arte, je crois, quand j’étais adolescent, et je n’en ai pas dormi de la nuit tellement j’avais été impressionné (une jolie façon détournée de dire que j’ai fait pipi au lit). Depuis, j’ai toujours été fasciné par ces fameux freaks. Je fus donc très content d’apprendre que la nouvelle saison allait aborder ce thème.

Des véritables freaks

Bien évidemment, des véritables personnes affichant des différences physiques ont été embauchées (certaines sont même franchement impressionnantes comme MaPetite et ses 62cm), toutefois les acteurs principaux restent la bande habituelle, Jessica Lange, Evan Peters, etc. Ils ont néanmoins eu droit à des prothèses ou un astucieux tour technique pour régler leur « normalité ». L’effet le plus impressionnant reste les sœurs siamoises incarnées par Sarah Paulson. D’ailleurs, l’actrice joue tellement bien qu’on arrive aisément à différencier les deux sœurs. Dès le début, la fascination s’est exercée sur moi. Puis au final, on finit par s’y habituer et on ne voit presque plus leurs différences.

Comme d’habitude, la série apporte son serial killer saisonnier, ici un clown triste portant un impressionnant masque pour illustrer une énorme bouche souriante avec des énormes dents bien alignées les unes à côté des autres. Le genre de sourire qu’on n’oublie pas. Malgré ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas le grand méchant de la saison, le rôle est dévolu à un « Dandy ». D’apparence inoffensive, Dandy Mott est finalement le personnage le plus impressionnant et marquant de la saison (son « I hate you » a quelque chose de bouleversant). Son interprète, Finn Wittrock, s’impose comme le meilleur nouvel acteur, au détriment d’un Michael Chiklis pourtant très attendu. Ce dernier est plutôt fade malgré quelques passages émouvants avec son fils. On peut aussi remarquer Edward Mordrake, probablement la créature la plus flippante du lot, surtout avec l’histoire derrière, et Neil Patrick Harris dans un registre jamais vu.

Elles étaient toutes connectées

Malgré tout, difficile de ne pas reprocher à Freak Show d’afficher les désormais habituelles périodes de creux (notamment au milieu de saison, période où les scénaristes sont à court d’idées et coincés entre la mise en place et le dénouement) et surtout, une surexploitation de Jessica Lange qui reprend un rôle ressemblant à une fusion de ses précédentes incarnations. Il est vraiment temps qu’on lui offre un rôle différent. Parce qu’elle est la seule à ne pas trop évoluer (du moins, depuis la saison 2). Du coup, on a l’impression d’avoir toujours la même histoire avec elle.

La grosse avancée de cette saison, c’est la confirmation de la théorie que les saisons sont toutes connectées. Freak Show affichant des connivences avec Asylum. Mais reste à savoir si ça va amener quelque chose, ou si c’est juste pour le fun.

Par Christophe Menat, le .

Photo de la série American Horror Story: Freak Show créée par Ryan Murphy et Brad Falchuk
Le féminisme a gagné !

Conclusion

Une bonne saison, même si certains thèmes sont répétés inlassablement (surtout du côté de Jessica Lange) et qu’il y a toujours ce gros creux en milieu de saison. Heureusement, le final est là pour nous laisser avec un bon souvenir.

+

  • Dandy Mott, un méchant génial
  • Des freaks fascinants
  • De l’horreur comme on aime

  • Des intrigues redondantes
  • Le creux de mi-saison
7/10
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