Une aventure inoubliable
Fiche
Titre | A Plague Tale : Innocence | ||
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Éditeur | Focus Home Interactive | Développeur | Asobo Studio |
Plate-forme | Microsoft Windows, PlayStation 4, Xbox One | Date de sortie | 14 / 05 / 2019 |
Joué sur | Microsoft Windows | Genre | Action, Aventure, Infiltration |
Critique
L’avantage, quand on n’a plus rien à regarder à la télévision et qu’on ne peut plus aller au cinéma, c’est que ça permet de rattraper son retard dans un autre domaine. Ici, celui des jeux vidéo où j’avais accumulé une certaine pile (virtuelle) de jeux. Après un réussi Ace Combat 7, j’en sors un autre qui date de mai. Mais pas de cette année. Mai 2019.
Au revoir Covid, bonjour la Peste
Il faut dire que je n’étais pas spécialement motivé par A Plague Tale : Innocence. Le titre se traduisant par Un conte de peste, il est question de peste et moyen-âge. Tout ça, ce n’est pas trop ma came. Mais bon, ce n’est pas comme si j’avais autre chose à foutre. Ben, mes aïeuls du moyen-âge seront contents, j’aurais vécu la peste noire. Pour le coup, on peut dire que la Covid-19 de mes deux, c’est de la gnognotte. Si tu ne me crois pas, le jeu se chargera de te convaincre avec ses montagnes de mort. Assez marquant, pour ne pas dire traumatisant.
Avec A Plague Tale : Innocence, on est en plein dans le jeu narratif. Donc ce qui prime, c’est l’histoire. Ça tombe bien, c’est ce que je préfère et pour le coup, je n’ai pas été déçu. Déjà, il y a une ambiance extraordinaire. La reconstitution historique est sublime. Je me suis vraiment senti dans Game of Thrones, euh pardon, au moyen-âge. Il s’agit d’un jeu de couloir, néanmoins, contrairement à Final Fantasy VII Remake, ils ont été intelligents pour effacer ce sentiment via des décors qui respirent et où les barrières invisibles portent bien leur nom.
Pris aux tripes dès le début
On commence tranquillement en mode tutoriel dans la forêt. C’est beau, ah oui, ces arbres aux mille couleurs, ça donne envie de gambader et se rouler dans les feuilles. Mais cette satanée peste noire débarque et en fanfare avec un bon gros truc bien choquant. Après, ça ne s’arrange pas avec ces salopards de l’Inquisition qui m’ont foutu un deuxième trauma. Y a pas à dire, ça démarre du feu de dieu.
Tout au long des dix-sept chapitres, le rythme n’est jamais redescendu. La narration et les personnages sont totalement maîtrisés. J’ai sans cesse eu envie d’enchaîner les chapitres pour voir ce qui allait se passer ensuite. Bref, il y a un véritable boulot qui a été fait sur le sujet et ça se ressent. Quand j’ai terminé l’aventure, j’ai eu une pensée pour chacun des protagonistes et ça, c’est la marque des grands jeux.
Maîtrise constante
Surtout, il y a une rafraîchissante diversité. Jamais je n’ai eu l’impression de refaire les mêmes choses et ce constat s’étend également au gameplay. Pourtant, au début, je n’étais pas rassuré, car vu la force quasiment nulle de l’héroïne, j’avais peur de me taper un jeu où il fallait se la jouer Naked Snake tout le long. C’est marrant un moment, mais ça finit toujours par devenir lourd.
Que nenni (pour utiliser une expression de l’époque), les développeurs ont été suffisamment intelligents pour mettre en place une vraie progression. Plus on avance dans le jeu, plus l’héroïne récupère des capacités et ce, jusqu’au dernier chapitre. Ainsi, on a constamment cette impression de nouveauté qui efface la routine pour encourager la progression. Sans oublier, cet agréable turnover dans les phases de jeu entre exploration, puzzle, infiltration et course-poursuite. De toute façon, même sans ça, l’histoire donne suffisamment envie d’aller jusqu’au bout.
Par Christophe Menat qui remercie le Covid de lui avoir permis de découvrir cette perle.
Conclusion
Traînant depuis un an sur ma pile de jeux, j’ai lancé A Plague Tale : Innocence sans grande conviction. Surprise, j’ai pris un gros plaisir à être poursuivi par l’Inquisition dans ce moyen-âge envahi par la Peste Noire. Un très grand jeu narratif et un véritable coup de cœur. |
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9/10 |