Critique : 1899 – Saison 1

Ils ont remis ça !

Fiche

Titre1899 Titre VO
CréateursJantje Friese & Baran bo Odar
Acteurs Emily Beecham, Aneurin Barnard, Andreas Pietschmann, Miguel Bernardeau, José Pimentão, Isabella Wei, Gabby Wong, Yann Gael, Mathilde Ollivier, Jonas Bloquet, Rosalie Craig, Maciej Musiał, Clara Rosager, Lucas Lynggaard Tønnesen, Maria Erwolter, Alexandre Willaume, Tino Mewes, Isaak Dentler, Fflyn Edwards, Anton Lesser
Saison1 Nombre d’épisodes8
Date de sortie17 / 11 / 2022 Durée50 à 62 mn
GenreDrame, Mystère ChaîneNetflix

Quand de mystérieux événements modifient la trajectoire d’un bateau voguant vers New York en 1899, ses passagers se retrouvent au cœur d’une énigme des plus stupéfiantes.

Critique

Si vous avez vu Dark, vous savez à quel point la série est un bijou atypique dans notre paysage télévisuel formaté. Dès lors, rien que la mention « Par les créateurs de Dark » a propulsé 1899 parmi mes plus grosses attentes. Après avoir mis un temps à la finir, la faute à God of War : Ragnarök, c’est l’heure de mon verdict.

Un seul rescapé

Même si le casting est totalement renouvelé par rapport à Dark, à l’exception de l’unique rescapé, le charismatique Andreas Pietschmann, difficile de ne pas se sentir en territoire familier. En effet, le « Par les créateurs de Dark » n’est pas innocent vu qu’on retrouve le couple (à la ville, également) Baran bo Odar et Jantje Friese en showrunners. Le making-of de 1899 (très intéressant au passage, je vous encourage à le visionner une fois la saison terminée) m’a appris que le premier s’occupait de la réalisation tandis que la seconde s’attachait à nourrir le scénario. Une combinaison d’une efficacité redoutable comme Dark en a témoigné et maintenant 1899.

Sur cette première saison, je n’ai pas été autant sur le cul qu’avec Dark. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir été habitué à ce que tout puisse arriver avec la précédente série du duo Odar et Friese, mais les twists de 1899 ne sont pas réellement surprenants, même s’ils sont géniaux. Néanmoins, j’émets une petite réserve, car la narration ne semble pas vouloir réellement les imposer. En effet, petit à petit, des indices sont lâchés permettant d’anticiper chaque twist. Quoiqu’il en soit, il est agréable de voir le voile du mystère devenir de plus en plus fin au fur et à mesure des épisodes. On est loin des séries tournant en rond pour préserver la surprise.

La tour de Babel d’Hollywood est tombée

Encore une fois, les (nombreux) personnages sont au cœur de l’histoire. En plus de bénéficier d’une excellente écriture comme sur la précédente série, ils bénéficient d’un coup de génie. Celui d’impliquer différentes nationalités (bien aidé par le contexte historique) où tout le monde parle sa langue amenant ainsi des incompréhensions et des barrières. Que ça fait du bien de ne pas bénéficier de la magie d’Hollywood où tout le monde parle anglais même au fin fond de l’espace dans une galaxie lointaine, très lointaine.

À ce jeu, j’adresserai juste un petit bémol aux sous-titres de Netflix. D’abord, les paroles en français n’étaient pas sous-titrées, m’obligeant à switcher avec les sous-titres en anglais en plein visionnage à cause de ma surdité. Puis, en plein milieu de la saison, j’ai vu les sous-titres malentendants débarquer. Une excellente nouvelle, mais pas sans défauts. Les paroles des chansons à la fin de chaque épisode (pourtant nécessaire à la narration) ne sont pas sous-titrées et il n’y a pas d’indication quant à la langue parlée par le personnage. Du coup, je ne sais pas si les protagonistes se comprennent ou pas.

La magie du Volume

Au niveau de la réalisation, Baran bo Odar continue à faire de l’excellent boulot. De même pour le compositeur, le même que celui de Dark, Ben Frost. La série est plus ambitieuse que Dark mais l’ensemble tient toujours autant la route. J’ai été sur le cul en découvrant que le fameux Volume (inauguré par The Mandalorian) a été impliqué à cause du Covid empêchant un tournage international comme c’était prévu à l’origine. Franchement, si je n’avais pas vu le making-of, j’aurais toujours cru qu’ils avaient tournés à l’extérieur. Vraiment une technologie de dingue. Il y a juste les fonds où les protagonistes sont face à l’océan qui ne sont pas toujours réussis.

Le seul véritable reproche que je ferais à la série, c’est qu’elle n’a pas réussi à réellement m’impliquer émotionnellement. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu un certain détachement avec les personnages.

Par espérant très fort que Netflix n’annule pas la série comme pour The OA.

Conclusion

Les créateurs de Dark remettent ça. Avec 1899, ils livrent un nouveau mystère passionnant porté par ses nombreux et fascinants personnages, le tout avec une portée internationale rarissime. Le seul problème réside au fait que l’histoire a été envisagée en trois saisons (comme pour Dark), du coup, il est difficile de juger pleinement la série étant donné que le mystère n’a pas été totalement divulgué. Quoiqu’il en soit, cette première saison nous lance sur des rails très prometteurs.

+

  • Tout le monde ne parle pas anglais, merci !
  • Mise en scène impeccable
  • Le Volume fait des merveilles
  • Mystère passionnant
  • Personnages fascinants

  • Pas aussi imprévisible que Dark
  • Sous-titres manquants de détails
  • Bizarrement, pas d’émotions chez moi
8/10
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