Critique : Banshee – Saison 1, 2 et 3

Et si Punisher MAX était une série télé ?

Fiche

Titre
Banshee
Créateurs David Schickler, Jonathan Tropper
Acteurs Antony Starr, Ivana Milicevic, Ulrich Thomsen, Frankie Faison, Hoon Lee, Matt Servitto, Ryann Shane, Lili Simmons
Titre original Saison 1, 2 et 3
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 30
Genre Action, Drame, Mystère, Policier, Thriller Format 45/60 mn
Diffusion d’origine 11 / 01 / 2013 Chaîne Cinemax

Banshee, une petite ville des Etats-Unis en territoire Amish, en Pennsylvannie, est quelque peu perturbée par un nouvel arrivant énigmatique, expert en arts martiaux, qui se fait passer pour le remplaçant du shérif récemment assassiné. Il a bien l’intention de faire régner la loi, mais à sa manière, concoctant des plans qui ne servent que son intérêt…

Photo de la série Banshee créée par David Schickler, Jonathan Tropper avec Antony Starr
Tout commence ici.

Critique

Sur la critique de Daredevil, Kurt Bunker m’avait conseillé de voir Banshee. Je devais y retrouver des éléments qui m’ont plu dans la série Marvel/Netflix. Peu de temps après, mon beau-père m’avait décrit le premier épisode de la série qu’il avait regardé, par hasard, sur Canal +. Ça avait l’air tout bizarre et j’étais intrigué. Du coup, je me suis dit que c’était peut-être un signe, ainsi, je me suis laissé tenter. Qui sait ?

J’ai bien fait de m’y mettre, car Banshee est une vraie petite bombe. Ça ne paye pas de mine au premier abord, mais c’est du « tout droit ». On ne perd pas de temps en blabla ou en détour. La série a peu d’épisodes (dix seulement par saison), mais les exploite efficacement. Les temps morts sont rarissimes. En bref, une série à l’image de son héros, un voyou qui récupère un uniforme de shérif et qui règle les affaires courantes de façon peu académique. Le plus surprenant, c’est que ça commence dès le premier épisode. Dès la première seconde, on est lancé dans le bain et on en prend plein la gueule. Ce n’est que progressivement qu’on finit par avoir tous les éléments de l’intrigue en main.

Je ne détaillerais pas l’intrigue de la série, car l’une des forces de Banshee repose justement sur cette dernière qui balance des rebondissements à gogo (cardiaques s’abstenir), même si, c’est assez souvent prévisible. Par contre, je trouve intéressant de parler du ton. Avec Banshee, j’ai eu l’impression de voir une adaptation d’un comic du duo Garth Ennis/ Steve Dillon (Punisher MAX, Preacher d’ailleurs prochainement adapté en série). Il y a des personnages hauts en couleur et reconnaissables entre milles : les méchants sont tous des véritables gueules (mention spéciale à l’Albinos). Ils sont si extrêmes qu’on croirait parfois avoir affaire à des vilains Marvel MAX.

Photo de la série Banshee créée par David Schickler, Jonathan Tropper avec Geno Segers
Chayton Littlestone. On dirait un ennemi du Punisher.

Ce n’est pas une remarque négative, au contraire, c’est fou comment les mecs derrière le show ont réussi à réunir un tel roster de bad guys. Du côté des héros, c’est moins impressionnant, mais ça se tient grâce à un Lucas Hood (le héros) en mode roue libre. Niveau violence, rien à envier à Ennis/Dillon non plus. Il y a des passages où le seul trait qui s’inscrira sur votre visage sera ? . C’est gore, vraiment gore. En plus de ça, l’un des héros est un des personnages les plus vulgaires que je n’ai jamais vus. Du « Fuck » tous les trois mots. Je n’en reviens pas qu’une telle série ait pu être diffusée. Pour couronner le tout, les gunfights et les combats sont légion, sans que ça ne respire l’amateurisme. Certains combats sont mémorables et seraient dignes de faire partie d’une excellente série B pour le cinéma. Je comprends mieux pourquoi Kurt Bunker considérait les combats de Banshee supérieurs à ceux de Daredevil. Pour ma part, j’hésite, car le combat entre Daredevil et le soldat de la Main, c’est quand même quelque chose.

La série n’est pas exempte de défauts. En fait, c’est surtout son côté « over the top » qui est parfois un peu limite. Sans compter que c’est ahurissant comment certains arrivent systématiquement à s’en sortir. Certains se font littéralement démolir et quelques scènes après, ils ne leur restent plus que quelques égratignures. Ce n’est pas le cas, au début, mais c’est de plus en plus flagrant au fil des saisons. De plus, certains personnages sont très caricaturés. Mais peut-on réellement parler de défauts ? Après tout, difficile de prendre Banshee au sérieux, c’est une série tournée avant tout vers… le fun.

Par Christophe Menat, le , en direct depuis Banshee.

Photo de la série Banshee créée par David Schickler, Jonathan Tropper avec Ulrich Thomsen
Dans la ville de Banshee, on aime bien casser des gueules. C’est même l’activité favorite des habitants du coin.

Conclusion

Je n’en avais jamais entendu parler avant qu’un certain Kurt Bunker (d’ailleurs, j’allais me rendre compte que ce pseudo n’était pas si innocent) m’en parle. Après avoir bouclé les trois saisons où on a des personnages inoubliables, de l’action, du gore et du suspense, j’ai fini sur les rotules. Quel pied, mes amis. Quel pied. Vivement, la saison 4 (annoncée comme la dernière) et merci Bunker.

+

  • Un casting de méchant mémorable
  • Du tout droit, tout le temps
  • Si Punisher MAX était adapté en série, Banshee en serait le plus proche
  • Plein de rebondissements

  • Parfois too much
Trophée9/10

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