Critique épicée : Grabbers

You got it Wright, Jon !

Fiche

Titre
Grabbers
Réalisateur Jon Wright
Scénariste Kevin Lehane
Acteurs Richard Coyle, Ruth Bradley, Russell Tovey, Lalor Roddy, David Pearse, Bronagh Gallagher
Titre original Date de sortie 10 août 2012 (Irlande)
Pays Irlande, Royaume-Uni Budget 4 000 000 £
Genre Comédie, Horreur Durée 1h 34
Quelque chose d’effrayant s’est produit sur les côtes d’Erin Island, un calme petit village irlandais. Des pêcheurs ont mystérieusement disparu, des baleines mutilées se sont échouées sur la plage. Seul un pêcheur continuellement ivre a échappé au danger. Les villageois vont en déduire que la seule façon de survivre, c’est de boire et d’être vraiment saoul.

Critique

Quelle belle surprise que ce Grabbers. Un film dont je n’avais pas entendu parler il n’y a pas plus d’une semaine et devant lequel je m’installe sans véritable conviction. Au vu de la jaquette, je me dis que je vais voir quelques petites tentacules avec de vieux CGI bien pourris et puis basta. Quelle délicieuse erreur.

L’histoire se déroule dans un petit port d’une île irlandaise dans une ambiance bien tranquille. Enfin, au début parce qu’après des créatures venues de l’espace, qui finiront par s’appeler Grabbers, débarquent en mode « j’vais t’entaculer !!! ». Erin n’va plus !
« Gras-beurre », un nom qui convient parfaitement à ces monstres tentaculaires et luisants, sorte de Face-Huggers passés à la moulinette Lovecraftienne pour accoucher de poulpes bien voraces ! Quand ils sont petits, ils foutent un bordel que ne renieraient pas les Gremlins et quand ils sont adultes, là ils font plus de dégâts… Puis ils sont retors parce qu’ils peuvent même se déplacer sur terre pour peu qu’il y ait un peu de pluie.

« Gras-beurre », un nom qui convient parfaitement à ces monstres tentaculaires et luisants.

Ce n’est donc pas un hasard si l’action se passe en Irlande, région peu connue pour son climat sec et aride. La photographie rend justice à la beauté du pays, certains plans sont de véritables cartes postales ! On est à la limite du reportage du National Geographic mais j’ai clairement apprécié la beauté de ces paysages ! Que ce soit la plage au lever du soleil, le petit patelin plongé dans la brume ou encore ses collines rocailleuses, le pays du Jameson et de la Guiness est mis à l’honneur.

La photographie rend justice à la beauté du pays, certains plans sont de véritables cartes postales !

Et ça sera bien à coups de binouzes, de whisky et de breuvages alcoolisés en tout genre que les autochtones vont parer les attaques de ces vicieuses bestioles. J’aurais aimé que le film exploite un peu mieux cette idée comme quoi c’est en étant paradoxalement beurré comme un p’tit Lu qu’on est le plus efficace pour se battre face à un poulpe géant. Les situations auraient pu être plus cocasses. Mais l’idée donne quand même lieu à quelques séquences amusantes.

Les effets spéciaux m’ont très agréablement surpris !

Les effets spéciaux m’ont très agréablement surpris ! Je m’attendais plus à quelque chose de la trempe de production The Asylum mais que nenni ! Là, les bestioles sont franchement bien foutues et les 4 000 000£ de budget sont clairement bien utilisées !
En plus de ça, le film est bien marrant avec son humour so british! Le propos est tellement con qu’un bon gros second degré était de rigueur ! Et c’est chose faite. Les acteurs semblent bien s’éclater ! Mention spéciale à la pétillante Ruth Bradley (qui n’a pas volé sa récompense aux Irish Film and Television Awards), que je découvre et qui est bien fendard.
La musique n’est pas très marquante mais accompagne très bien l’action et sait se faire discrète quand il le faut.

Le film est bien marrant avec son humour so british!

En somme, j’ai pris le même genre de plaisir à regarder Grabbers qu’Arac Attack, à la différence que les araignées géantes sont remplacées par des créatures extraterrestres. Au vu de la réussite qu’est ce film, je n’ai pas été étonné de constater que son réalisateur partage le même nom de famille qu’un de ses compatriotes de collègue surdoué prénommé Edgard. C’est quand même dommage qu’un film de cette qualité ne bénéficie pas d’une sortie sur nos écrans mais sorte directement en DVD.

Conclusion

Un bon film de monstres tentaculaires, bien réalisé et à base d’humour bien british ! Un plaisir d’autant plus savoureux qu’il est inattendu !
+ – L’humour
– Les effets spéciaux
– L’Irlande, ses irlandais, ses paysages et ses boissons
– Les grabbers
– Ruth Bradley
– Le principe d’être bourré pour combattre les créatures aurait pu être mieux exploité
– Je veux encore plus de grabbers !!!
7/10
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