Critique : Loki – S2.E5 « Science/Fiction »

Vu le final de la semaine dernière, je me suis jeté sur l’épisode à sa sortie et j’ai été étonné de retrouver Loki là où on l’avait laissé. Finalement, on se rend vite compte que les choses ne sont plus ce qu’elles sont. 

Puis la surprise avec le retour de l’errance temporelle suivi d’une belle idée pour le logo de la série.

« Ce que je vais vous dire… sera difficile à croire. »

S’ensuit des séquences que j’ai beaucoup aimé où on retrouve les « amis » (pour citer une réplique survenant plus tard dans l’épisode) du Dieu de la Malice dans leur branche. Où ils vivent leur vie sans aucun souvenir (ou presque) du TVA. Ma plus grosse surprise est, sans hésiter, celle de retrouver Casey en évadé sur une délicieuse séquence old-school. Surtout quand on découvre qu’il s’évade d’Alcatraz.

Le plus gros kif, je ne l’ai su qu’après avoir vu l’épisode en surfant sur la mer avec un jet-ski m’ayant été vendu par Don sur le web. Casey incarne Frank Morris et on retrouve un délire du premier épisode de la série. En effet, on y apprenait que D.B. Cooper, une personne ayant réellement existé, était en fait le frère de Thor.

Bref, Frank Morris est connu pour s’être évadé d’Alcatraz et ne fut jamais retrouvé après son évasion. Les autorités supposent qu’il s’est noyé, même si des témoignages indiquent le contraire. Pour boucler l’anecdote, il a été incarné par Clint Eastwood dans le film de Don Siegel, L’Évadé d’Alcatraz (1979). L’instant docu histoire des États-Unis.

« Les cheveux au vent… une brise en plein visage… et de l’eau à perte de vue. »

Le deuxième kif, c’est naturellement de retrouver Mobius à bord d’un jet-ski. Depuis le temps qu’on attendait ça. Puis, autre surprise, en apprenant qu’il a deux enfants et qu’il est père célibataire (et veuf, si je ne me trompe pas). Bref, toutes ces branches, c’est un peu le bordel. Du coup, je me suis fait un petit récap’ : 

• Casey / Frank Morris : 1962 – San Francisco, Californie
• Sylvie : 1982 – Broxton, Oklahoma
• Doug / O.B. : 1994 – Pasadena, Californie
• B-15 / Dr Willis : 2012 – New York
• Mobius / Don : 2022 – Cleveland, Ohio

Que des ricains dans ma team, comme d’hab’.

L’alchimie entre Mobius / Don et Loki est toujours efficace. J’adore le jeu d’Owen Wilson quand Loki annonce à son personnage d’où il vient. Quand le fils d’Odin lui annonce qu’il est un ami, voir Don répondre « Je sais. Moi aussi. » tout en levant une manivelle pour l’attaquer, j’ai adoré. Le plus énorme, c’est l’arrivée de Doug et sa réponse quand Loki lui demande comment il a pu construire un Pad aussi vite : « 18 mois, ce n’est pas si rapide. Enfin, 19. J’ai fait une pause quand j’ai été viré et que ma femme m’a plaqué. ». Tellement improbable.

« Je veux que mes amis reviennent. »

Avec de tels personnages, on comprend pourquoi Loki veut à tout prix ramener le TVA lors de l’émouvant échange avec Sylvie. Tiens, vu qu’on parle de la Variante, c’est le moment de s’y attaquer. Nouvelle surprise en découvrant qu’elle n’a pas perdu la mémoire. J’adore cette série pour sa capacité à me surprendre sans cesse. 

Durant ce passage, on notera le nouveau caméo de Zaniac. D’ailleurs, pour l’anecdote, car beaucoup vont le rater, à la toute fin du générique de cet épisode, on peut entendre un « Tu es mort. Remets une pièce, loser ! ». Un indice pour la suite ?

Je n’oublie pas non plus les deux moments forts de l’épisode au niveau de la réalisation. Le premier, c’est la séquence au ralenti où Loki regarde l’équipe qu’il a rassemblée avant d’aller chercher Sylvie. Le deuxième n’est pas compliqué à trouver : c’est tout simplement la séquence musicale avec Sylvie. Une pure beauté, cette scène. On dirait du Edgar Wright. Bref, me concernant, il s’agit d’une des plus belles séquences de tout le MCU.

D’ailleurs, j’en profite de faire un aparté pour souligner à quel point les effets spéciaux sont impeccables sur Loki. C’est à souligner vu les quelques déboires des précédentes séries de Marvel Studios.

« Je peux réécrire l’histoire. »

Je conclus cette critique avec le choc du final de l’épisode. Un déjà-vu de la fin traumatisante d’Infinity War.

Le coup des amis de Loki devenant des spaghettis temporels, je ne m’y attendais pas. J’étais persuadé que Casey avait chouré le Pad. Ma machoire s’est décrochée quand je l’ai vu s’évaporer. Je m’attendais presque à ce qu’O.B. déclare : « Monsieur Stark, je ne me sens pas bien. ». Cette séquence me fout des frissons à chaque fois (déjà vu trois fois). Surtout, le moment où Loki maîtrise l’errance temporelle. Pouah, la grande classe.

À ce moment-là, Loki devient le plus grand ennemi de Kang et ses variants, il est le seul à se hisser à sa hauteur. Le seul à pouvoir l’arrêter. Je me permets donc de fantasmer à un grand retour au premier plan pour Avengers : The Kang Dynasty. L’occasion parfaite pour des retrouvailles avec son frère Thor ?