Critique : Marvel’s Midnight Suns

À l’origine de ce projet, une alliance improbable : Marvel et Firaxis Games. Le studio fondé en 1996 par Sid Meier s’est spécialisé dans les jeux de stratégie/tactique au tour par tour. Parmi ses jeux développés, on retrouve principalement les sagas Civilization et XCOM. J’adore ces jeux, mais, à mes yeux, ils ont un énorme défaut. Ils sont trop chronophages. Dès lors, au bout d’une dizaine heures, je finis par arrêter sinon toute ma vie passe dedans. Je ne déconne pas, sur Steam, t’as un australien nommé Simon qui a joué plus de 21 000 heures à Sid Meier’s Civilization V (2010). Au moins, on peut dire qu’il l’a rentabilisé, son achat.

Bref, du coup, j’étais un peu à l’inquiet de me plonger dans Marvel’s Midnight Suns. Pas envie de perdre ma vie dans ce jeu. Puis bon, je me suis dit tant pis, je perds déjà une grosse partie de ma vie avec Marvel, ce n’est pas un jeu vidéo qui va chambouler mon ratio.

Un petit bijou de gameplay

À première vue, le gameplay ressemble pas mal à celui de XCOM. On a une base où on peut entreprendre des recherches afin d’améliorer nos capacités. Depuis cette base, on envoie nos soldats/super-héros accomplir des missions. Néanmoins, des différences sautent vite aux yeux. Déjà, nos super-héros ne peuvent pas mourir. Alléluia, c’est un point qui me stressait dans XCOM. Ben ouais, t’as peaufiné ton soldat et bam, il crève à cause d’une connerie. Au revoir, à jamais. La rage ! Bref, à la place, ils sont blessés. Durant le passage à la base, ici une abbaye, on a également la possibilité d’interagir avec nos compagnons super-héros Marvel (un kif pour le fan que je suis) et de se balader (l’occasion de découvrir quelques secrets et pouvoirs).

Toutefois, la différence la plus marquante concerne le gameplay des missions. Oubliez celui de XCOM où il faut déplacer nos soldats sur une grande carte avec une part (agaçante) d’aléatoire durant les combats. À la place, on a comme une espèce de jeu de cartes combiné à de la tactique au tour par tour. « Jeu de cartes, bof quoi ». C’est ce que j’ai pensé au premier abord. Mais finalement, le système avec un grand nombre de cartes variées se révèle addictif. La marque de Firaxis Games. À chaque fois, ils offrent des gameplay aux petits oignons donnant envie de continuer encore et encore. On a beau y jouer des heures et des heures, difficile de se lasser. Heureusement, car le jeu a aussi une grosse durée de vie à son compteur.

La mise en scène ne sublime pas l’aventure

Au niveau de l’histoire, c’est également une réussite avec une aventure inédite dans la pure lignée des comics, un joli roster (mon petit préféré est Blade, son costume spécial Midnight Suns est d’ailleurs superbe) et la classique scène post-générique impliquant un vilain adoré. Et j’oublie pas de citer les dialogues bien écrits avec des répliques marrantes.

Mon seul reproche à ce niveau, c’est la mise en scène franchement faiblarde tout comme le moteur graphique avec, en plus, la présence de quelques bugs graphique comme les cils de Caretaker qui clignote. Bref, on est sur un jeu cross-gen et ça se voit. Si la modélisation des super-héros et des super-vilains est irréprochable, difficile de poser le même constat pour le reste. Surtout pour l’animation des visages et les textures des décors. Vraiment dommage, car on était pas loin d’avoir un très grand jeu.