Plus court, mais pas forcément meilleur
Fiche
Titre | Love, Death + Robots | Titre VO | – |
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Créateurs | Tim Miller, David Fincher, Jennifer Miller, Josh Donen | ||
Saison | 2 | Nombre d’épisodes | 8 |
Date de sortie | 14 / 05 / 2021 | Durée | 7 à 18 mn |
Genre | Animation, Comédie, Fantastique, Horreur, Science fiction | Chaîne | Netflix |
Aventures folles sur des planètes lointaines et rencontres inquiétantes au coin de la rue : l’anthologie primée aux Emmys revient avec son lot de contes grinçants. |
Critique
Enfin la deuxième saison de Love, Death + Robots, c’est illico presto que je lance la machine pour recevoir mon vaccin d’amour, de mort et de robots. Première déception, le nombre d’épisodes a drastiquement chuté. On passe de 18 à… 8. En gros, en une soirée, cette deuxième fournée est bouclée. Mais comme on dit, l’important n’est pas la quantité, mais la qualité. Et si ça permet de ne pas attendre une éternité avant d’avoir notre dose de court-métrages, c’est tout bénef.
Premier constat, mon court préféré n’a pas été détrôné. Il s’agit toujours de Derrière la faille. Quelle claque, bordel. Je suis encore traumatisé par la révélation finale. Par contre, comme sur la première saison, ça oscille entre le sympathique et l’excellent. Cela dépendra du goût de chacun. Mais je n’ai pas relevé d’épisodes mauvais. Bref, et si je balançais mon avis. Ça sert un peu à ça, une critique.
Les sympathiques…
Ice, De si hautes herbes (The Tall Grass) et Module de secours (Life Hutch) partagent une chose. L’accent est davantage mis sur l’aspect graphique plutôt que l’histoire. Le premier, avec son délire de baleines, n’a rien d’épatant sinon ses graphismes. J’étais vachement déçu, car c’était le même réalisateur d’un des meilleurs épisodes de la première saison : L’Œuvre de Zima (Zima Blue). Le second rappelle beaucoup trop un certain film de Vincenzo Natali (Dans les hautes herbes), d’ailleurs dispo sur Netflix, en moins cool pour se révéler intéressant. Surtout qu’au final, le mystère est bidon. Tandis que le troisième, malgré la présence en tête d’affiche de Michael B. Jordan, n’offre rien d’intéressant sinon cette main brisée avec un aspect réaliste m’ayant fait froid au dos.
…, les bons…
Mon premier épisode de la saison, Le robot et la vieille dame (Automated Customer Service), m’a vraiment replongé dans la série de très bonne humeur. Il semble anecdotique. Mais avec les looks des personnages, ce petit chien tout mignon et ce robot partagé entre son désir de tuer et celui de nettoyer, je me suis bien marré. Ça sonne un peu comme un Pixar (qui a dit Wall-E ?) qui a mal tourné.
Snow et le désert (Snow in the Desert) était probablement mon épisode le plus attendu de la saison, car il est réalisé par le studio Unit Image avec les mêmes quatre réalisateurs (Leon Berelle, Dominique Boidin, Remi Kozyra et Maxime Luere). Ceux-là même derrière Derrière la faille (oui, beaucoup de fesses, ici). Au final, c’est une petite déception. Si l’aspect technique est toujours aussi épatant. Notamment avec une sublime vision robotique. Pour le reste, c’est un Riddick prévisible et sans inspiration.
Le géant noyé (The Drowned Giant) est écrit et réalisé par Tim Miller. Oui, le créateur de la série et le fameux réalisateur de Deadpool et Terminator: Dark Fate. Il détonne avec les autres, car nulle trace d’amour, ni de robots. Au moins, il y a de la mort. Son aspect narratif est également différent avec une voix off old school omniprésente. Au final, j’ai beaucoup aimé, car il y a une sacrée bonne ambiance façon poésie macabre. Le seul bémol, c’est sa fin en mode « mouais, ok ».
… et les excellents
La surprise de Noël (All Through the House). Pas le meilleur épisode objectivement, car il est court et son idée de base trop simple. Mais bon, cette dernière vaut clairement le détour et l’exécution, marrante. Un petit bijou à ressortir tous les Noël aux enfants pas sages.
Groupe d’intervention (Pop Squad). Le Derrière la faille de cette saison. Une grosse claque émotionnelle avec un style et une idée très proches de Blade Runner mais poussée encore plus loin dans la perversité. Je ne suis pas ressorti du visionnage indemne.
Par Christophe Menat demandant encore plus d’amour, de mort et, évidemment, de robots.
Conclusion
Une saison plus courte, avec moitié moins d’épisodes par rapport à la première. Néanmoins, si ça permet d’avoir des courts-métrages plus tôt, on ne va pas bouder. Encore une fois, c’est inévitablement inégal, mais dans l’ensemble, tout vaut au moins un visionnage. Mes deux préférés sont La surprise de Noël et Groupe d’intervention. |
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8/10 |