La comédie qui touche à côté
Fiche
Titre | I Care a Lot | Titre VO | – |
---|---|---|---|
Réalisateur | J Blakeson | Scénariste | J Blakeson |
Acteurs | Rosamund Pike, Peter Dinklage, Eiza González, Dianne Wiest, Chris Messina, Isiah Whitlock Jr., Macon Blair | ||
Date de sortie | 19 / 02 / 2021 (Netflix) | Durée | 1h 59 |
Genre | Comédie, Crime, Thriller | Budget | – |
Une tutrice nommée par les tribunaux escroque les clients âgés placés sous sa garde en s’emparant de leurs biens. Mais sa dernière proie n’est pas sans défense.
Critique
Depuis Gone Girl, je regarde toujours Rosamund Pike avec un regard un peu flippé. Pour le coup, avant le visionnage, je sentais bien qu’I Care a Lot n’allais pas arranger mes affaires. Mais bon, l’actrice est si excellente que ça méritait bien un petit visionnage. Surtout avec Peter Dinklage à ses côtés.
Plus flippant, tu meurs
Le pitch de départ est un truc juste méga flippant. J’avais découvert le phénomène dans un épisode (un des meilleurs d’ailleurs) de la série documentaire Dirty Money (aussi dispo sur Netflix). L’épisode en question porte le nom de Guardians, Inc. En passant, très curieux, en voulant en voir un morceau, j’ai pu constater que l’épisode a tout simplement disparu du catalogue Netflix. Pourtant, le reste de la saison est bien là. Qu’est-ce qui s’est passé ? *mode paranoïa activé* J’ai cherché sur Internet et découvert qu’un procès est en cours pour diffamation. *mode paranoïa désactivé*
Bref, dans cet épisode, on nous narre exactement ce qui se passe au début d’I Care a Lot. T’es vieux, t’as du fric, t’es peinard et bam, quelqu’un vient te chercher chez toi. Sous un quelconque prétexte, un docteur appuyé par un juge, que tu n’as jamais vu au passage, a déclaré que t’étais plus capable de vivre tout seul. Boum, tu te retrouves dans un EHPAD et tous tes biens sont vendus pour payer l’EHPAD et le salaire (bizarrement élevé) de la tutrice tout en lui permettant également d’arroser le docteur et le directeur. En gros, t’es niqué. Mais profond. Tu finis tes jours comme une vieille chaussette oubliée dans le placard.
Comédie noire nawak
Un phénomène faisant clairement froid au dos. Le problème d’I Care a Lot, c’est qu’il s’agit d’une comédie (noire naturellement), or ce genre de situation me fait tellement flipper que j’ai eu beaucoup de mal à prendre le recul nécessaire pour rigoler. D’autant plus que le personnage principal n’est pas la pauvre mémé s’étant fait embarquer dans la machination, mais bel et bien, le génie machiavélique derrière. Du coup, pendant deux heures, j’étais là à espérer toutes les secondes de voir sa gueule massacrée ou au moins son claquet rabattu. Mais non, elle nage dans le pognon et le bonheur avec sa petite amie (chacun de leurs câlins est une véritable claque dans la gueule). Elle défonce la justice et la mafia, sans trop sourciller en plus.
Autant, c’était superbement traité dans Gone Girl où Rosamund Pike avait, grosso modo, le même rôle. Va pas chercher plus loin. Ici, ça part tellement loin qu’on est en plein dans la parodie et le grand nawak qu’il m’est devenu incroyablement dur de m’accrocher. Pour couronner le tout, la dernière demi-heure (largement en trop, au niveau du rythme) est juste à pisser de rire tellement c’est ridicule. Le réalisateur y est parti dans un délire total où la logique a posé une journée de congé. J’ai failli arrêter. Je n’en pouvais plus. Mais heureusement, la fin, mais toute, toute fin, est pas mal.
Par Christophe Menat pas prêt de revoir la Pike dans un rôle de ce style.
Conclusion
Malgré des débuts prometteurs et une Rosamund Pike reprenant son rôle dans Gone Girl en mode comédie, plus on avance dans I Care a Lot, plus ça devient n’importe quoi. J’ai failli lâcher l’affaire plusieurs fois tellement je n’en pouvais plus. Reste une fin sympa. En tout cas, dans le même thème, vaut mieux regarder l’excellent épisode de la série documentaire Netflix, Dirty Money : Guardians, Inc. Malheureusement, il a disparu du catalogue à cause d’un procès en cours pour diffamation. |
|
+
|
–
|
4/10 |