Critique & Test Blu-ray : Balada Triste

Psycho clown killer
Réalisateur Álex de la Iglesia (La chambre du fils, Mes chers voisins)
Scénariste Álex de la Iglesia
Acteurs Carlos Areces, Antonio de la Torre, Carolina Bang, Manuel Tallafé
Titre original Balada Triste De Trompeta
Pays Espagne, France Date de sortie 22 juin 2011
Genre Comédie, Drame, Guerre, Horreur Durée 1h47
Dans l’enceinte d’un cirque, les singes crient sauvagement dans leur cage tandis qu’à l’extérieur, les hommes s’entretuent sur la piste d’un tout autre cirque : la guerre civile espagnole. Recruté de force par l’armée républicaine, le clown Auguste se retrouve, dans son costume de scène, au milieu d’une bataille où il finira par perpétrer un massacre à coup de machette au sein du camp national. Quelques années plus tard, sous la dictature de Franco, Javier, le fils du clown milicien, se trouve du travail en tant que clown triste dans un cirque où il va rencontrer un invraisemblable panel de personnages marginaux, comme l’homme canon, le dompteur d’éléphants, un couple en crise, dresseurs de chiens mais surtout un autre clown : un clown brutal, rongé par la haine et le désespoir, Sergio. Les deux clowns vont alors s’affronter sans limite pour l’amour d’une acrobate, la plus belle et la plus cruelle femme du cirque : Natalia.
Date de sortie Blu-ray/DVD 26 octobre 2011 Format vidéo 2.35:1
Langues Français, Espagnol (DTS HD Master Audio 5.1)
Sous-titres Français
Suppléments Making of (14mn 43, SD), 5 scènes coupées commentées (56mn 39, SD), Les effets spéciaux (10mn 35, SD), Bande-annonce

La critique

Oh la la, difficile de juger ce Balada Triste tellement il s’éloigne des sentiers battus. S’il fallait définir un genre au film, ce serait mission impossible quoique OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié) pourrait convenir.

Le film débute de la plus belle des manières comme un film grindhouse avec un clown armé d’une machette en guerre contre les soldats de Franco. On pense alors que le film va tourner autour de ce clown pour revisiter l’histoire mais non, c’est le fils de ce clown qui est le protagoniste principal. Déjà une première déception vu la tronche du fils dénué de tout charisme. Un épilogue fun où se mélange sang et humour noir avec un fort contexte historique qui pose la première pierre sur cet étrange OCNI. Iglesias ne s’écartera jamais de ce chemin.

Balada Triste s’intéresse donc au fils du clown à la machette, ce dernier a grandit et est engagé dans un cirque où il tombe amoureux d’une acrobate qui est aussi la compagne de son patron et en plus le patron, c’est un fou furieux (l’embrouille totale en somme). En fait, j’ai eu l’impression d’être tombé sur un remake de De l’eau pour les éléphants. Sauf que le film ne s’éternise pas autour d’une histoire rose bonbon (la femme objet de convoitise est aussi tarée que les deux clowns). Passé l’heure, le film bifurque vers le revenge movie follement loufoque, à voir pour y croire.

Malheureusement si le film est jouissif, il souffre de quelques défauts.J’ai eu un peu de mal à mettre le doigt dessus. Je me disais que peut-être que je ne suis pas assez bon public pour l’humour noir. Mais en fait, c’est tout simplement que même si je ne suis jamais emmerdé, je ne me suis jamais totalement éclaté.

Le principal reproche que je ferais au film concerne la réalisation d’Iglesias. Alors que son histoire est un pur joyau complètement barré, sa réalisation est désespérément plate même dans la deuxième partie et pourtant, il y avait de quoi.

Je n’ose imaginer ce qu’aurait pu donner le film s’il avait pu bénéficier d’une réalisation aussi barré que son histoire. Nul doute qu’il aurait été un chef d’œuvre. Malheureusement ça n’arrivera jamais car ce genre de film est tout simplement invendable aux producteurs (« Euh ouais, mon film parle d’un clown qui tombe amoureux d’une nana et qui part dans une vendetta meurtrière. ») donc ne bénéficiera jamais d’un budget à la hauteur de son sujet. Car les manques d’argent se voient dans le film : décors de studios visibles, effets spéciaux un peu à la ramasse, réalisation classique.

Malgré cela, Balada Triste bénéficie tout de même d’une très belle photographie et un excellent jeu sur le contraste et les couleurs accompagné d’un look des clowns réussi.

Je ferais une mention spéciale à cette scène où Javier va au cinéma, il y voit Rafael entonner la chanson qui porte le titre du film : « La ballade de la trompette triste ». Une très bonne scène.

Le Blu-ray

L’image est absolument renversante. Le noir est profond et le contraste est superbe. La magnifique photographie de Balada Triste ne pouvait pas rêver meilleur transfert et elle le méritait largement. Pareil pour le son surtout en VO.

Des bonus sympathiques, on regrettera seulement la courte durée de vie du making-of (du coup, les étapes sont seulement effleurées). Pour les scènes coupées, c’est du lourd et suffisamment intéressant pour qu’on n’est pas l’impression de perdre notre temps. Pour les effets spéciaux, c’est assez ludique pour qu’il mérite de s’y attarder.

Un OCNI. A voir au moins une fois dans sa vie pour se faire un avis car c’est tellement rare les films qui font différemment des autres.

Sa scène culte : la chanson La ballade de la trompette triste au cinéma

Film : 6/10

Un excellent blu-ray de la part de M6.

Image : 9/10

Son : 9/10

Bonus : 7/10

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