Portrait craché d’une civilisation modèle
Fiche
Titre | Parasite | Titre VO | Gisaengchung |
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Réalisateur | Bong Joon-ho | Scénariste | Bong Joon-ho, Han Jin Won |
Acteurs | Song Kang-ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong, Choi Woo-shik, Park So-dam | ||
Date de sortie | 05 / 06 / 2019 | Durée | 2h 12 |
Genre | Drame, Thriller | Budget | 11 800 000 $ |
Toute la famille de Ki-taek est au chômage. Elle s’intéresse particulièrement au train de vie de la richissime famille Park. Mais un incident se produit et les 2 familles se retrouvent mêlées, sans le savoir, à une bien étrange histoire… |
Critique
Reparti du Festival de Cannes 2019 avec, sous les bras, la Palme d’Or donnée à l’unanimité par le jury. En plus, il s’agit d’une première pour la Corée. Parasite est ce qu’on appelle une œuvre indispensable. Pourtant, il m’aura fallu un sacré bout de temps avant que je ne puisse le voir. Bref, trois semaines après sa sortie, j’ai trouvé un créneau en pleine canicule (pratique). Je vais enfin pouvoir juger si ça valait tout ce barouf.
Bong Than-os demande votre silence
À la manière d’un Thanos, le réalisateur Bong Joon-ho a écrit une lettre pour demander de ne rien divulguer du film. Après avoir vu Parasite, pour ma part, je suis assez surpris d’une telle manœuvre parce qu’au bout du compte, le nouveau long-métrage de Bong Joon-ho n’a rien d’atypique qui justifie une telle demande. De toute façon, ne rien divulguer d’un film devrait être systématique. Une bande-annonce et une critique ne doivent pas rien spoiler. Juste donner envie (ou le démonter s’il le faut).
Troupe inspirée
Concernant le film du jour, je suis assez surpris de l’enthousiasme général. Certes, il s’agit d’un bon film, mais il demeure assez classique dans la filmographie de Bong Joon-ho. J’ai, par exemple, retrouvé pas mal d’éléments de Snowpiercer, le Transperceneige.
Encore une fois, on retrouve des acteurs excellents dont celui fétiche du réalisateur, Song Kang‑ho. Cette jolie troupe interagit à merveille. Chaque dialogue est un régal, grâce notamment à l’humour. Plus surprenant, malgré le grand nombre de personnages, tout le monde est mémorable. La plus grande force du long-métrage est clairement à positionner à ce niveau.
Thriller coréen grand public
Néanmoins, ça ne m’a pas empêché de trouver l’ensemble un peu longuet. Ça patine de temps en temps. De plus, si le scénario est axé autour d’un twist. Malheureusement, ce dernier n’aboutit à rien de bien emballant. On est loin de ceux bouleversants de Snowpiercer ou Okja.
C’est amusant de constater à quel point, la structure de Parasite ressemble beaucoup à celle de Snowpiercer d’ailleurs. Seulement, c’est moins cool. Découvrir le Transperceneige, le tout rythmé par des bonnes scènes d’action, permet d’avoir un rythme fluide. Tandis que Parasite peine à ce niveau jusqu’à un climax assez quelconque. Je m’attendais à un truc qui prend aux tripes, mais l’ensemble verse tellement dans le grand-guignolesque que j’ai un peu décroché.
Par Christophe Menat pressé de découvrir le prochain Bong Joon-ho, le 26 juin 2019.
Conclusion
Je suis sans doute allé voir Parasite avec trop d’attente. Car j’en suis ressorti avec la sensation d’avoir passé un bon moment devant un thriller réussi. Néanmoins, j’ai été loin d’avoir vécu une séance mémorable. Bref, un thriller comme la Corée du Sud sait si bien en faire, mais sans aller aux sommets du genre. |
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7/10 |