Critique : Morsures

« La nuit où j’ai couru avec un loup »

Fiche

D’après le roman d’Asa Nonami
Titre Morsures
Réalisateur Ha Yoo
Scénariste Ha Yoo
Acteurs Kang-ho Song, Na-yeong Lee
Titre original Howling Date de sortie 8 janvier 2013 (Direct-to-video)
Pays Corée du Sud Budget
Genre Policier, Thriller Durée 1h54
Détective vétéran, Sang-gil est chargé d’enquêter sur un banal suicide. Lorsque d’autres morts similaires sont découvertes, ce qui devait être une enquête de routine s’oriente vers un tueur en série…

Critique

L’argument marketing de Morsures ne sera pas son titre vraiment trop ringard pour donner envie mais son acteur principal: Song Kang-Ho. Bien sûr, à part de connaître un minimum le cinéma coréen ce nom ne vous dira rien mais si je vous dis qu’il est l’acteur principal de Thirst, ceci est mon sang, Le Bon, la brute et le cinglé (où il incarne le cinglé), The Host, Memories of Murder, Sympathy for Mr. Vengeance (premier épisode de la trilogie de la Vengeance devenue célèbre grâce à son deuxième épisode Old Boy) et Joint security area, soit une grosse partie de ce que le cinéma sud-coréen a fait de mieux ces quinze dernières années donc Morsures a tout de suite plus de gueule (pour ne pas dire de mâchoire), non?

Bien évidemment, Song Kang-Ho est LA star du film du sixième film de Ha Yu. Doté d’une énorme force comique basée sur l’absurde sans jamais dériver vers le ridicule (suffisamment rare pour être souligné) et surtout d’un excellent jeu d’acteur, il est cette fois-ci accompagné d’une jeune femme, Eun-Young (incarnée par Lee Na-yeong), pour former un duo de buddy movie (deux personnages que tout oppose sont obligés de collaborer ensemble) réussi. Fait rare aussi pour être souligné, c’est une femme qui est aussi en tête d’affiche. Je dis ça parce que j’ai rarement vu des films sud-coréens où la femme n’était pas une victime (mis à part Lady Vengeance, quoiqu’il s’agit d’une victime qui devient bourreau…). Je me suis beaucoup amusé avec l’alchimie de ce duo. Les échanges sont assez jouissifs, c’est certes classique mais ça marche et pour une fois qu’on ne nous sort pas une histoire à l’eau de rose par derrière.

Morsures est aussi l’occasion d’exploiter la difficulté pour la femme de s’affirmer dans un environnement macho et pour une fois que nous n’avons pas en face de nous une femme arrogante capable de prouesses inhumaines mais bien une femme avec ses faiblesses (notamment physique, une scène du film permet de l’approfondir) qui arrive malgré tout à s’imposer grâce à ses autres capacités. Un bel exemple de féminisme ne dégoulinant pas d’irréalisme.

L’enquête policière demeure classique avec un serial-killer à capturer mais il offre une révélation inattendue et un personnage apportant beaucoup d’émotions au long-métrage. Ainsi d’un simple 7/10, il permet d’accéder au 8/10.

[spoiler title= »Le personnage en question »]Non, il ne s’agit pas d’un humain mais d’un chien-loup. Comment ne pas être touché par son histoire? Élevé pour tuer, il aura finalement réussi à installer l’amour dans une famille brisée et par amour, il ira accomplir sa mission jusqu’au bout avant de s’éteindre sur un dernier plan (qui me met encore la larme à l’oeil en y repensant – oui, j’ai chialé!).[/spoiler]

Conclusion

Tour à tour drôle et sérieux, Morsures est ce qu’on pourrait appeler un buddy movie coréen. En prime, grâce à son personnage mystère, il offre beaucoup d’émotions. Nous parlons donc d’un film intriguant, drôle et émouvant, que demander de plus?
+ – le duo Song Kang-Ho/Lee Na-yeong
– l’humour
– l’intrigue autour du personnage mystère
– Intrigue policière classique
Trophée8/10
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