Critique : The Words

Des mots sans voix

Fiche

Titre The Words
Réalisateurs Brian Klugman, Lee Sternthal
Scénaristes Brian Klugman, Lee Sternthal
Acteurs Bradley Cooper, Zoe Saldana, Jeremy Irons, Dennis Quaid, Olivia Wilde, Nora Arnezeder
Titre original Date de sortie 7 septembre 2012 (USA)
Pays USA Budget
Genre Drame, Romance, Thriller Durée 1h36
Alors qu’il est au sommet de sa gloire, un écrivain découvre le prix à payer pour avoir volé le travail d’un autre.
The Words Photo
« T’as vu, il n’est pas cher ce sac! », une phrase qu’on va beaucoup entendre demain à l’ouverture des soldes.

Critique

C’est bizarre que ce film n’est pas encore fait l’objet d’une sortie en France même en DTV. Quand même, avec ce casting et surtout avec Bradley Cooper désormais bankable grâce à Very Bad Trip. M’enfin, ça va sûrement arriver un jour à l’autre.

La grande force de The Words réside dans son scénario alliant justesse et intelligence. En découpant son récit en plusieurs histoires s’entremêlant par la force des mots, les scénaristes-réalisateurs, Brian Klugman et Lee Sternthal, nous offrent plusieurs récits dont la puissance dramatique n’est pas négligeable. La thématique de The Words concerne les affres de la vie d’écrivain inconnu, un thème déjà abordé dans le récent Monsieur Flynn avec Robert de Niro – visiblement la leçon simpliste qu’on apprend de ces deux films, c’est qu’il faut en avoir bavé dans la vie pour écrire des chefs d’œuvres.

Néanmoins, The Words ajoute une couche supplémentaire en amenant quelques éléments du thriller à savoir le vol du roman toutefois il n’est presque pas approfondi n’étant là que pour amener un peu de suspense et forcer son personnage principal (Bradley Cooper) à se dévoiler – comprendre excuse facile pour dynamiter le récit. Donc ne vous attendez pas à un thriller de haut vol mais plus à un drame sur les difficultés de l’écrivain pour s’affirmer dans ce milieu notamment via une Vérité : se faire publier sans être un nom est d’une difficulté inouïe, le talent ne suffisant pas parfois. Surtout il offre trois histoires d’amour à différentes étapes : la rencontre, la vie commune et la rupture. La meilleure reste de loin celle narrée par le vieil homme et se déroulant à Paris dans la moitié du 20ème siècle.

Malgré le très bon scénario, The Words souffre d’une réalisation banale mais surtout d’un jeu d’acteur plus que douteux. Nombreuses sont les erreurs de casting comme le couple Bradley Cooper/Zoe Saldana incroyablement fade (on a l’impression qu’ils se forcent et au final, ils en font des tonnes – la Saldana ferait mieux de rester en images de synthèse), le jeune homme du récit à Paris est incroyablement mauvais et est très proche de détruire son histoire pourtant bonne. Heureusement, son interlocutrice, Nora Arnezeder, remonte le niveau. La seule exception à ce casting bancal est Jeremy Irons, incarnant le vieil homme. Il est le seul élément à surnager et à se montrer à la hauteur du scénario. Pourtant il n’est pas aidé par un maquillage franchement raté. Ce maquillage est utilisé pour le vieillir encore plus mais on se demande bien pourquoi il en a besoin alors qu’il a déjà 64 ans. Trop beau gosse ?

The Words Photo
Jeremy Irons incarne le vieil homme et accessoirement le meilleur personnage de The Words.

Conclusion

Basé sur un bon scénario, The Words aurait pu être tellement plus. Au lieu de ça, il n’est qu’un film moyen.
+ – Jeremy Irons
– l’histoire
– beaucoup trop d’acteurs pas à leur niveau
– l’alchimie du couple Cooper/Saldana
5/10
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