Critique : Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées

C’était la Terre du Milieu…

Fiche

D’après le roman Le Hobbit de J. R. R. Tolkien
Titre Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées
Réalisateur Peter Jackson
Scénariste Fran Walsh, Philippa Boyens, Peter Jackson, Guillermo del Toro
Acteurs Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage, Luke Evans, Evangeline Lilly, Cate Blanchett, Lee Pace, Orlando Bloom, Manu Bennett, Benedict Cumberbatch, Hugo Weaving, Christopher Lee, Aidan Turner, James Nesbitt, Stephen Fry, Graham McTavish, Billy Connolly, Mikael Persbrandt, Dean O’Gorman, Ian Holm, Ken Stott
Titre original The Hobbit: The Battle of the Five Armies Date de sortie 10 / 12 / 2014
Pays États-Unis, Nouvelle-Zélande Budget
Genre Action, Aventure, Fantastique Durée 2h 24

Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron.

Photo de Le Hobbit 3: La Bataille des Cinq Armées
La fin de l’innocence. Le début de l’âge sombre.

Critique

Tout s’achève ! Avec Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, Peter Jackson boucle une saga qu’il tient tel Atlas depuis 1995. Soit, presque vingt ans de sa vie. Il est temps pour lui de reposer le globe et s’offrir un repos mérité à Fondcombe. Pour nous, il ne nous reste plus qu’à admirer le dernier chapitre de la saga. Pour moi, il ne me reste plus qu’à critiquer.

« Deux heures vingt-quatre ? Vous vous foutez de ma gueule ? Remboursez-moi, monsieur ! Non, non, je ne vous crois pas, le film n’a pas duré deux heures vingt-quatre. Vous m’aurez dit une heure vingt-quatre, je vous aurais cru à la rigueur, mais plus de deux heures, impossible ! Et ne me dites pas impossible n’est pas français sinon je vous décolle une tarte.» Voici le tenant du discours que j’ai prononcé aux responsables du cinéma à la sortie de la séance. Évidemment, ce n’est que pure fiction, mais elle illustre bien dans quel état d’esprit j’étais.

Bizarrement, avant d’assister à la projection ? Je n’avais aucune inquiétude concernant le film. Pourtant, avant chaque grosse attente, je suis toujours inquiet, me posant éternellement la même question : « Est-ce que le résultat va être à la hauteur de mes espérances ? ». Mais là, nada. J’y suis allé avec l’assurance d’avoir une conclusion épique. Il m’était impensable que Peter Jackson foire sa dernière partie. Et j’avais bien raison.

Avec Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, le barbu de Nouvelle-Zélande offre l’un des meilleurs épisodes de la saga, les épisodes de la trilogie Le Seigneur des Anneaux compris. Certains le jugeront même comme étant le meilleur, et je ne pourrais que difficilement leur donner tort. Tout est poussé à l’extrême dans cet épisode, l’émotion, la violence, l’héroïsme, le spectacle. Le tout s’embrase dans un feu que n’aurait pas renié le dragon Smaug. Si je ne dis pas s’il s’agit de mon préféré, c’est juste que je suis incapable de définir mon préféré parmi la saga. Ils forment un tout. L’un n’existerait pas sans l’autre. Et désormais, Le Seigneur des Anneaux n’existerait pas sans Le Hobbit.

Photo de Le Hobbit 3: La Bataille des Cinq Armées
La Mort arrive.

Avant de partir pour un ultime voyage en Terre du Milieu, je me suis fait les deux premiers épisodes de la saga en version longue, et j’ai été surpris de constater la disparition de certaines intrigues (on sent que ça a été coupé au montage – je pense principalement à Thrain, le père de Thorin). Du coup, vivement la version longue de ce troisième film qui permettra de disposer de la meilleure saga de tous les temps. Devant Star Wars. Car à la différence de la saga de l’Anneau Unique, l’hexalogie de George Lucas a une deuxième trilogie bien en deçà de la première. On pensait (je pensais) que Bilbon allait suivre la même voie qu’Anakin, seulement, il y a eu La Désolation de Smaug et surtout, La Bataille des Cinq Armées. En tout cas, mes chers lecteurs, à l’heure où j’écris ces lignes, je ronge mon frein pour attaquer le visionnage de la deuxième partie de la saga de l’Anneau Unique en version longue.

Ça fait des lignes et des lignes que je blablate, que je dis que Le Hobbit 3 est un must-see. Mais qu’en est-il réellement ? Pour ceux qui se souviennent (en même temps, qui ne se souvient pas), on nous avait lâchés sur un final abrupt où Smaug proclamait, tout en se dirigeant vers Lacville, qu’il était le feu, qu’il était… La mort ! Le tout s’achevant sur le visage de Bilbon qui lâchait un désespéré « Qu’avons-nous fait ? » avant qu’une coupure brutale ne nous laisse bouche bée. Cette suite reprend pile-poil où on s’est arrêté. Smaug ravage Lacville. C’est le départ d’une succession de scènes d’action épiques, à peine interrompu par un interlude mettant magnifiquement en scène la folie de Thorin, ne se terminant qu’à la toute fin du film.

Photo de Le Hobbit 3: La Bataille des Cinq Armées
La malédiction guette le Roi sous la Montagne.

Si je devais donner mon passage préféré, je désignerais sans aucun doute la conclusion de l’intrigue de Dol Guldur, du nom de la forteresse de Sauron. Je ne peux pas en dire sinon je me mettrais à spoiler dans tous les sens. Du style, t’as vu quand X a fait ça ? Et quand Y a balancé ça ? En tout cas, ce passage d’une réelle noirceur implique des acteurs de légende, et est le passage qui amène directement vers la saga du Seigneur des Anneaux. Le génie de Peter Jackson est d’avoir bouclé ce passage avant de s’attaquer à la bataille des Cinq Armées. Du coup, il se déleste de la pression de faire une liaison avec son autre trilogie et peut désormais conclure tranquillement dans le feu sa nouvelle trilogie. Il faut dire que mis à part Gandalf, Bilbon et Legolas, aucun des autres personnages n’est impliqué dans la nouvelle trilogie ce qui permet de bénéficier des surprises de taille ! Non, non, je n’en dis pas plus. Sinon, que je n’exagère pas sur le « de taille ». Juste un exemple sans spoiler. Ce gros malin de Peter Jackson joue avec nous sur une séquence en particulier. J’étais tellement persuadé qu’on aurait une issue différente que j’ai été choqué. Oui, c’est le bon mot. Choqué. Quel génie (je n’en finirais jamais de le dire), ce Peter Jackson de réussir à jouer avec le spectateur d’une telle manière.

La fameuse Bataille des Cinq Armées est un gigantesque morceau de bravoure. Néanmoins, je regrette une chose. Le côté tactique de la chose est rapidement délesté au profit des combats de chaque personnage majeur. Je trouve ça un peu regrettable, néanmoins, il est nécessaire pour susciter l’émotion (comment être ému si on suit une bataille cacophonique de loin ?). Toutefois, ne vous inquiétez pas, on a notre lot de batailles de masse avec des images fortes. Malgré tout, la bataille du Gouffre de Helm (Les Deux Tours) reste la bataille la plus épique de la saga. C’est la seule remarque que je ferais. Pour le reste, c’est inracontable. Ça se vit. Laissez-vous bercer par le son de la mélodie des braves et vivez l’un des plus grands moments de votre histoire cinématographique. Les frissons, les larmes et tous les adjectifs qu’on peut adjoindre à une bataille sont présents.

Photo de Le Hobbit 3: La Bataille des Cinq Armées
Une armée pour une dernière bataille.

Pour terminer son film (et sa saga), Peter Jackson a encore un nouveau trait de génie. Car, comment conclure sa trilogie tout en laissant une porte ouverte à la nouvelle ? Comment concilier les émotions des spectateurs qui savent qu’ils vivent pour la dernière fois une (nouvelle) expérience en Terre du Milieu et les contraintes d’une hexalogie, après tout Le Hobbit n’est-il pas qu’une étape vers la montagne du Destin ? Peter Jackson le fait avec brio. J’en suis ressorti bouleversé de voyager pour la dernière fois en Terre du Milieu. Trouvant un miroir en Martin Freeman. La saga s’achève dans un torrent d’émotions contradictoires… La marque des très grands films.

C’était l’histoire d’un aller et retour.

C’était l’histoire d’un Hobbit.

C’était l’histoire d’une vie.

C’était… La Terre du Milieu.

Par Christophe Menat, le .

Photo de Le Hobbit 3: La Bataille des Cinq Armées
Un Hobbit inoubliable pour un voyage inattendu.

Conclusion

Un rêve. La conclusion rêvée de la saga s’est échappée de mon esprit et s’est illustrée à l’écran. Je n’aurais pas pu imaginer mieux. La saga de l’Anneau Unique s’achève dans une torpeur inouïe d’émotions et de violences.

Du Cinéma avec un C majuscule.

+

  • Une vraie conclusion épique pour la saga

  • Dire au revoir
Trophée10/10

Bonus : les photos coupées

Oui, comme sur les DVD, il y a parfois des bonus avec une critique 😛 . Les photos suivantes accompagnées de leurs petites blagues en figure de légende étaient censées accompagner l’article. Seulement, je ne pouvais pas les laisser, car elles ne collaient plus avec le ton de l’article. Pour un final de rêve, je voulais offrir une critique qui tente d’accompagner l’épique jusqu’au bout (j’espère que j’ai réussi). Par contre, ça m’emmerdait de les perdre, parce que j’aimais bien certaines blagues du coup, je vous les garde au chaud là.

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