Critique : Le Dernier pub avant la fin du monde

Une dernière glace pour la route

Fiche

Titre
Le Dernier pub avant la fin du monde
Réalisateur Edgar Wright
Scénaristes Simon Pegg, Edgar Wright
Acteurs Simon Pegg, Nick Frost, Martin Freeman, Rosamund Pike, Paddy Considine, Eddie Marsan
Titre original The World’s End Date de sortie 28 août 2013
Pays Royaume-Uni Budget 20 000 000 $
Genre Action, Comédie, Science-Fiction Durée 1h 49

L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée. L’incorrigible Gary, tristement conscient du décalage qui le sépare aujourd’hui de son meilleur ami d’antan Andy, souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé. Il convainc Andy, Steven, Oliver et Peter de se réunir un vendredi après-midi. Gary est comme un poisson dans l’eau. Le défi : une nuit, cinq potes, douze pubs, avec un minimum d’une pinte chacun par pub. À leur arrivée à Newton Haven, le club des cinq retrouve Sam, la soeur d’Oliver pour qui Gary et Steven en pincent toujours. Alors que la fine équipe tente, tant bien que mal, d’accorder le passé avec le présent, une série de retrouvailles avec de vieilles connaissances et des lieux familiers les font soudain prendre conscience que le véritable enjeu, c’est l’avenir, non seulement le leur, mais celui de l’humanité entière, et arriver à «La Fin du Monde» devient le dernier de leurs soucis…

Critique

Je fais partie de ceux qui ne comprennent pas bien l’engouement monstre sur la toile à propos de Shaun of the Dead. Ok, c’est marrant mais de là, à le propulser dans les hautes sphères du cinéma. Toutefois, je lui reconnais qu’il a le mérite d’avoir propulsé le genre « zombie » sur le devant de la scène et a permis cette nouvelle vague dont je me suis fait un sacré plaisir à surfer. Il a aussi permis de mettre sur le devant de la scène un réalisateur/scénariste que j’adore : Edgar Wright.

Quant à sa suite Hot Fuzz, j’ai trouvé ça dans la même veine que Shaun of the Dead, l’effet de surprise en moins mais un divertissement tout aussi efficace même si avec moins de scène culte. Il faut que dire le premier épisode de la trilogie Cornetto (le nom vient du fait que la marque apparaît dans les deux films et ce sera aussi le cas pour Le Dernier pub avant la fin du monde) avait très fort de ce côté-là avec la fameuse scène culte du réveil identique en deux scènes, à l’exception que les humains sont remplacés par des zombies dans la deuxième.

Le Dernier pub avant la fin du monde ne surpasse pas Scott Pilgrim dans mon cœur.

Par contre, si j’attendais autant le dernier épisode de la trilogie Cornetto, ce n’est pas par hasard ou pour sa bande-annonce excitante, mais bien parce que Scott Pilgrim est passé par là. Mon coup de cœur de l’année 2010 a été réalisé par Edgar Wright et désormais, il s’agit d’un de mes films préférés. Donc mon cher Edgar, t’as intérêt à faire fort pour surpasser ton précédent long !

Evidemment, Le Dernier pub avant la fin du monde ne surpasse pas Scott Pilgrim dans mon cœur. C’était même franchement mission impossible, même Ethan Hunt n’aurait pas pu réussir non plus. Mais attendez, ne partez pas. Ce n’est pas pour autant que Le Dernier pub avant la fin du monde est raté. Au contraire, il est bourré de qualité même s’il lui manque une vraie scène culte. En fait, son plus gros problème, c’est qu’il ressemble à un melting-pot de Shaun of the Dead, Hot Fuzz et… Scott Pilgrim (enfin, ça, c’était surtout juste sur un plan, j’y reviens après, faut bien faire du suspense pour te forcer à lire la suite, :)), ce qui amoindrit un peu son efficacité.

Voilà pour les défauts parce que c’est vraiment le seul point qui m’a vraiment gêné. Pour le reste, un film du trio Wright/Pegg/Frost, c’est toujours un bonbon à sucer… Euh, ça pourrait être mal interprété… À savourer. On s’éclate, on se marre (souvent en plus, et merci pour les références « geek » toujours bien placées), on est un peu ému (la première fois que Gary va retrouver Andy), on en prend plein les mirettes et puis bon, le casting représente vraiment le très haut niveau du cinéma anglais (et ça se voit). Il ne manquerait plus qu’Idris Elba pour parfaire le casting.

Comme si le réalisateur avait décidé de refaire la scène culte d’Avengers avec ses moyens.

Là où j’ai pris un plaisir monstre, ce sont avec les scènes d’action. On sent qu’Edgar Wright a vraiment pris en maturité grâce à Scott Pilgrim (un régal à ce niveau). Surtout, c’est véritablement sanglant… Mais, les ennemis ayant le sang bleu, Familles de France va nous foutre la paix. Les acteurs (ayant été très peu doublés, d’après le dossier de presse) se lâchent et cognent partout. Le pire meilleur (cherche pas dans le dictionnaire, je l’ai inventé ce mot) ? Ce sont les plans-séquences en pleine bataille sincèrement culottés. Un peu comme si le réalisateur avait décidé de refaire la scène culte d’Avengers avec ses moyens (mine de rien, il y a presque 200 millions de dollars de budget qui les séparent).

Ce qui est bien aussi, c’est le final qui coupe court à la prévisibilité. Bon, ben, voilà, j’ai terminé avec ma critique… Comment ? La référence à Scott Pilgrim ? Ah oui, mais en fait, je te fais marcher, je ne l’avais pas oublié mais j’ai fait exprès de la mettre à la fin pour que tu sois obligé de tout lire. En fait, c’est tout simple, mais…

Spoiler

… quand le gang va en boite de nuit et que les trois filles (le fameux sandwich) descendent de l’estrade en mode very, very sexy, j’ai pensé aux démones de la scène culte du premier combat de Scott Pilgrim. C’était juste ça. C’est tout con, hein ? Le niveau des combats de Le Dernier pub avant la fin du monde y fait aussi beaucoup penser aussi.

Conclusion

Clôturant la trilogie Cornetto, Le Dernier pub avant la fin du monde n’est ni le meilleur épisode, ni le moins bon, il est égal aux autres. Personnellement, j’avoue tout de même que c’est mon préféré mais ça reste très subjectif car il contient moins de séquences cultes que Shaun of the Dead. Toutefois, je l’ai trouvé plus maîtrisé dans l’ensemble.

Vivement Ant-Man (L’Homme-fourmi), la réalisation d’Edgar Wright pour Marvel. La collision entre les deux univers risque de faire des étincelles.

+ – Un Cornetto, c’est toujours délicieux
– Des batailles agréables à regarder et jouissives
– Le premier Cornetto reste toujours le meilleur souvenir
Trophée7/10
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