Critique : We Have a Ghost

Mine de rien, le nouveau film de Netflix, We Have a Ghost, a un budget exemplaire de 75,3 millions de dollars. En même temps, il a deux belles têtes d’affiche avec Captain America et Red Guardian. Sans oublier le coût induit par les effets spéciaux, car comme son titre l’indique, il y a un fantôme.

Pour réaliser cette adaptation de la nouvelle Ernest écrite par Geoff Manaugh, le studio au grand N a fait confiance à Christopher Landon, habitué au genre comédie horrifique vu qu’il a réalisé le diptyque Happy Birthdead et Freaky (2020) avec Cassie Lang. Bref, We Have a Ghost, c’est une comédie horrifique qui va jusqu’au bout de son délire.

La générosité des comédies horrifiques des années 80

Alors, parfois, ça va clairement beaucoup trop loin avec des séquences totalement hallucinantes (non, ce n’est pas le fantôme qui fait le plus halluciner dans l’histoire) comme l’implication de la CIA (dédicace au boss de Miss Hulk), un passage impliquant deux adolescents, des flics et une course-poursuite what the fuckienne ou encore le climax dont je me pose encore des questions sur comment elle a pu être retenue tant elle n’a aucune crédibilité. En général, ce genre de séquences aurait suffit pour classer We Have a Ghost comme nanar à jeter avec les autres produits à la chaîne par Netflix. D’autant plus que le film est trop long pour son bien.

Sauf que le long-métrage de Christophe Landon a quelques éclaircies. Par exemple, en offrant des belles notes d’humour via des répliques marrantes comme « On va pas faire comme ces familles blanches dans les films d’horreur. On s’en va. ». Cette réplique m’a beaucoup amusé, car elle est tellement vraie. Il y a également une sympathique amourette, une séquence amusante impliquant les réseaux sociaux et une autre horrifique avec la maman de Stifler. Aussi, et de façon inattendue, un beau passage émouvant. Ah oui, en passant, le budget est mis à contribution. Les effets spéciaux sont plus que convaincants.