Critique : Unbreakable Kimmy Schmidt – Saison 1

La descendante de 30 Rock

Fiche

Titre
Unbreakable Kimmy Schmidt
Créateurs Robert Carlock, Tina Fey
Acteurs principaux Ellie Kemper, Tituss Burgess, Carol Kane, Jane Krakowski
Acteurs secondaires Jon Hamm, Tina Fey, Tim Blake Nelson
Titre original Saison 1
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 13
Genre Comédie Format 22-28 mn
Diffusion d’origine 06 / 03 / 2015 Chaîne Netflix

Échappée d’une secte apocalyptique, elle prend un nouveau départ et travaille comme nounou chez une femme du monde. Armée d’un sac à dos, de ses baskets lumineuses et de quelques livres, elle part à la reconquête d’un monde qu’elle croyait avoir perdu.

Photo de la saison 1 de la série Unbreakable Kimmy Schmidt créée par Robert Carlock, Tina Fey avec Ellie Kemper, Tituss Burgess, Carol Kane, Jane Krakowski
Attention, joie contagieuse.

Critique

Netflix est une figure incontournable au pays de l’Oncle Sam, mais peine à être un véritable succès en France. La faute à des exclusivités en berne. Déjà, pas de House of Cards dont les droits ont déjà été vendus à Canal +. Mais petit à petit, l’entreprise commence à offrir un catalogue de plus en plus conséquent (on peut déjà compter sur Better Call Saul). Nouvelle offre du catalogue, la série comique Unbreakable Kimmy Schmidt.

Quand on pense à une série Netflix, on ne pense pas vraiment à de la comédie, même Orange Is the New Black en comporte quelques notions. Toutefois, la cousine d’Oz navigue tellement entre le drama et la comédie qu’il est difficile d’en définir précisément le genre. Par contre, point de soucis pour Unbreakable Kimmy Schmidt. C’est une comédie pure et dure, même si le sujet de départ pouvait laisser penser le contraire.

30 Unbreakable Rock

Quoi d’étonnant quand on sait que c’est le duo Robert Carlock/Tina Fey qui est derrière le projet. D’ailleurs, il faut savoir que Robert Carlock a travaillé en tant que producteur sur Friends (il y a une référence hilarante dans la série du jour) et son spin-off moisi, Joey, mais surtout, avec Tina Fey, il a donné naissance à une série comique phénomène aux États-Unis (pas en France, ça, c’est sûr), 30 Rock. Le ton de la série était atypique. Entre références, humour absurde et parfois blagues graveleuses, 30 Rock détonnait dans un genre aseptisé. Cette dernière s’est arrêtée le 31 janvier 2013 avec 138 épisodes au compteur et Unbreakable Kimmy Schmidt est née pour prendre le relais.

Ce qui m’a vraiment motivé à commencer cette série, c’est le pitch de départ et le choix de l’actrice pour incarner l’héroïne : Ellie Kemper. Un de mes rares bonheurs des plus mauvaises saisons de The Office où elle incarnait la belle et naïve Erin. L’actrice américaine est une figure rafraichissante, car elle rayonne tel le soleil avec son mémorable sourire. Pour jouer Kimmy, elle en fait encore plus qu’elle ne le faisait sur The Office et offre plein de grimaces bien marrantes (je me demandais parfois si elle n’allait pas avoir des crampes à force de déformer son visage). Elle porte le show toute seule et y arrive très bien. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle n’explose comme Chris Pratt et elle devrait commencer à y arriver avec cette série.

Pour le reste du casting, on a droit à pas mal de clichés : le black gay voulant devenir une star (Tituss Burgess), la propriétaire dont l’abus de substances illicites a fortement endommagé le cerveau (Carol Kane) et la patronne n’ayant aucun sens des réalités (Jane Krakowski qui retrouve un rôle similaire à celui qu’elle tenait dans 30 Rock). Mais, l’ensemble finit par marcher et tenir la route. Au point qu’on s’attache rapidement à ces personnages, surtout au vu des situations rocambolesques qui s’enchaînent à toute vitesse comme le magasin de locations de costumes, le cabinet de chirurgie esthétique ou la secte de vélos. Du grand n’importe quoi, mais drôle !

Quand Joffrey Lannister et Pamela Voorhees ont une fille

Ce qui surprend avec la série, ce sont les notes d’optimisme. Jamais, la série ne s’en écarte. De plus, j’ai adoré les guest stars, les titres des épisodes à la « Martine… » et les références « cachées » comme la fille de la patronne de Kimmy qui s’appelle Xanthippe Lannister Voorhees. Oui, Lannister comme le monstre de Game of Thrones et Voorhees comme un certain Jason, fan de hockey et de Machete. Et oui, comme ses deux modèles, c’est une peste.

Malgré tout, la série n’échappe pas à quelques défauts. Déjà, il faut accrocher à l’humour, ce qui n’est pas gagné tant c’est « différent ». Par contre, si on y arrive, c’est un régal du début jusqu’à la fin. De plus, c’est trop court. 13 épisodes de 25 minutes, j’ai bouffé ça en un week-end. Le truc, c’est que je n’ai même pas eu d’indigestion, signe de la bonne qualité de la série.

Par Christophe Menat, le .

Photo de la saison 1 de la série Unbreakable Kimmy Schmidt créée par Robert Carlock, Tina Fey avec Ellie Kemper, Tituss Burgess, Carol Kane, Jane Krakowski
Unbreakable Kimmy Schmidt résumée en une seule image : de l’humour, de la joie et de l’absurde.

Conclusion

Ce n’est pas la série comique de l’année, mais une infusion de bonheur et de joie durant 13 fois 25 minutes grâce à Ellie Kemper et un humour basé sur l’absurde et les références. Regarder Unbreakable Kimmy Schmidt, c’est prendre le risque de ne pas pouvoir s’arrêter tant que la saison n’est pas finie. Encore plus du fait que Netflix propose en France la saison complète d’un coup. Mais ça vaut le coup.

+

  • Ellis Kemper, ode à la joie
  • Humour atypique
  • Se dévore

  • Il faut accrocher
  • Trop court
Trophée7/10
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