Critique : Transformers : Rise of the Beasts

Tiens, si j’allais voir le nouveau Transformers après avoir manqué le très décrié Transformers : The Last Knight (2017) et Bumblebee (2018). Au passage, pour l’anecdote, le film avec l’Autobot à la couleur de banane a lancé un reboot de la saga dont Transformers : Rise of the Beasts est le premier d’une nouvelle trilogie. Ce qui me fait penser qu’il faudra que je le regarde. Par contre, le truc du dernier chevalier, non merci.

Pour réaliser ce nouvel épisode, la Paramount a fait confiance à Steven Caple Jr., jeune réalisateur né dans la ville des Cavaliers (si tu suis pas la NBA, cherche pas, t’as pas la réf’) et ayant réalisé Creed II (2018). Pour le coup, le bonhomme a eu quelques galères indépendantes de sa volonté.

Une bonne grosse galère numérique

En effet, la plupart des effets spéciaux numériques de Rise of the Beasts a été faite par la société MPC, plutôt que la fidèle ILM. Problème, MPC a eu du mal à finir les effets à temps. Du coup, de nombreuses scènes ont dû être modifiées ou carrément coupées. Pire, la société Weta Digital a été embauchée pour aider MPC à finir dans les temps. La bataille finale a même été refaite en grande partie à partir de zéro par Weta. Cette dernière s’est également chargée de la scène d’ouverture ajoutée tardivement.

Dans une correspondance anonyme avec les fans de Transformers, certains animateurs de MPC se sont excusés et ont admis que MPC n’a obtenu le poste que parce qu’ils étaient moins chers que ILM. Morale de la fable de John de la Hollywood, pour le prochain Transformers, les effets spéciaux ont été, à nouveau, confiés à ILM.

Pour voir les changements, il suffit de comparer la première bande-annonce avec le résultat final (surtout flagrant sur les plans de la bataille finale). Quoiqu’il en soit, le résultat à l’écran, malgré quelques incrustations et fonds verts douteux dont on a désormais l’habitude, est impeccable.

Pour l’amour de la bonne grosse bataille finale

Concernant l’histoire, c’est un autre délire. On reste sur la formule classique où les gentils robots doivent faire équipe avec les humains afin de lutter contre les méchants robots. La seule nouveauté réside en l’arrivée d’une nouvelle faction de Transformers au look plutôt sympa, les Maximals.

Personnellement, je me suis bien fait chier au milieu de Rise of the Beasts, quand ils sont dans leur délire Indiana Jones sans la punchline « Sa place est dans un musée », au point que j’ai dû lutter pour ne pas m’endormir. Heureusement, l’ouverture, avec des persos humains pas inintéressants, et surtout la bataille finale répondent présent. J’ai bien kiffé cette dernière, en même temps, ce n’est guère étonnant quand on sait que Weta est derrière. Elle regorge d’excellentes idées, dont certaines semblent être inspirées de chez Marvel. Un moment même, peut-être que j’ai rêvé, j’ai cru entendre le méchant balancer la réplique culte de Thanos : « Fine, I’ll do it myself ». Bref, une bonne grosse bataille des familles avec, à ma grande surprise, un peu d’émotions.

Dans la lignée de ce que fait Marvel Studios, le film a également une scène (pas post-générique, par contre) annonçant un crossover pour la suite. Pour être franc, elle m’a un peu hypé car je ne m’y attendais pas du tout. Pour finir, j’ai du mal avec la tronche d’Optimus Prime. On dirait qu’il a un pif énorme.