Critique : Creed II

Une suite semblable à celles de la saga Rocky

Fiche

Titre Creed II Titre VO
Réalisateur Steven Caple Jr. Scénaristes Sylvester Stallone, Juel Taylor
Acteurs Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson, Dolph Lundgren, Florian Munteanu
Date de sortie 09 / 01 / 2018 Durée 2h 10
Genre Drame, Boxe, Sport Budget 50 000 000 $

La vie est devenue un numéro d’équilibriste pour Adonis Creed. Entre ses obligations personnelles et son entraînement pour son prochain grand match, il est à la croisée des chemins. Et l’enjeu du combat est d’autant plus élevé que son rival est lié au passé de sa famille. Mais il peut compter sur la présence de Rocky Balboa à ses côtés : avec lui, il comprendra ce qui vaut la peine de se battre et découvrira qu’il n’y a rien de plus important que les valeurs familiales.

Critique

Après la claque Creed, je me demandais comment ils allaient bien pouvoir aller encore plus loin. En effet, les différentes suites de la saga Rocky n’ont jamais su égaler l’éclat du premier (néanmoins, personnellement, je mets Rocky Balboa à part, car il s’agit de mon épisode préféré). Je ne vais pas faire marcher la machine à suspense, Creed II fonctionne exactement comme une suite de Rocky. En bref, c’est moins bien que le premier, mais ça reste efficace dans son style.

Le retour du Tueur venu du froid

Pour faire monter la sauce autour de la suite, comment faire ? Et si on faisait revenir le méchant le plus mythique de la saga ? Désolé, Apollo, mais ce n’est pas toi. Pis, de toute façon, t’es mort et on est dans un film « réaliste ». Je mets des guillemets parce qu’avec tous les pains que se prend Rocky dans la tronche, le fait qu’il reste toujours debout demeure surhumain. Il s’agit d’Ivan Drago alias le Tueur venu du froid. D’ailleurs, l’ouverture du film est bien badass comme il faut avec un Dolph Lundgren très charismatique. Simple, mais efficace. C’est ce que le public aime comme c’est souligné plusieurs fois dans Creed II.

Les remplaçants ne sont pas à la hauteur

Le départ de Ryan Coogler pour Black Panther a fait du mal. Notamment au niveau du scénario. Pour cette suite, il a été remplacé par le duo Sylvester Stallone et Juel Taylor. Le second est même novice, car il s’agit de son premier scénario et ça se ressent tant les clichés y sont multipliés. C’est parfois efficace dans le style Rocky (surtout le passage de la surdité, étant moi-même sourd), mais c’est souvent superficiel. Une superficialité que Ryan Coogler avait justement réussi à éviter.

On ne va pas dire que les Rocky ou même Creed soient originaux dans leur structure qui est quasiment identique à chaque fois : « le sommet », « la chute » puis « la renaissance ». Néanmoins, les meilleurs opus arrivaient à offrir cette tension. Ce que Creed II n’a pas réussi à mes yeux. J’ai assisté au combat final sans tension, ni suspense. Aucune décharge d’adrénaline… J’ai toujours en tête cette magnifique séquence où une image d’archive du père pousse le fils à se relever après avoir subi un KO.

À la réalisation, le jeune Steven Caple Jr. dont il s’agit du seulement deuxième film a bien du mal à apporter de la personnalité et semble se contenter de mettre en images le scénario. Les combats, même si les protagonistes y brillent, sont mous. Il n’y a pas cette excitation dont j’en ai parlé au-dessus. Reste à souligner la magnifique entrée d’Adonis Creed lors du combat final avec une Bianca au sommet. J’ai l’impression qu’ils se sont beaucoup amusés à la coiffer et à la costumer.

Où sont passés les Apollo Creed, les Clubber Lang et les Ivan Drago modernes ?

Quant au(x) méchant(s), Florian « Big Nasty » Munteanu qui joue le fils Drago m’a fait me dire qu’il y a un sacré manque depuis Rocky IV : des méchants charismatiques. Le mec est une montagne de muscles qui tire bien la tronche et qui est excellent au combat, mais ça s’arrête là. Heureusement que Dolph Lundgren est là. Malheureusement, il est plombé par un retour complètement inutile qui fait tourner son intrigue en vinaigre imbuvable. Bordel, refaire le coup des chaises vides ! C’est dommage, car il y avait de l’idée au départ.

Je me rends compte que je suis tranquillement en train de défoncer le film alors qu’il n’est pas aussi mauvais que pourrait laisser croire ma critique. Dans l’ensemble, j’ai aimé. J’ai même lâché quelques larmes. Seulement, avec une telle saga, j’en veux plus ! J’attends un excellent film, et pas juste un bon film. J’en profite pour terminer sur une bonne note. Le duo Creed et Balboa, représentant tout de même la majorité du film, est toujours aussi bon. Michael B. Jordan a pris énormément de muscles et demeure, comme à son habitude, excellent dans son jeu d’acteur. Sly, ben, c’est Rocky et je l’aime (sauf dans Rocky V, faut pas déconner) ! Même si l’intrigue avec son fils est assez chelou par rapport à Rocky Balboa, mais là, c’est plus un problème de continuité à cause de Creed.

Par Christophe Menat qui aurait aimé plus, le10 janvier 2019.

Conclusion

Creed II est une suite comme la saga Rocky nous en pondait. Moins bien que le diamant qu’est le premier opus notamment à cause des clichés, mais tout de même efficace. Petit bémol tout de même, si Rocky II, III et IV offraient des méchants charismatiques (qui a oublié Apollo Creed, Clubber Lang et Ivan Drago ?), ce deuxième Creed peine sur ce point à cause d’un Florian « Big Nasty » Munteanu mono expressif. Heureusement que Dolph Lundgren est là.

+

  • Entrée de Creed dans le combat final
  • Retour d’Ivan Drago
  • Duo Michael B. Jordan / Sylvester Stallone
  • Traitement de la surdité

  • Pas l’éclat et la profondeur du premier
  • Un méchant peu charismatique
  • Des combats sans tension
  • Trop prévisible et trop de clichés
7/10

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