Critique : Toast

Le courage de vivre ses rêves
D’après les mémoires de Nigel Slater
Réalisateur S.J. Clarkson (gros habitué de séries : Dr House, Heroes, Ugly Betty, Dexter, Life on Mars, …)
Scénariste Lee Hall (Billy Elliot et a écrit le scénario du prochain Spielberg Cheval de Guerre)
Acteurs Oscar Kennedy, Ken Stott (prochainement Balin dans The Hobbit), Victoria Hamilton, Helena Bonham Carter (Harry Potter, Le Discours d’un Roi, Alice), Freddie Highmore (Arthur de Luc Besson, Les chroniques de Spiderwick), Matthew McNulty (nouveau venu dans la série Misfits)
Pays Angleterre Date de sortie 5 octobre 2011
Genre Comédie, Drame Durée 1h32
« Un cuisinier qui écrit » : c’est ainsi que se définit Nigel Slater, par ailleurs animateur de sa propre émission de télévision à la BBC. Adapté de son livre de souvenirs, « Toast » est une savoureuse lettre d’amour aux goûts et aux odeurs de l’enfance qui l’ont accompagné dans son passage à l’âge adulte, et un délicieux mélange de larmes et de rire. Car, à la mort de sa mère, l’enfant dispute l’amour de son père à la gouvernante à coup de… bons petits plats.

Sur l’affiche, on nous pose Freddie Highmore au côté d’Helena Bonham Carter mais c’est loin d’être la partie la plus intéressante du film. Le fils Highmore jouant plutôt mal (il se contente d’afficher des sourires de grand bêta). Décidément non, ce n’est pas la vedette du film, ce n’est pas non plus la femme de Tim Burton. Ce rôle est dévolu au petit Oscar Kennedy qui arrive à afficher ses sentiments d’une rare justesse. Il joue Nigel Slater jeune (Freddie s’occupant d’incarner sa version adolescente) et il est aussi bien aidé par les deux acteurs qui jouent ses parents : Ken Stott (le père) et Victoria Hamilton (la mère).

Bizarrement, le père n’arrive plus à retrouver autant de sérénité dans son jeu d’acteur une fois qu’il est confronté aux deux « stars » Helena et Freddie comme paralysé par leurs tentatives d’accaparer l’écran. En visionnant la deuxième partie, on en vient à regretter la première qui distillait goutte à goutte une émotion bien palpable qui arrivera sans problème à vous décrocher quelques larmes grâce à une très bonne Victoria Hamilton passant à l’aise de la comédie au drame.

La deuxième partie lorgnent beaucoup plus sur la comédie ressemble beaucoup à une sorte d’Helena Bonham Carter Show comme si le réalisateur heureux d’avoir retenu une star de ce niveau en oublie son histoire. Toutefois son personnage de Miss Potter, une bonne farfelue et bourrée d’inquiétudes, reste très bon. Son combat contre Nigel Slater pour accaparer l’amour du père à coup de petits plats reste une bonne idée au final très peu exploitée. Comme quoi la présence de star dans un film n’est pas forcément synonyme de qualité mais au moins elle donnera un coup de pouce à la médiatisation de ce film qui le mérite bien et sera l’occasion d’une scène hilarante lors de son arrivée où elle chauffe le père en multipliant les tâches ménagères bourrées de sous-entendus sexuels.

On peut aussi regretter une réalisation très téléfilm au point de se demander si ce film n’est pas destiné à la télévision ? Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une belle leçon d’humanité basée sur le courage, le courage de suivre ses rêves jusqu’au bout.

Une comédie dramatique plutôt inégale avec une première partie très réussie et une deuxième en retrait (heureusement donc que la première partie occupe les deux tiers du long-métrage). Encore une belle histoire vraie.

Sa scène culte : le ménage selon Helena Bonham Carter.

Note : 6/10

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