Brendan Fraser est tout simplement énorme
Fiche
Titre | The Whale | Titre VO | – |
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Réalisateur | Darren Aronofsky | Scénariste | Samuel D. Hunter |
Acteurs | Brendan Fraser, Sadie Sink, Ty Simpkins, Hong Chau, Samantha Morton | ||
Date de sortie | 08 / 03 / 2023 | Durée | 1h 57 |
Genre | Drame | Budget | 10 000 000 $ |
Un professeur d’anglais reclus, souffrant d’obésité sévère, tente de renouer avec sa fille adolescente, dont il s’est séparé, pour une dernière chance de rédemption. |
Critique
Il n’y a pas à péter (ou alors un peu, mais sans traces de pneu), l’histoire autour de The Whale est belle. Une star déchue. Victime d’une agression sexuelle en 2003, de multiples blessures dues à ses cascades ainsi qu’une lourde dépression. Une immense galère parcourue après avoir explosé à la face du monde avec George de la jungle (1997) puis, et surtout, La Momie (1999). C’est amusant, car, coïncidence, la semaine dernière, mon fils a regardé la parodie de Tarzan et il était mort de rire.
Bref, Brendan Fraser, c’était une icône dans ma jeunesse. Le nouvel Indiana Jones. S’il n’a jamais vraiment arrêté sa carrière comme j’ai pu le constater en parcourant sa filmographie, on peut tout de même noter l’absence de premier rôle. Jusqu’à The Whale lui ayant permis de remporter l’Oscar du meilleur acteur, un dimanche 12 mars 2023.
Derrière la caméra, j’avoue être un peu fâché avec Darren Aronofsky depuis l’immense déception de Noé (2014) au point que je n’ai même pas vu Mother! (2017) alors que j’ai vu (et adoré) tous ses autres films. Néanmoins, pour Brendan Fraser, j’étais prêt à faire l’effort. À noter que, comme sur The Wrestler, Aronofsky n’a pas participé au scénario. L’exercice a été effectué par Samuel D. Hunter, auteur de la pièce de théâtre d’origine.
Véritable performance ou pétard mouillé ?
J’ai commencé le visionnage avec la crainte que le barouf autour de Brendan Fraser soit plus un aspect marketing du part sa belle histoire de « come-back » que pour sa performance. Cette crainte a été vite balayée tant le gars est impressionnant dans The Whale. Déjà, j’ai été bluffé par son incroyable transformation en Charlie, obèse de 272 kilos. C’est simple, je n’ai pas remarqué de détails gâchant la crédibilité, même dans les séquences où Charlie est nu. On pourrait facilement croire que Fraser est devenu obèse pour les besoins d’un rôle tel un Christian Bale dopé aux hormones.
Comme si ça ne suffisait pas, j’ai été bluffé par la justesse du jeu de l’ancien adversaire de la momie. Son passé de dépressif a sûrement permis d’apporter cette justesse. En plus de ça, il est superbement émouvant. Plusieurs fois, il m’a arraché les larmes. Surtout que le récit s’oriente autour de la volonté de Charlie de se réconcilier avec sa fille. Cette dernière, jouée par la toujours excellente Sadie Sink, est également marquante. Il n’y a pas à péter (sauf si, je me répète, sans traces de pneu – running gag, quand tu nous tiens), l’actrice est sans hésiter la plus douée du cast de Stranger Things. La dynamique entre les deux est bouleversante. Pour l’anecdote, lors des flash-back, c’est la petite sœur de Sadie Sink qui reprend le rôle.
À noter, de par son héritage de pièce de théâtre, The Whale est un huis clos de deux heures. Mais la performance de sa star est telle que je n’ai pas vu le temps passer.
Par Christophe Menat ravi de ce retour au sommet pour Fraser.
Conclusion
Non, il n’y a pas à hésiter. Brendan Fraser a largement mérité son Oscar pour sa performance dans The Whale. Il est tout simplement bluffant en plus d’être émouvant. À noter également, la belle prestation de la jeune star de Stranger Things, Sadie Sink. Bref, le nouveau Aronofsky est une formidable aventure humaine. |
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9/10 |