Critique : Terminator Zero – Saison 1

Normalement, les séries d’animation ne sont pas trop ma tasse de thé, même s’il y en a que j’ai beaucoup aimées comme Cyberpunk : Edgerunners. Mais là, difficile de zapper, car c’est du Terminator (même 25 ans après, le T-800 exerce toujours une fascination chez moi). En plus, ils ont sorti ça… le jour du Jugement dernier. Le 29 août.

Bref, nous avons affaire à un serial-killer du japanime pur et dur. Ce n’est pas étonnant puisque c’est un studio japonais spécialisé dans le domaine, Production I.G, qui s’est chargé de Terminator Zero avec l’américain Mattson Tomlin comme showrunner. Ce dernier s’est fait remarquer en signant le scénario du film Netflix Project Power (2020). Il a également participé aux révisions du scénario de The Batman (2022) et a écrit quelques comics comme A Vicious Circle. Il a également réalisé un long-métrage avec Mother/Android (2021) où Chloë Grace Moretz tient la tête d’affiche. Je ne l’ai pas vu, mais les retours ne sont pas glorieux (4,9/10 sur IMDb). Bref, c’est un homme qui commence à se faire un nom dans le milieu.

Pour le coup, visuellement, je ne suis pas fan. L’animation est saccadée et rigide. Les ajouts de modèles en 3D ne s’intègrent pas bien au reste. Reste que le dessin est plutôt pas mal et surtout le Terminator demeure efficace.

Le remake à la Scott Pilgrim

Du côté de l’histoire, ce n’est pas mieux. Rien que la première scène d’action, j’étais là en mode « mais c’est vraiment n’importe quoi ». Par exemple, le Terminator bute tout le monde sans problème. Sa puissance en est même effrayante. Par contre, quand il arrive face à l’héroïne, il se transforme en stormtrooper. Si vous n’avez pas la référence, en gros, il serait capable de rater un éléphant dans un couloir avec un bazooka. De plus, l’héroïne te sort des mouvements dignes de super-héros. Je me suis même demandé un moment si on n’allait pas avoir un twist en mode « elle est un Terminator amélioré ».

Bref, j’ai enchaîné les épisodes pour en finir rapidement, et même si certains clins d’œil à la franchise sont sympathiques, comme l’attaque du commissariat, cela reste très fastidieux, notamment avec des personnages auxquels je n’arrive pas à m’attacher. Il n’en reste pas moins que les deux derniers épisodes, où les détails de l’histoire se dévoilent, sont vraiment sympathiques, notamment grâce à une bonne idée.

En gros, ça m’a fait un peu penser à la série animée Scott Pilgrim prend son envol diffusée sur Netflix. On pourrait croire à un remake, sauf qu’un détail fait que la série s’envole. Le problème, c’est que si pour Scott Pilgrim, ça survient à la fin du premier épisode, il faut attendre la fin du sixième pour Terminator Zero. Reste plus qu’à voir s’il y aura une deuxième saison permettant de s’amuser un peu.