Critique : Scott Pilgrim prend son envol

Bien plus qu’une adaptation

Fiche

TitreScott Pilgrim prend son envol Titre VOScott Pilgrim Takes Off
CréateursBenDavid Grabinski, Bryan Lee O’Malley
Voix (VO) Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead, Satya Bhabha, Kieran Culkin, Chris Evans, Brie Larson, Alison Pill, Aubrey Plaza, Brandon Routh, Jason Schwartzman, Johnny Simmons, Mark Webber, Mae Whitman, Ellen Wong
Saison1 Nombre d’épisodes8
Date de sortie17 / 11 / 2023 Durée26 à 29 mn
GenreAction, Animation Aventure, Comédie, Fantastique, Musical, Romantique ChaîneNetflix

Quand il rencontre Ramona Flowers, la fille de ses rêves, Scott Pilgrim découvre que ses sept ex maléfiques s’opposent à leur amour.

Critique

Il est assez étonnant que, malgré la facilité – du moins, d’apparence – pour adapter le comic Scott Pilgrim en animé, ça n’a jamais été fait jusqu’ici. Pourtant, en 2010, on avait eu droit à un long-métrage, moins évident à boucler, par Edgar Wright (accessoirement, un de mes films préférés de tous les temps) accompagné d’un petit court-métrage animé de quatre minutes et même un jeu vidéo.

Génèse du retour de Scott Pilgrim, mais pas que…

Bref, treize ans après, nous pouvons enfin prendre des nouvelles de Scott. Via une série animée réalisée par le studio d’animation japonais, Science Saru (Devilman Crybaby), et où l’auteur des comics, Bryan Lee O’Malley, est impliqué au développement (il a co-écrit tous les épisodes avec BenDavid Grabinski).

Edgar Wright est également du game en tant que producteur exécutif. Rayon anecdote croustillante, ce dernier a révélé que, depuis 2010, il y a un groupe e-mail avec toute la distribution et l’équipe du film. Sa réalisation ayant été considérée comme une si grande expérience par tous les participants, le groupe n’a jamais été dissous pour que tout le monde puisse rester en contact. Du coup, quand il était temps de lancer la série, plutôt que d’aller voir les agents, Edgar Wright a directement demandé dans le groupe si quelqu’un voudrait reprendre son rôle. Tous les acteurs ont sauté sur l’occasion. La totalité a même répondu en seulement trois heures.

Voilà comment on se retrouve avec ce casting vocal exceptionnel où seuls Shota et Keita Saito, les acteurs ayant incarné les jumeaux Katayanagi, ne reviennent pas.

Bref, cette introduction, c’est bien joli, mais que vaut exactement Scott Pilgrim prend son envol ?

Les comics prennent vie

À part un teaser, c’est totalement vierge que j’ai lancé le matage de la série après m’être péniblement décroché d’Alan Wake II. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais si je poste aucune critique en ce moment, c’est que je n’arrive pas à faire autre chose qu’à y jouer durant mes temps libres. Trêve de disgression. Retour à l’animé.

Rapidement, le doute se dissipe. Au niveau de l’animation, on est sur quelque chose d’impeccable. Le comic prend simplement vie avec un agréable mélange de style. Il n’y a pas d’autre chose dire. Juste parfait. Après, faut apprécier le style d’O’Malley. Une histoire de goût, quoi.

Par contre, là où je m’attendais à une banale adaptation des comics, j’ai pris une claque. Difficile d’en parler sans spoiler, donc j’invoque le pouvoir de la balise spoiler ancestral.

ATTENTION, À PARTIR D’ICI, ÇA SPOILE. MÉCHAMMENT.

La surprise du chef

Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant le final du premier épisode. Avec ce final, on comprend tout l’intérêt de Scott Pilgrim prend son envol pour les fans. En effet, il ne s’agit pas d’une adaptation classique, mais tout simplement de la suite des comics et/ou du film. Ça tombe bien parce que sur le premier épisode, je me suis un peu ennuyé car l’intrigue ne change pas d’un iota, juste certains détails. Par exemple, Ramona a quitté Amazon pour bosser chez Netflix.

Malgré tout, je vais avouer que j’ai eu du mal à accrocher sur les épisodes suivants. Notamment le second. La faute à un semblant manque d’inspiration. Grosso modo, on a Ramona Flowers vs. the World. Certes, les ex prennent de la consistance mais ça reste classique. Néanmoins, tout prend son envol à la moitié de la saison où Bryan Lee O’Malley semble se réveiller et retrouver la fougue de ses premiers volumes.

L’envol de Scott Pilgrim

Mon coup de cœur pour la série a débuté avec l’épisode 5, Lumière, moteur… Étincelles ?!, où on suit, façon documentaire, un tournage permettant d’admirer Edgar Wrong (wrong / right, vous l’avez ?) dans la réalisation du film Scott Pilgrim (?!). C’est une des merveilles de cette série, le délicieux aspect méta. Après, c’est le genre de détails réservé aux fans comme la participation vocale Simon Pegg et Nick Frost en agents de la sécurité… avec un Cornetto ! Du coup, je m’interroge sur l’intérêt de la série pour ceux n’ayant jamais lu les comics ou vu le film. Mais ce n’est pas mon problème, je ne suis pas concerné.

J’ai adoré la blague du début de l’épisode 6, Qui est coupable ?, où Julie pète un plomb en apprenant ce qui s’est passé chez elle alors que seulement 90 minutes se sont écoulées depuis son départ. Le boss final est une excellente surprise pour un moment très fun… et romantique. J’ai pas mal apprécié les scènes de combat, mais j’avoue que, mis à part le combat final et celui du vidéoclub, je suis, à chaque fois, un peu resté sur ma faim.

Par parti retrouver Alan Wake.

Conclusion

Scott Pilgrim prend son envol est une excellente surprise à destination des fans de Scott Pilgrim, le comic et/ou le film (le mieux étant évidemment les deux). Ne vous fiez pas à son apparence d’adaptation banale des comics, mais chut, il faut garder la surprise.

+

  • Plastiquement impeccable
  • Surprise

  • Un peu lent au démarrage
8/10
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