« Ce n’était qu’une fille, n’est-ce pas ? »
Fiche
Titre | Stargirl | Titre VO | – |
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Réalisateur | Julia Hart | Scénaristes | Kristin Hahn, Julia Hart, Jordan Horowitz |
Acteurs | Grace VanderWaal, Graham Verchere, Giancarlo Esposito | ||
Date de sortie | 07 / 04 / 2020 (Disney+) | Durée | 1h 47 |
Genre | Comédie, Drame, Romance | Budget | – |
Leo Borlock, un ado de 16 ans qui ne veut surtout pas faire de vagues, fait la connaissance de Stargirl, une nouvelle venue pas comme les autres, qui va bouleverser son existence, et celle de tous les élèves du lycée, transformant à jamais la manière dont chacun se perçoit et voit les autres. |
Critique
Pour mon premier film original Disney+, l’histoire (avec un petit ‘h’, faut pas déconner quand même, on parle d’un kéké sur son blog) retiendra qu’il s’agira de Stargirl. Attention, on ne parle pas de la super-héroïne DC qui débarque sur la CW. Pour tout t’avouer, j’étais choqué quand j’ai appris que Disney avait sorti Stargirl sur leur service de streaming. Que vient foutre DC dans l’histoire ? Avant de me rendre compte que ça n’avait rien à voir. Mais absolument rien.
Retour en adolescence
Dans le film du jour, il est question d’un adolescent qui fait la rencontre d’une adolescente et qui en tombe amoureux. Bref, si on veut troller (allez, on trolle, c’est marrant), une histoire cucul la praline qui a parfaitement sa place chez Disney. En plus, la maman du héros est jouée par Darby Stanchfield, la catastrophique mère dans la famille Locke. Sauf que les choses vont se révéler un peu plus profondes que ça.
Je préviens direct. Ce Disney+ Original a un rythme lent. Bercé par la musique, il devient alors difficile de ne pas s’assoupir. Ma compagne s’est carrément endormie quatre fois pour tout dire. Pourtant, ce n’est pas du tout son style de le faire. De mon côté, j’étais scotché de découvrir que j’étais justement scotché.
Je trouve que Stargirl quelque chose de rare. Cette magie qui prend aux tripes. Durant le temps du visionnage, j’ai eu l’impression de retomber durant mon adolescence où je pouvais être obsédé par une fille. L’amour au temps de l’adolescence a cette pureté, cette naïveté et particulièrement cette nouveauté. La réalisatrice Julia Hart a parfaitement réussi à le retranscrire chez moi. Même mon corps a réagi avec des papillons au ventre.
S’il le fait, c’est grâce à une jolie combinaison entre la réalisation conférant à l’ensemble un côté onirique tout en conservant du réalisme, à l’écriture ponctuée de jolies répliques en voix off et s’intéressant à des thèmes forts de l’adolescence, à la musique et surtout à la sublime Grace VanderWaal.
L’Amérique a du talent
Alors elle, je ne la connaissais ni d’Ève, ni d’Adam, ni de Captain America. Wikipédia m’apprend qu’elle a gagné la onzième saison d’America’s Got Talent, à 12 ans en plus. Par la suite, elle a débuté une carrière dans la musique et en est considérée comme un grand espoir. Comme elle n’a que 16 ans, il faudra attendre avant de se prononcer.
Dans le rôle de Stargirl, elle m’a mis une claque dans la gueule. Je ne la remercie pas pour la marque qu’elle a laissée. Pourtant, au début, je la trouvais physiquement quelconque et mal fringuée. Néanmoins, au fil du récit, on apprend à la connaître et elle dégage une telle aura qu’il est impossible de ne pas y succomber. Le rôle semble être écrit pour elle. Quand j’ai terminé la séance, j’avais l’affiche et de nombreux plans en tête. Y a pas à péter, elle m’a fait retomber en enfance et fait ressentir des sentiments tellement rares au point que je suis prêt à pardonner tous les défauts du long-métrage comme son rythme lent, ses longueurs, sa légère superficialité et son emballage rose bonbon.
Si Stargirl rayonne autant, c’est également grâce à l’écriture du personnage. Faisant l’éloge de la différence tout en la confrontant à notre monde réel via le héros, elle offrira une jolie leçon aux adolescents. En tout cas, il s’agit d’un film que j’aurais adoré découvrir durant mon adolescence où j’avais tendance à refréner mon moi au profit du paraître. Or, comme la vie nous l’apprendra en grandissant, le paraître n’a que peu d’importance, c’est le moi qui doit primer.
Par Christophe Menat qui y repense encore et pas seulement pour la critique.
Conclusion
Premier film original Disney+, première grosse claque. Toutefois, je préviens direct, Stargirl est lent et propice à l’assoupissement. Malgré tout, il a totalement fait mouche chez moi notamment grâce à sa réalisation lui conférant une aura magique entre réalisme et rêve, son écriture traitant frontalement des thèmes forts de l’adolescence et surtout pour sa sublime actrice : Grace VanderWaal. Quand je l’ai terminé, j’avais des papillons dans le ventre et ça, ça n’arrive qu’avec les films qui marquent. PS : ma compagne s’est endormie quatre fois, donc quand je dis « propice à l’assoupissement », ce n’est pas pour la déconne. Néanmoins, pour ceux qui vont rentrer dans l’histoire, c’est la promesse d’un film mémorable. |
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8/10 |