Critique : SOS Fantômes : La Menace de glace

Après un L’Héritage arrivant merveilleusement à renouer avec les deux premiers épisodes, c’est reparti, sauf que cette fois-ci, Jason « Fils d’Ivan » Reitman (il aurait dû s’appeler Ivanson plutôt que Jason) laisse son fauteuil de réalisateur à Gil Kenan. J’avoue que cette nouvelle a légèrement entamé ma hype, car le Kenan n’a pas une filmographie particulièrement mémorable. Il a commencé avec le film d’animation Monster House (2006) avant d’enchaîner avec La cité de l’ombre (2008) et le remake de Poltergeist (2015). Bref, des films au mieux sympathiques. Néanmoins, on peut toujours compter sur la présence d’Ivanson au scénario, aux côtés de Gil (ce qui me fait penser qu’il faut que je me fasse du fric sur FF7). Comme pour L’Héritage, en fait.

De plus, au niveau des dates, cela colle parfaitement étant donné que nous en sommes à 40 ans de la sortie du film original et, en prime, ce sont les 100 ans de Columbia Pictures. Sans oublier que dix ans se sont écoulés depuis la mort d’Harold « Egon » Ramis. Bref, un alignement de dates.

Tout ça commençait plutôt pas mal avec une bande-annonce nous promettant un empire de glace (titre original) sous la houlette d’un méchant inédit donnant l’impression que le Slenderman a évolué en Pokémon de glace.

Panne d’inspiration

Malheureusement, force est de constater que le résultat est sans grosse inspiration. Pour résumer, on aligne les situations classiques avec quelques clins d’œil en arrière-plan comme le terrifiant fantôme de la vieille dame de la bibliothèque du premier S.O.S. Fantômes (1984), aka la source de nombreux pipis au lit. J’ai été assez consterné de voir à quel point on peut livrer un film aussi quelconque avec un casting aussi sympathique. Même la jeune Mckenna Grace, révélation du précédent, ne présente pas un intérêt ouf, engluée dans une intrigue soûlante (mais sans alcool, snif).

Quant à la menace de glace du titre… Si le méchant a un background et des pouvoirs sympas, au final, le combat final donne tellement l’impression d’être dans un film d’horreur en huis clos que tout aspect épique (pourtant, une force des deux premiers S.O.S. Fantômes) est absent. Ce n’est pas en foutant quelques plans d’un New York vide que le gueuleton va monter.

Le problème du film est, à mon goût, similaire à celui de Jurassic World : Le Monde après (2022). Déjà, l’histoire de base n’offre rien de nouveau, mais en plus, avec un casting aussi dense, il devient difficile de jongler entre les différents personnages. Du coup, ils se sont principalement concentrés sur Phoebe Spengler, sauf que pas de bol, son histoire n’est pas vraiment intéressante (moi ado, moi con, moi pas content). Il aurait été sans doute plus intéressant d’approfondir les intrigues consacrées aux anciens. Mais si Dan Aykroyd et Ernie Hudson ont l’air motivés, ça n’a pas l’air d’être le cas pour Bill Murray qui traîne vraiment des pattes. On dirait moi quand je suis invité à un mariage où je ne connais presque personne et que ceux que je connais ne me passionnent pas.