Critique : Silo – Saison 1 & 2

Hugh Howey, né à Monroe en Caroline du Nord, écrivait durant son temps libre et tentait de se faire publier par une maison d’édition. Une histoire classique. Sauf que la gars a fini par s’agacer et décida de prendre les choses en main en s’auto-publiant, en 2011 via Amazon, le premier épisode de ce qui formera le roman Silo. Comme vous vous en doutez, ce fut un succès, et il trouva rapidement un éditeur par la suite.

Hollywood s’intéressa de près à l’histoire (du roman, hein, pas la sienne), et 20th Century Studios développa un long-métrage avec notamment Ridley Scott à la production. Finalement, cela ne donna rien, le rachat de la Fox par Disney ayant bloqué le projet, que l’on retrouvera sous la forme d’une série télévisée développée par AMC avant d’atterrir définitivement sur Apple TV+.

La suite, on la connaît. À noter que Silo connaîtra également une troisième et une quatrième saison. Ces deux saisons seront tournées à la suite et boucleront la série. C’est en apprenant cela que je me suis décidé à me lancer dans l’aventure. En effet, il est toujours rageant de commencer une série sans fin définie. D’autant plus vu à quel genre appartient la série.

Pourquoi est le Silo ?

Au bout de ses deux premières saisons, ce que je retiendrais particulièrement, c’est qu’il s’agit d’une série lente, passant beaucoup de temps dans de petites péripéties, au point de parfois plomber le rythme. Malgré tout, j’avais furieusement envie de découvrir le fin mot de l’histoire et surtout de dissiper le mystère. Bref, ça n’avance pas des masses mais ça accroche furieusement, grâce à son lore mystérieux. Pour le coup, mis à part les derniers épisodes de chaque saison, je regardais un épisode par jour tranquillement, alors que j’ai plutôt tendance à enchaîner plusieurs sur une journée. La faute justement à ce rythme lent.

Pour la première saison, la révélation du mystère était décevante car prévisible, en effet, tous les indices étaient disposés dès le premier épisode. Du coup, aucune surprise à la révélation, mais un cliffhanger fort obligeait à lancer tout de suite la saison 2. Si ce premier cliffhanger ne m’avait pas traumatisé, vu que j’ai enchaîné, je comprends la frustration des fans avec celui de la saison 2. Il faudra attendre combien de temps ? D’ailleurs, cette saison 2 pousse le curseur encore plus loin, et cette fois-ci les révélations sont moins prévisibles.

Personnages forts cherchant réalisation inspirée

Petite déception concernant la réalisation, pas assez inspirée (pourtant, il y a du lourd à ce niveau sur Apple TV+ comme Severance, par exemple). Les effets numériques sont cependant assez solides. En même temps, pas besoin de beaucoup. Si Silo captive, c’est aussi grâce à la performance de ses acteurs, principalement Rebecca Ferguson et Tim Robbins.

J’ai beaucoup aimé la façon dont la série essaie de brosser des personnages loin des caricatures. Certes ils sont des clichés au début, mais ils évoluent sans cesse, les rendant moins prévisibles qu’à l’accoutumée. Bref, humains. Coup de cœur pour le nouveau personnage de la saison 2. Je n’en dis pas plus, mais il est difficile de ne pas deviner de qui je parle si on l’a vu.