Critique : Salem’s Lot

La substance a été sucée jusqu’à la moelle

Fiche

Titre Salem’s Lot Titre VO
Réalisateur Gary Dauberman Scénariste Gary Dauberman
Acteurs Lewis Pullman, Makenzie Leigh, Jordan Preston Carter, Alfre Woodard, Bill Camp, John Benjamin Hickey, Nicholas Crovetti, Spencer Treat Clark, Pilou Asbæk, Alexander Ward
Date de sortie03 / 10 / 2024 (Max) Durée1h 54
GenreHorreur, Thriller Budget

Un vampire terrifie les habitants de la petite ville de Jérusalem’s Lot, en Nouvelle-Angleterre.

Critique

Cette nouvelle adaptation du deuxième roman publié de Stephen King a été réalisée par Gary Dauberman, spécialiste du domaine de l’horreur et épouvante comme en témoigne sa filmographie où on retrouve la trilogie Annabelle, les deux Ça et La Nonne (2018). À noter qu’il s’agit de sa deuxième réalisation après Annabelle : La Maison du mal (2019).

Bref, le film a été tourné durant l’automne 2021 pour une sortie fixée à septembre 2022. Mais des galères ont eu lieu entre-temps comme la grève. Au final, le film a été rangé dans les placards de la Warner. Il aurait probablement connu le même sort que Batgirl ou Coyote vs Acme si Stephen King ne l’avait pas vu et apprécié au point qu’il a apporté son soutien pour une sortie, qu’il connaîtra finalement sur Max. Pour l’anecdote, le retard se voit via l’acteur Nicholas Crovetti dont le jumeau, Cameron, joue le fils du Protecteur dans la série The Boys.

Afin de rester dans le registre adaptation de comics, le héros de Salem’s Lot est joué par Lewis Pullman qui sera (non, pas l’Homme-Pull) Sentry dans Thunderbolts*.

Pour ma part, j’avais lu le roman durant mon adolescence, il y a plus de vingt ans donc je ne m’en souviens plus trop à part que ça parle de vampires, d’une petite ville américaine et d’une maison flippante. J’étais ravi de voir que la sénilité ne m’a pas encore touché, car c’est bien ces éléments qu’on retrouve dans Salem’s Lot.

Quand les studios s’emmêlent

J’ai beaucoup aimé le début et la façon dont la ville de Salem est introduite. Cela lui donne une identité. C’est un élément important du roman car, en plus d’être une histoire de vampires, il montre surtout la chute d’une petite ville américaine. Ce n’est pas un détail anodin, car les histoires d’horreur de Stephen King parlent avant tout d’humains. Les monstres servant principalement de catalyseur.

Or, cet aspect semble avoir été charcuté au montage. On y voit des bribes, mais c’est souvent coupé et sacrifié à l’autel du rythme. Du coup, je ne suis pas étonné en lisant que le premier montage durait trois heures. Pour l’histoire, il a été remonté par une Warner refroidie par l’échec d’une autre adaptation de Stephen King, Doctor Sleep (2019) et son montage de 2h 31.

Dès lors, on a un film plutôt rythmé (ce que j’apprécie), mais manquant cruellement de substance. Une sorte de résumé Wikipédia du roman. Au moins, on peut compter sur des personnages attachants, sauf la Dr. Cody d’une Alfre Woodard qui m’a semblé ailleurs.

Malheureusement, côté horreur, ce n’est pas mieux. Le personnage de Pilou Asbæk, Straker, est sous-utilisé. Quant à Barlow, il a droit à quelques jolis plans, mais peine à se montrer terrifiant. Même constat pour les autres vampires. Au final, j’ai noté quelques jolis plans, mais aucune tension. En résumé, de l’horreur inoffensif, malgré l’Ann Norton de Debra Christofferson faisant son effet.

Par comprenant pourquoi la Warner a mis aussi longtemps avant de se décider.

Conclusion

Cette nouvelle adaptation du roman culte de Stephen King peine à convaincre la faute à un montage trop coupé où le rythme est préféré à la substance. Dès lors, Salem’s Lot est une histoire d’horreur inoffensive. Dommage, car il y a quelques jolis plans.

+

  • Des jolis plans
  • Arrivée à Salem
  • Personnages attachants

  • Horreur inoffensive
  • Trop coupé pour son bien
5/10
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