Sans concession, beaucoup trop même
Fiche
Titre | Returnal | ||
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Éditeur | Sony | Développeur | Housemarque |
Plate-forme | PlayStation 5 | Date de sortie | 30 / 04 / 2021 |
Joué sur | PlayStation 5 | Genre | Action, Aventure, Horreur, Science fiction |
Critique
J’ai longtemps hésité. Je m’interrogeais. À savoir si je faisais, oui ou non, une critique sur Returnal. En effet, cette fois-ci, il y a une grosse particularité : je n’ai pas terminé le jeu. Pire, je ne le finirai sans doute jamais. Dès lors, quel intérêt, objectivement, d’en faire une critique ? Finalement, j’en ressors deux points. Le premier, pour avertir et le deuxième, pour me défouler et ainsi me débarrasser de cette désagréable sensation anale d’avoir jeté 80 euros. Ok, je ne les ai techniquement pas foutus en l’air, car j’ai quand même enchaîné plusieurs heures.
Commençons par le commencement. Si j’ai acheté le jeu de Housemarque, c’est surtout pour avoir ENFIN un vrai nouveau jeu next-gen. Du genre, le Roguelite, j’en connaissais juste quelques représentants. Grosso modo, tu crève, tu recommences tout. M’enfin, bon, tous les jeux de la génération de la Mega Drive t’obligeait à tout recommencer à l’écran Game Over. Donc ce n’est pas ça qui allait me faire peur. Quelle arrogance.
Des premiers pas dantesques…
Tout commence dans le meilleur des mondes. Returnal pose une ambiance extraordinaire. J’ai vraiment adoré cette atmosphère à la fois flippante et mystérieuse lorgnant sur les films d’horreur SF. C’est avec crainte que j’avançais. Ce satané cosmonaute me faisait flipper. Je bloquais parfois un petit moment pour admirer le décor. Je commençais à apprécier le gameplay nerveux et superbement réactif. Les ennemis étaient mystérieux et intrigants. Je ramasse des enregistrements audio pour découvrir l’intrigue. Puis bam, première mort. Nouveau cycle. La grande classe. Les deux premières heures de Returnal sont un véritable tour de force. Seul léger bémol alors, graphiquement le jeu ne respire pas la nouvelle génération mais tout est impeccable.
Bref, après ma mort, je reprends avec certains des nouveaux éléments que j’ai ramassés et c’est reparti. J’arrive au boss. Je décède. Je reprends. J’y arrive à nouveau et le tue de justesse (plus qu’un poil de cul dans ma barre de vie). Un nouveau monde s’ouvre. Quel kif, ce jeu. Je continue. J’ai des armes super puissantes. Je progresse. Je stresse. J’arrive au deuxième boss après une bonne heure et surprise, le tue du premier coup. Minuit et demi, il va falloir que je m’arrête. Je me lève à 7h demain. Mais je sais que si j’arrête, je perds tout. Je poursuis. Je suis tellement puissant avec toutes les améliorations que j’ai récupérées que le jeu est trop facile. J’arrive au troisième boss, la conscience et la fatigue n’aidant pas, je meurs. Pas grave, il est l’heure de dormir.
…avant que la lassitude m’emporte
Le lendemain soir, je m’y remets et je me rends compte avec stupeur qu’il faut refaire une grosse partie du parcours avant de revenir au boss. Au moins, l’intégralité du premier monde pour récupérer un max de bonus avant de prendre un raccourci vers le troisième monde. Je suis très agacé. Si seulement, on pouvait sauvegarder pour reprendre le jeu à plus tard. J’aurais pu reprendre le jeu avec un équipement au top et sans la conscience criant « IL FAUT ALLER SE COUCHER, LÀ ! ». Surtout, la lassitude guette. Si l’ordre des niveaux dans un monde change, ces derniers restent identiques.
Au bout de quelques parties, j’ai rapidement fini par avoir la désagréable sensation de parcourir les mêmes décors. Surtout, mon attention baisse et ça se paye cash. Du coup, je meurs, je perds tout et je dois recommencer. C’est de pire en pire, car inévitablement, l’agacement et la lassitude grandissent de pair.
Ratio entre farming et progression trop déséquilibré
Mais si je me concentre bien, j’arrive à avoir un bon équipement pour me permettre de combattre le boss au bout d’une heure de jeu. C’est bien le gros souci du jeu à mon goût et ce qui me l’a fait abandonner. Je ne dispose pas beaucoup d’heures par semaine pour jouer. Dès lors, perdre une heure à chaque fois juste pour avoir de quoi me permettre de continuer pendant une grosse heure max, quand une erreur d’inattention ne me donne pas la mort et l’obligation de tout recommencer, c’est très frustrant. Trop. Je veux bien recommencer, mais perdre autant de temps à chaque fois ? En gros, je perds une heure à me mettre à niveau en faisant des tâches ultra répétitives puis, je n’ai plus qu’une heure pour avancer. Du coup, si je me plante et que je crève au bout de cinq minutes après avoir farmé pour avoir mon équipement, ma soirée jeu est foutue. Non, ce ne sera pas pour moi. C’est dommage, car l’ambiance est vraiment extra et j’avais vraiment envie de découvrir le fin mot de l’histoire.
L’ambiance, parlons-en d’ailleurs. Returnal m’avait vraiment conquis sur ce point. Malheureusement, le jeu est aussi mal équilibré à ce niveau. Si l’histoire avance beaucoup dans nos premiers pas. Elle atteint un statuquo très rapidement. Dès lors, elle ne devient plus une carotte pour me faire avancer. En fait, rien ne me motive vraiment pour avancer. Du coup, c’est l’abandon pur et simple.
Par Christophe Menat parti au Village.
Conclusion
Mes premiers pas dans le monde de Returnal m’avaient enthousiasmé comme jamais. La suite m’a démotivé comme pas possible. Son genre fait de lui un jeu très punitif, mais l’absence de sauvegarde pour couper une partie afin de la reprendre est clairement un gros point négatif. Sans oublier, le côté répétitif au bout de quelques heures. Dommage, car il y avait une sacrée ambiance. |
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5/10 |