Critique : Priest

C’est quoi le numéro de Blade ?

Date de sortie cinéma : 11 mai 2011

Adaptation du manhwa (manga coréen) créé par Hyung Min-woo.

Réalisé par Scott Charles Stewart

Avec Paul Bettany (vu brièvement dans Iron Man 2 et flic dans The Tourist), Karl Urban (méchant/gentil dans Red et pote du héros dans Star Trek), Cam Gigandet (le mec qui pleure parce qu’il sort avec Aguilera dans Burlesque), Maggie Q (actuellement femme fatale dans la série Nikita).

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Long-métrage américain
Genre : Action, Aventure, Horreur, Science fiction
Durée : 1h27
Distributeur : Sony Pictures Releasing France

Dans un monde ravagé par des siècles de guerre entre l’homme et les vampires, un prêtre guerrier se retourne contre l’église afin de traquer une bande de vampires meurtriers qui ont kidnappé sa nièce.

Après un catastrophique Légion que je n’ai même pas osé voir tellement tout le monde s’est accordé pour dire que c’est une sombre bouse (quoique une bouse c’est sombre donc c’est un peu ridicule de qualifier une bouse de sombre). La team Stewart/Bettany revient pour nous livrer Priest dont l’affiche fait furieusement penser à un mélange de Spider-man 3 (rappelez-vous l’affiche avec Spidey en noir assis le long d’un building) et Assassin Creed.

C’est une grosse bouse de couleur plutôt marron ?

Le début est plutôt réussi avec un animé de plus bel effet conçu par Genndy Tartakovsky, le créateur de Star Wars : La Guerre des Clones et prochainement réalisateur de la suite de Dark Crystal : The Power of the Dark Crystal. Cet animé raconte efficacement l’histoire de l’univers du film et la naissance des Priest : on sent bien que Tartakovsky est derrière, tellement c’est bien filmé et dynamique, tout le contraire de Stewart.

Après, on rentre dans un univers assez fun où se mélange le futur et une idéologie directement inspiré de notre moyen-âge avec une église au sommet de sa forme. Je me suis bien marré à voir les gens faire la queue pour rentrer dans des boîtes pour se confesser face à une télévision où passe une vidéo pré-enregistrée.

Puis l’enjeu dramatique est dévoilé, la fille du frère du héros est enlevée. Ni une, ni deux, le héros sort sa croix et ça va chier ! Enfin pas tout de suite, ben oui, il faut le temps qu’il aille voir son frère mourant puis qu’il enquête. Il enquête longtemps le gars, il tue quelques vampires par ci et par-là à l’aide du mec de la fille. Puis y a une fille qui les rejoint, on se dit ben ça va pouvoir commencer. Y a un gros combat contre un vampire géant mais c’est vite expédié surtout qu’est-ce qu’il était con ce vampire géant, on dirait l’IA d’un champignon de Super Mario, il fonce tout droit, cogne un mur puis fait demi-tour et ainsi de suite…

Bon on continue, ah y a le méchant qui dévoile le fond de sa pensée et en plus, il est super fort ! Le héros rejoint le bad guy qui l’explose, je le rappelle, est super fort ! Mais après un truc plutôt alambiqué, il arrive à le faire tuer. Puis il sauve sa fille et il retourne dans sa cité pour prévenir sa hiérarchie que les vampires sont de retour et en même temps, il se la pète un peu devant tous les civils complètement terrorisés. Puis une méga flippe, une impression que le film ne va pas se terminer, un coup d’œil à ma montre, ah non c’est bon, c’est juste un truc pour amener un hypothétique Priest 2, ouf…

Une série B très efficace ?

Le scénario que je viens de vous exposer ressemble à celui de milliers de films de SF/Action/Fantasy, de séries B mais Priest souffre de combats mollassons surtout à cause d’acteurs qui ne savent pas vraiment se battre ou des vampires cons comme des pines (on se demande encore comment ils ont pu terroriser le monde). Pas la peine d’appeler le Priest, Blade finit ça en moins de deux mais ça ferait seulement un court métrage du coup Stewart n’a pas voulu (le con).

Visuellement le film est plutôt beau, j’en ai même été agréablement surpris mais dès la demi-heure passée, on sort de la cité et du coup, on est en plein Terres Désolés, le désert quoi, là ça devient nettement moins fun : du blanc, du sable, de la poussière…

Priest souffre aussi d’incohérences ultra-visibles, je n’ai même pas eu besoin de chercher. Au détour d’un mouvement la caméra, l’acteur est positionné à un endroit précis avant d’être déplacé par magie quelques mètres plus loin, ça la fout mal quand même.

La 3D

Le film a été pensé pour mais n’a pas été tourné en 3D. L’effet est plutôt réussi hormis certains plans tout simplement horribles car on se rend compte que le fond n’est qu’une texture donc 2D ultra visible mais ils sont très rares donc ça ne gênera pas.

On s’éloigne donc des catastrophiques Le Choc des Titans et Alice au pays des merveilles. Bizarrement malgré le fait que le film se déroulant en grosse majorité dans la nuit, l’éclat sombre des lunettes ne dérange absolument pas. On sent vraiment qu’il a été pensé pour contrairement à Thor qui était complètement foireux dans sa partie sombre (les quinze premières minutes).

Notons certains plans du style de Blade Runner, vous savez ces plans magnifiques où on survolait la ville. Stewart a voulu les reproduire pour Priest.

Dans le même genre, on lui préféra nettement le désormais classique Blade 2 de Guillermo Del Toro voir même Judge Dredd (je sais qu’il n’a pas une bonne réput’ mais je l’adore). Pour les films d’actions avec des vampires, vous avez aussi l’excellent Vampires de John Carpenter.

Priest est un film d’action assez sympathique par moment mais un peu trop lourdingue pour être plaisant. Toutefois, il trouvera facilement un public peu exigeant en la matière.

Sa scène culte : l’animé de Tartakovsky racontant l’histoire de la guerre entre les humains et les vampires et la naissance des Priest.

Film : 5/10

3D : bonne

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