Critique : Loki – S2E6 « Glorieux destin »

Chef d’œuvre

Fiche

TitreLoki Titre VO
RéalisateurAaron Moorhead & Justin Benson ScénaristeEric Martin
Acteurs Tom Hiddleston, Sophia Di Martino, Gugu Mbatha-Raw, Wunmi Mosaku, Eugene Cordero, Rafael Casal, Tara Strong, Liz Carr, Neil Ellice, Jonathan Majors, Ke Huy Quan, Owen Wilson
Saison2 Épisode6
Date de sortie10 / 11 / 2023 Durée59 mn
GenreAction, Aventure, Fantastique, Science fiction ChaîneDisney+

Loki apprend la vraie nature de son « glorieux destin » alors qu’il rectifie le passé.

Critique

Je n’étais pas prêt…

Je n’étais pas prêt pour ce final.

Pourtant, les indices étaient là.

Déjà, le showrunner et scénariste Eric Martin avait prévenu en indiquant que l’épisode du jour était le meilleur de la saison. Ensuite, le titre de l’épisode, Glorieux destin, et pour finir, une durée anormalement longue pour un final d’une saison de série MCU. Une heure, quoi.

Puis la claque… ultime…

Je ne pensais pas revivre un moment me faisant vibrer comme la scène des portails d’Avengers : Endgame. Sur cette scène, j’avais pleuré… mais de joie. Transpercé en plein cœur par sa valeur épique. Pour moi, c’était le moment d’une vie de fan. Depuis, j’avais fait le deuil de revivre un événement pareil. Même si j’ai vécu beaucoup de grands moments au cinéma par la suite, nul n’arrivait à la cheville des portails.

Puis Loki est arrivé…

Avec lui, son destin glorieux. 

Pour toujours. À jamais.

Sans vouloir manquer de respect à Classic Loki, son destin glorieux n’est rien face à celui de notre Variant. Le parallèle est d’ailleurs assez amusant, car jusqu’ici, je trouvais la saison 2 plus réussie que la première, mais il lui manquait une chose. L’épisode capable de transcender mon préféré jusqu’ici. À savoir, l’épisode 5 de la saison 1 : Voyage vers le mystère. Où justement Classic Loki accomplissait son glorieux destin.

Bordel, la scène où notre Loki accomplit le sien. C’est juste une des scènes les plus épiques de tous les temps. On y sent toute la puissance de la mythologie. Du level god. L’émerveillement quand il traverse la passerelle sans protection. La grande classe quand ses vêtements sont déchirés par les radiations temporelles. Les frissons quand les cornes poussent. L’épatement en découvrant le matériau de la citadelle à la fin des temps sur les cornes. Les frissons à nouveau quand Loki brise le Coeur Temporel. La surprise quand le frère adoptif de Thor s’empare des lignes du multivers. Les émotions quand il se retourne pour jeter un dernier coup d’œil à ses amis. Les yeux grands ouverts quand il monte vers la fin des temps sur un escalier invisible.

L’extase quand il grimpe péniblement vers le trône. Mention spéciale au plan sublime où on peut voir les lignes temporelles se rassembler pour former sa cape. Le souffle coupé devant tant de puissance sur le plan où il se retourne avant de s’asseoir sur le trône.

L’Arbre Multivers

Tout ce passage était déjà suffisamment épique. Mais ça ne suffisait visiblement pas. Ils ont ajouté un dernier chef d’œuvre sur le chef d’œuvre. L’ultime plan où les lignes du multivers stimulées par Loki ne forment plus un éternel flux temporel. Avec le passage où la caméra se tourne laissant entrevoir Yggdrasil. L’Arbre Monde dans la mythologie nordique. Dans le MCU, il n’est plus un concept mais devient une réalité tangible. Quelle idée de génie d’avoir appliqué le concept de l’Arbre Monde au multivers.

Un multivers maintenant entre les mains du Dieu du Chaos. Son glorieux destin est accompli. La perfection de ce plan m’a laissé sans voix, les larmes sur les joues. J’ai vécu un moment épique. Jamais je n’aurais cru revivre ça. Encore moins avec une série. Non, il n’y a pas à discuter. Loki est la meilleure série de Marvel Studios, et de loin.

Tout a mené à ce moment-là. 

Je ne sais pas si c’était prévu depuis le début. Je ne sais pas s’il y aura une troisième saison. Mais en l’état, avec ces deux saisons, la série boucle un arc magnifique. Celui où le Dieu du Chaos a douté de son destin. Où il a embrassé l’Ordre de Celui Qui Demeure. Avant de finir sur le trône, un ultime sacrifice accompli. Un sacrifice qu’il ne voulait pas faire. Lui qui voulait seulement ses amis. Ce dernier plan où il semble s’adresser à nous, spectateurs, comme s’il nous faisait ses adieux, est d’une puissance écrasante et déchirante. 

« On ne peut pas dimensionner l’infini. »

Pour revenir à la première partie de l’épisode. C’est également un grand moment. Rien qu’avec cette partie, ce final était déjà excellent, mais ce qui a suivi l’a fait basculer dans un autre monde. J’ai kiffé cette séquence entre Un jour sans fin (1993) et Edge of Tomorrow (2014). J’ai beaucoup aimé l’idée du logo de Marvel Studios lancé à l’envers puis celle des siècles pour maîtriser la science nécessaire à l’élargissement du Coeur Temporel. Au final, c’était logique, le Cœur Temporel ne peut pas contenir l’infini. 

La suite m’a soufflé. Quand on revient au dernier épisode de la première saison. C’est à ce moment-là que je me suis demandé si tout n’était pas prévu depuis le début. Je crois bien que c’est le cas, car revenir à cet instant fait qu’on se rend compte que Celui Qui Demeure avait tout prévu. Il s’est laissé tuer par Sylvie car il savait que Loki allait maîtriser l’errance temporelle, donc le sauver. 

« Vous n’avez pas encore appris à suspendre le temps, depuis le temps ? »

Le dialogue entre Celui Qui Demeure, quel numéro de Jonathan Majors entre ce personnage et Timely donnant l’impression d’avoir deux acteurs différents, et Loki est un moment fascinant. Le genre de scènes où on boit les paroles des protagonistes, fascinés. 

La boucle est bouclée (en VO, le titre du premier épisode de la série est le même que celui du final de la saison 2 – dommage que ce ne soit pas le cas en français) et d’une manière m’ayant totalement épaté.

J’ai adoré l’épilogue entre la deuxième version du manuel du TVA et la mention d’un des variants de Celui Qui Demeure ayant fait du grabuge sur le royaume adjacent 616 (citant donc les événements d’Ant-Man : Quantumania). En parlant de ce dernier, vu la façon dont la menace est abordée, on comprend clairement qu’elle est mineure, voire négligeable pour le TVA. Est-ce une manière pour Marvel Studios de se rattraper en “nerfant” le Kang de Quantumania ? J’ai bien l’impression.

« Je vais attendre ici un moment… Que le temps passe. »

Au passage, les rumeurs sont mises KO. Non, Loki ne remplace pas la menace de Kang. Au contraire, il « a pavé la route » vers Avengers : The Kang Dynasty. La seule ouverture que je vois dans ce final, c’est avec Renslayer. À moins qu’elle ne se fasse tuer par Alioth ?

Bref, on finit avec une dernière séquence émouvante aux côtés de Mobius. J’ai bien l’impression qu’on fait nos adieux à ce personnage et ça m’a un peu déchiré le cœur tant je l’adorais. Owen Wilson a trouvé un de ses meilleurs rôles avec lui. Mention spéciale à l’histoire des deux Chasseurs qu’il raconte durant la scène de l’interrogatoire

Désormais, assis sur son trône.

À la Fin des Temps.

Au cœur d’Yggdrasil, l’Arbre Multivers.

Guettant la guerre multiverselle à venir.

Nous laissant le libre-arbitre.

Tel le Dieu du Chaos qu’il est.

Loki demeure.

Par encore sous le choc.

Conclusion

La saison 2 de Loki s’achève sur un épisode dingue. Le meilleur de la série sans contestation possible. Avec une des scènes les plus épiques du MCU. Dans mon cœur. Pour toujours. À jamais.

+

  • Tout l’épisode

  • Rien
10/10
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