Critique : La Princesse

Piège de pierre

Fiche

Titre La Princesse Titre VOThe Princess
Réalisateur Le-Van Kiet Scénaristes Ben Lustig & Jake Thornton
Acteurs Joey King, Dominic Cooper, Olga Kurylenko, Veronica Ngo, Alex Reid, Ed Stoppard
Date de sortie01 / 07 / 2022 (Disney+) Durée1h 34
GenreAction, Drame, Thriller Budget

Lorsqu’une princesse refuse d’épouser un cruel sociopathe, elle est kidnappée et enfermée dans une tour. Avec son prétendant vindicatif désireux de prendre le trône de son père, la princesse doit sauver le royaume.

Critique

Sorti de nulle part, avec un titre laissant envisager un film gnangnan, d’autant plus que ça sort sur Disney+, La Princesse ne me semblait pas attrayant. Mais, par je ne sais quel miracle (je devais sans doute me faire chier), j’ai regardé la bande-annonce. Boum, la grosse surprise. Un film d’action très généreux. Bon allez, ça se tente. D’autant plus qu’avec une heure et demie au compteur, je suppose que ça ne va pas beaucoup discuter.

Et si Raiponce faisait The Raid ?

Construit comme un jeu vidéo, La Princesse a tout de même une particularité. Au lieu de commencer à l’entrée du château, on débute tout en haut d’une tour. Après tout, l’héroïne, c’est bien une Raiponce dopée aux arts martiaux. D’ailleurs, peu de place au doute du genre « Bordel, mais pourquoi je regarde un film de princesse ? » ici. En effet, l’action commence alors que ça vient de démarrer depuis deux minutes. Dans ces eaux-là.

La première scène d’action me rassure. On sent bien la volonté d’offrir des combats soignés. Surtout, ce que j’apprécie beaucoup, contrairement à pas mal de films d’action où l’héroïne est une femme, les chorégraphies jouent sur la différence de gabarit entre la princesse et ses ennemis, des soldats bien balèzes. On a alors l’alter-ego féminin de John McLane (le charisme en moins, quand même, faut pas exagérer non plus). Bref, elle s’en prend plein la gueule, a pas mal des blessures, mais également du répondant et quelques punchlines (mais pas assez, à mon goût). À noter également, la présence d’hémoglobine qui fait du bien.

La suite le confirme. Les scènes d’action sont toujours efficaces (mis à part le combat final, mais j’y reviens). Évidemment, on est loin des cadors du genre comme The Raid. Néanmoins, j’ai été agréablement surpris sur ce point.

En dehors de l’action, c’est pauvre

Par contre, là où le bât blesse, c’est au niveau du reste. La narration et la réalisation sont beaucoup trop faibles pour que La Princesse soit plus qu’un simple divertissement pour son action. Ici, on cumule les fautes de mauvais goût comme avec des flash-back ringards, des répliques d’une pauvreté affligeante et un côté féministe mal branlé. Je ne parle même pas des effets spéciaux d’un autre temps. Ce qui est dommage, c’est qu’entre les mains d’un réalisateur plus doué, l’ensemble aurait pu être génial. Du style John McTiernan avec Piège de cristal (1988) ou Gareth Evans avec The Raid (2011).

Par curiosité, j’ai regardé la filmographie du réalisateur Le-Van Kiet… Ok, j’ai compris. Que des daubes dans sa team. Par exemple, en 2022, il se l’est joué Steven Spielberg et a sorti The Requin. Un long-métrage qu’il a écrit et réalisé. Résultat 2,6/10 sur IMDb. Non, je déconne pas. 2,6 !!!

Ah oui, fans du MCU, on peut compter sur deux stars. Dominic « Howard Stark jeune » Cooper dans le rôle du big bad guy. Simple, il cabotine sans le talent d’un Nicolas Cage. Le combat final le mettant en avant est mauvais. On sent que le mec n’a aucun talent. Du coup, face à une Joey King à fond dedans, ça la fout mal. À ses côtés, Olga « Taskmaster » Kurylenko. Elle, c’est le cliché de la méchante badass aux pieds du méchant et rêvant de lui faire l’amour toutes les deux secondes. N’empêche qu’elle a une présence et son arme est cool.

Par espérant que Prey sera meilleur.

Conclusion

La bande-annonce m’envoyait du rêve. À l’arrivée, je suis mitigé. Si la partie action est efficace grâce à de sympathiques chorégraphies jouant sur le gabarit de son héroïne avec quelques touches d’hémoglobines faiant du bien. Le reste est trop mauvais pour vraiment kiffer. Dommage, mais heureusement, qu’il y a beaucoup, beaucoup d’action donc ça se mate sans problème à condition d’aimer le pif, paf, évidemment.

+

  • Chorégraphies sympathiques
  • Présence d’hémoglobine
  • Va droit à l’essentiel

  • Réalisation pauvre
  • Narration foirée
6/10
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