Fiche
Titre | La chute de Londres |
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Réalisateur | Babak Najafi |
Scénaristes | Creighton Rothenberger, Katrin Benedikt, Christian Gudegast, Chad St. John |
Acteurs | Gerard Butler, Aaron Eckhart, Angela Bassett, Morgan Freeman, Radha Mitchell |
Titre original | London Has Fallen | Date de sortie | 02 / 03 / 2016 |
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Pays | Royaume-Uni, États-Unis, Bulgarie | Budget | 105 000 000 $ |
Genre | Action, Thriller | Durée | 1h 39 |
Les plus grands leaders du monde occidental sont attendus à Londres aux funérailles du Premier ministre britannique, mort dans des circonstances plus que douteuses. Mais ce qui avait commencé comme l’évènement le plus sécurisé de la planète tourne rapidement au désastre. Cible d’un complot terroriste, la capitale anglaise est mise à feu et à sang et la plupart des chefs d’état faits prisonniers. Seuls ont pu s’échapper le président américain et l’agent secret Mike Banning, qui vont devoir à la fois combattre pour survivre et mettre fin aux agissements des terroristes. |
Critique
Le précédent, La chute de la Maison Blanche, était une ironie du cinéma hollywoodien. Il était sorti pratiquement en même temps que White House Down et, en plus, offrait un pitch quasiment similaire. Néanmoins, le résultat était nettement moins efficace, du coup, j’étais un petit déçu de voir que c’était celui-ci qui aurait une suite.
Même s’il était moins bon que White House Down, La chute la Maison Blanche restait un film d’action correctement bouclé par Antoine Fuqua. En toute franchise, je ne me rappelle plus de grand-chose à l’exception du duo Gerard Butler/Aaron Eckhart et des effets spéciaux vraiment… bis. Si le duo rempile pour La chute de Londres, malheureusement, ce sont aussi avec les effets spéciaux pourris. Mention spéciale à l’attentat provoquant la mort de notre cher président français, un truc joliment immonde.
Concernant le duo, l’alchimie est beaucoup moins efficace. Aaron Eckhart étant littéralement écrasé par un Gerard Butler en roue libre (d’ailleurs, en passant, le mec a pris un sacré coup de vieux). Son personnage est devenu une véritable caricature du patriote américain avide de sang frais de terroristes et capable de s’en sortir dans les pires situations. Un John McLane extrémiste, quoi. Le traitement de son personnage est si over the top qu’on est obligé de considérer le film comme un nanar. Attention, un bon, hein. Car, je me suis quand même pas mal marré. Dommage que j’étais dans une salle de cinéma, parce qu’à la maison, ça aurait pu être encore plus fun.
D’une série B vers le nanar
Pour rester dans le nanar. Évidemment, le scénario du film est vraiment mauvais (en même temps, quand on voit quatre personnes mentionnés pour celui-ci…). Il y a plein de petits détails qui coincent et qui rendent l’ensemble pas vraiment crédible. Pour l’histoire, Antoine Fuqua a refusé le film, car il n’a pas aimé le scénario, et Frederik Bond (le bizarre Charlie Countryman) a quitté le film derrière l’excuse pratique « différends artistiques ». Bref, ça sentait le pâté et c’est confirmé au visionnage.
Toutefois, la venue derrière la caméra de Babak Najafi est une bonne chose. Le bonhomme s’est illustré en réalisant des épisodes du survitaminé Banshee (d’ailleurs, la nouvelle et dernière saison va bientôt débarquer, bave, bave). Quand on connaît la série, on sait qu’elle est de bonne facture (et je suis méchant) concernant l’action. Eh bien, je peux désormais dire que le réal’ a un talent dans ce domaine. Mis à part, un catastrophique montage durant une scène où Mike Banning, le héros incarné le monsieur qui dîne en enfer, utilise une lunette infrarouge, tout le reste est impeccablement mis en scène. C’est fun. Bien découpé. Violent (Banning multiplie les headshots). Bon, ce n’est pas non plus le haut du panier, mais ça reste jouissif. Tout ce qu’on demandait.
Par Christophe Menat qui a hâte de voir la chute de Paris (euh… en fait, non), le .
Conclusion
Si La chute de Londres dispose de plus de moyens permettant ainsi de ne pas faire dans le huis clos et de carrément « se balader dans Londres » (entre guillemets, parce qu’en fait, non). Il reste que le résultat final est beaucoup moins efficace, la faute à un scénario pas vraiment inspiré (pour rester dans le politiquement correct) faisant du héros, Mike Banning, une caricature vivante (déjà que dans le précédent). Fort heureusement, le réalisateur se démerde pas mal dans l’action, permettant de se régaler, même si ce n’est pas spécialement extraordinaire. En plus, le film est si caricatural qu’il sombre dans le nanar et devient parfois franchement drôle.
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4/10 |