Critique : Hunger Games : L’embrasement

Une suite à la Evil Dead 2

Fiche

D’après le roman Hunger Games : L’embrasement de Suzanne Collins
Titre
Hunger Games : L’embrasement
Réalisateur Francis Lawrence
Scénaristes Simon Beaufoy, Michael Arndt
Acteurs Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Elizabeth Banks, Sam Claflin, Jena Malone, Woody Harrelson, Stanley Tucci, Philip Seymour Hoffman, Donald Sutherland, Jeffrey Wright, Toby Jones, Lenny Kravitz
Titre original The Hunger Games: Catching Fire Date de sortie 27 novembre 2013
Pays États-Unis Budget
Genre Action, Aventure, Science fiction, Thriller Durée 2h 26

Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Puisqu’ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation – une compétition qui pourrait changer Panem à jamais…

Critique

Hunger Games fut une véritable bonne surprise. Là où j’attendais le successeur de Twilight, j’ai découvert un long-métrage solide et fort d’un univers atypique où le mélange des cultures flatte la rétine. Seule déception à l’horizon, des scènes d’action, tournées avec la shaky cam, illisibles. Probablement parmi ce qui se fait de pire avec cette façon de filmer en compagnie de Resident Evil : Apocalypse. Fort heureusement, Gary Ross, réalisateur du premier, a quitté la saga et Francis « Je suis une légende » Lawrence (aucun lien de parenté avec Jennifer – ce n’est donc pas un pistonné) a pris sa place. Un changement gagnant ?

Oui, mille fois oui. Les scènes d’action gagnent en lisibilité et demeurent enfin trépidantes même si on peut leur reprocher un certain manque de facteur « spectaculaire ». On a eu beaucoup mieux cette année avec Pacific Rim, Lone Ranger ou Man of Steel sans oublier les deux Marvel. Mais bon, ce n’est pas le même budget non plus.

Jennifer Lawrence est désormais une valeur sûre d’Hollywood.

Cette suite gomme les défauts de son prédécesseur sans en apporter de nouveaux. Malgré tout, j’ai été déçu de voir que cette suite n’est qu’une sorte de remake à la Evil Dead du premier Hunger Games. Comprendre par-là que la trame reste sensiblement la même (à quelques nuances près), mais avec une volonté de faire encore plus lourd, plus fort (et heureusement, pas plus long). Je n’aime pas ces suites qui se contentent de reproduire la même formule que son prédécesseur au lieu de tenter de faire évoluer la saga. Seule la fin laisse envisager une vraie évolution pour les deux épisodes suivants, Hunger Games – La Révolte : Partie 1 (à venir en 2014) et Hunger Games – La Révolte : Partie 2 (2015). À noter que le réalisateur restera le même.

Malgré tout, Hunger Games : L’embrasement reste une sequel appréciable surtout grâce à son univers et une héroïne vraiment attachante. Jennifer Lawrence est désormais une valeur sûre d’Hollywood. Ça me fait un petit pincement au cœur quand je me rappelle l’avoir vu à l’avant-première de Winter’s Bone. Elle était toute timide, presque embarrassée par les applaudissements après la projection. Que de chemin parcouru et surtout un salaire multiplié par 20 entre l’épisode précédent et celui-ci. Elle est passée de 500 000 $ à 10 millions. Ça va aller pour elle, je pense. J’ai tout de même regretté un certain côté Harry Potter pour Katniss, devenue une sorte de poupée manipulée par des forces supérieures. Gageons tout de même qu’il n’en sera pas de même pour la suite.

On peut aussi regretter une désagréable sensation d’assister à une sorte de best-of des meilleurs moments de l’intrigue. La fameuse Tournée est bâclée. Elle débute avec une scène chargée émotionnellement puis plus rien. Mais bon, adapter, c’est un exercice tellement difficile. Pour preuve, l’adaptation limite des derniers tomes d’Harry Potter. Et puis, il y a toujours le risque de faire trop traîner et froisser le grand public. Déjà que le cliffhanger d’Hunger Games : L’embrasement nous laisse avec la rage d’attendre un an à attendre pour avoir la vraie révolution.

La plus grande force du film du jour concerne son casting. Blindé d’acteurs confirmés et qui semblent prendre un vrai plaisir à tourner ici. Elizabeth Banks est délicieuse, Stanley Tucci semble avoir avalé d’un coup trente champignons d’Amsterdam, Philip Seymour Hoffman a sa tête du petit gamin qui a un coup d’avance sur le spectateur (un raté, car ça gâche le suspense de la suite puisqu’on devine très rapidement le dénouement), Donald Sutherland semble investi (il doit être content de tourner dans un vrai film), et j’en passe. Juste un petit « yes » à Woody Harrelson avec ses longs cheveux. Le tout avec des costumes impeccables. La robe de Katniss, superbe !

Stanley Tucci semble avoir avalé d’un coup trente champignons d’Amsterdam !

Les nouveaux concurrents de l’Hunger Games ont cette fois-ci un vrai charisme et surtout en imposent suffisamment pour ne pas être simplement de la chair à canon. Un déficit comblé par rapport au premier où il n’y avait personne de mémorable mis à part Rue. J’ai aussi apprécié le fait que l’univers soit un peu plus mature avec de la torture, des remords, de la violence même si c’est parfois, c’est un peu édulcoré.

Spoiler : la violence

Par exemple, avec le papy qui se prend une balle dans la tête et qu’on retrouve dans la scène suivante, mort mais avec une tête impeccable 🙂

Par contre, le truc des pustules qui partent à l’eau. C’est une connerie ?

Conclusion

Hunger Games : L’embrasement est un « remake » réussi car il gomme les défauts de son prédécesseur. Remake, car on n’a pas vraiment l’impression d’avoir une vraie suite, l’intrigue restant sensiblement la même. Néanmoins, le cliffhanger laisse envisager le meilleur pour la suite.

+ – Des scènes d’action lisibles…
– On garde ce qui a fait le succès du premier
– Un casting impeccable mené par une Jennifer lovely (ça change de Kristen « pour moi, jouer, c’est faire la gueule » Stewart)
– … mais pas vraiment spectaculaires
– Fausse suite, vrai remake
Trophée7/10
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