Critique : Happy Gilmore 2

Presque 30 ans après le premier opus, le golfeur Happy Gilmore aura droit à un second film. Le premier n’est pas sorti au cinéma dans le pays de Wemby, mais aura récupéré un statut de comédie culte via la vidéo, où il est sorti sous le curieux titre de Terminagolf. Pour l’anecdote, le film a eu le MTV Movie Award 1996 de la Meilleure scène de combat. Bref, Coolson parle du film dans sa chronique.

Un nouveau Sandler pour Netflix

Revenons à Happy Gilmore 2 qui fait partie du contrat liant Adam Sandler à Netflix. Jusqu’ici, on ne peut pas dire que ce soit une réussite vu les moyens (quand ce n’est pas mauvais) The Ridiculous 6 (2015), The Do-Over (2016), Sandy Wexler (2017), Mariage à Long Island (2018) ou Hubie Halloween (2020). Heureusement, on a pu compter sur le sympathique Murder Mystery (2019) et surtout Uncut Gems (2019) et Le Haut du Panier (2022).

Malgré tout, difficile de ne pas être excité à l’idée de retrouver une des icônes de la comédie des années 90. Mais je ne cache pas que j’étais un peu inquiet. La dernière fois qu’on a retrouvé une icône, c’était avec Eddie Murphy dans les ratés Un prince à New York 2 (2021) et Le Flic de Beverly Hills : Axel F. (2024).

D’autant plus qu’il y avait des plans à l’origine pour que le regretté Carl Weathers revienne en tant que Chubbs, mais sa mort survenue en 2024 a bouleversé les plans. Adam Sandler : « On a dû faire un changement douloureux. Carl Weathers avait un rôle très important. Je parlais avec lui, on était enthousiastes, puis Carl est décédé. On a dû réécrire beaucoup de choses, y compris l’histoire elle-même. On a inclus beaucoup de belles références à quel point Chubbs était génial dans le film. C’est ça qui a été le plus gros changement. »

Retour aux sources

Quoiqu’il en soit, cette suite renoue clairement avec l’esprit du film d’origine. C’est du Sandler pur et dur, donc si on n’aime pas, ce n’est même pas la peine d’essayer. Toutefois, on est dans la meilleure moitié des comédies d’Adam Sandler. C’est ça qui est curieux avec le bonhomme : on ne sait jamais à quoi s’attendre. Autant des fois, ça peut être très mauvais, autant des fois, c’est franchement drôle.

Ce qui surprend au premier abord, c’est la durée. Alors que ses comédies tournent généralement autour de 90 minutes, Happy Gilmore 2 en affiche 114. Il faut dire qu’il y a du monde, et chacun a droit à son petit gag, dont pas mal sont des références au premier Happy Gilmore, avec une mention spéciale pour le caméo hallucinant d’Eminem. Dans l’ensemble, les gags sont plutôt efficaces. Je ne sais pas si j’étais de bonne humeur, mais j’ai trouvé ça moins lourd que d’habitude.

Comme d’hab’, le Sandman tourne avec ses amis (en plus de ses habitués, on a également Benny Safdie en méchant, lui qui avait réalisé avec son frère Uncut Gems). Mais ici, il fait encore plus fort en faisant tourner toute sa famille proche.

• Sunny Sandler joue Vienna, sa fille dans le film (la fille méta ?).
• Sadie Sandler, sa sœur aînée, joue Charlotte, un membre du groupe de soutien.
• Jackie Sandler, sa femme, joue le rôle du professeur de ballet de Vienna.

Sans oublier les caméos de sa mère, Judith, et sa cousine, Jana. On a même droit à une réplique géniale de la part de Charlotte à Happy Gilmore : « Tu me rappelles mon père. ».

Un scénario solide (et un twist improbable)

Bref, Happy Gilmore 2, sans être une totale réussite, a le mérite de reposer sur un scénario solide basé sur un twist absolument génial que je n’avais pas vu venir (la personne concernée non plus 😛 ), pour se terminer sur une confrontation digne des meilleurs films de sport, mais avec un curseur tellement poussé dans le WTF que ça devient obligatoirement fun.

Sans oublier une partie touchante grâce à l’implication de la famille de Sandler (ce qui l’empêche sûrement de jouer en mode « rien à foutre de faire du cinéma, je suis là pour m’éclater avec mes potes »). C’est déjà bien plus que les précédentes comédies de Sandler pour Netflix, même si ça reste convenu et pas toujours efficace.